Tatouage
Les autorités mettent fin à la polémique sur
l'interdiction des tatouages en couleurs. La majorité des produits resteront
autorisés après le 1er janvier 2014.
Les tatouages vont garder leurs couleurs ! Dans une
lettre envoyée le 23 décembre à l'association Tatouage & Partage (et
disponible sur leur site), la Direction Générale de la Santé (DGS) est revenue sur
la polémique qui gronde dans le milieu du tatouage depuis des mois. En effet, un
arrêté ministériel datant du 6 mars 2013 interdit
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colorants sur 153 utilisés dans les produits cosmétiques et notamment dans les encres de tatouage. Or,
l'association Tatouage & Partage explique qu'il ne s'agirait en fait que
d'un malentendu, plus exactement d'une mauvaise lecture des tableaux
classifiant les substances autorisées ou non-autorisées.
- Une grande majorité de couleurs restent autorisées
Voici ce qu'écrit la DGS à l'association : « Il
est bien précisé [dans l'article qui fait polémique, ndlr] que « ne
peuvent entrer dans la composition des produits de tatouage […] les substances
listées aux
colonnes 2 à 4 de l'annexe de l'arrêté du 6 février 2001 modifié fixant la liste des colorants que peuvent contenir les
produits cosmétiques ». En conséquence, seuls les colorants des colonnes 2
à 4 sont interdits dans les produits de tatouages. Les colorants dans la
colonne 1 de cette même annexe peuvent être utilisés, de même que toute autre
substance entrant dans la composition des produits de tatouages, dès lors que
ces substances ont fait l'objet d'une évaluation de leur innocuité par le
fabricant d'encre ou le responsable de la mise sur le marche ».
En clair,
les produits de la première colonne, c'est-à-dire la très grande majorité
d'entre eux, restent autorisés. Il sera donc toujours possible d'obtenir des
tatouages en couleurs à partir du 1er janvier 2014. Une version confirmée par
la DGS qui a indiqué par mail à la rédaction de pourquoidocteur
que « tout colorant qui n’est pas formellement interdit par l’arrêté peut
entrer dans la composition des encres de tatouage, sous réserve que son
innocuité pour la santé humaine ait été démontrée. »
- Un tiers des couleurs interdites
Mais attention, toutes les substances de l'arrêté du 6 mars
2013 ne sont pas de nouveau autorisées. La DGS nous a ainsi confirmé que, en
accord avec la recommandation 3.2 de la résolution ResAP du conseil de l'Europe
du 20 février 2008, « les substances listées dans l'arrêté du 6 mars 2013
ne peuvent pas être utilisées dans la composition des produits de
tatouage ». D’autres états (Allemagne, Pays-Bas, Belgique, Suède, Suisse)
ont également repris cette recommandation dans leur droit national. Si l'on en
croit le
tableau en annexe de l'arrêté du 6 février 2001,
à partir du 1er janvier 2014, date de l'application de l'arrêté qui avait créé
la fureur chez les tatoueurs, plus d'un tiers des couleurs seront donc
tout de même interdites.
- Tatouages en couleurs : risques réels
Il faut préciser que les risques d’un tatouage sont réels
et varient en fonction des encres utilisées. Les couleurs, par exemple, sont
plus allergènes qu’un noir pur. Et une encre de mauvaise qualité peut avoir des
effets bien plus graves sur la santé. Le rouge, selon le Syndicat
national des dermatologues (SNDV), est une des
couleurs les plus dangereuses en tatouage. Mais, l’ensemble des encres
contiennent en effet des
métaux toxiques (cobalt, chrome, cuivre,
antimoine…) et parfois des hydrocarbures, dont certains sont directement
dérivés du pétrole, soulignait le syndicat en janvier dernier.
Source nouvelobs.com
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