lundi 31 juillet 2023

Dessins de presse

 


Dessins de presse

Dessins de presse

 


Dessins de presse

Dessins de presse

 


Dessins de presse

Dessins de presse

 


Dessins de presse

samedi 29 juillet 2023

Recettes Crétoises-Beignets secs

 


Beignets secs

Préparation : 30 mn

Cuisson : 25 mn

Pour 6 personnes

Pour la pâte :

1 kg de farine

1 cuillerée à soupe d’huile d’olive

1 cuillerée à café de sel

½ tasse d’ouzo

Eau

Pour le sirop :

1 bâton de cannelle

3 cuillerées à soupe de jus de citron fraîchement pressé

2 tasses de sucre

1 tasse de miel

Eau

Pour la garniture :

Cannelle en poudre

Noix broyées

1. Pétrissez une pâte assez ferme avec les ingrédients indiqués. Etalez cette pâte et faites-en de longs et minces rubans d’environ 25 cm de long et 3 cm de large.

2. Chauffez l’huile dans une poêle. Enroulez chaque ruban de pâte autour des doigts en formant des cercles continus. Collez l’extrémité de chaque ruban et plongez-le dans la poêle. Retournez soigneusement chaque cercle de pâte pour que la cuisson s’effectue correctement sur toutes les faces, mais en prenant soin de garder la forme.

3. Dès que chaque beignets est bien doré, retirez-le de la poêle et placez-le sur du papier absorbant.

4. Préparez le sirop : chauffez 2 tasses d’eau avec le sucre et la cannelle pendant 15 minutes environ. Ajoutez le jus de citron et le miel, puis passez chaque beignet dans ce sirop brûlant.

5. Saupoudrez ensuite tous les beignets de cannelle en poudre et de noix broyées et servez aussitôt.


Voici une préparation qui fait la part belle au délicieux miel crétois. Il est unanimement reconnu comme étant l’un des meilleurs du monde. Agréablement parfumé, sa couleur oscille entre un beau jaune doré et une nuance légèrement plus foncée qui présente de jolis reflets dorés. Sa saveur particulière vient du parfum des plantes et herbes que l’on trouve à profusion en Crète. Les apiculteurs crétois prennent toujours soin de placer leurs ruches dans les sites les plus riches en fleurs, herbes sauvages et plantes aromatiques ; généralement à flanc de montagne où les espaces cultivés sont rares.


Recettes: Crétoises-Artichauts au pamplemousse


Artichauts au pamplemousse 

Préparation : 20 mn
Cuisson : 20 mn
Pour 4 personnes
2 pamplemousses
4 gros artichauts
2 cuillerées à soupe d’huile de noix
1 branche d’aneth
Sel, poivre et paprika

1. Cassez la tige, enlevez les feuilles extérieures et lavez soigneusement les artichauts. Placez-les dans le panier d’un cuit-vapeur pour les cuire 15 à 20 minutes. En fin de cuisson, les feuilles doivent se détacher facilement.
2. Pendant ce temps, pelez les pamplemousses. Séparez-les en quartiers en enlevant le plus possible de peaux blanches. Mettez les quartiers dans un saladier, ajoutez l’huile de noix, salez et poivrez.
3. Lorsque les artichauts sont cuits, coupez leurs feuilles avec des ciseaux, ôtez les petites qui coiffent le cœur, puis le foin. Essuyez les fonds.
4. Déposez les artichauts dans les assiettes de service. Répartissez les quartiers de pamplemousses dessus, poudrez de paprika et servez aussitôt.


Les Caucassiens et les Crétois font une grande consommation de fruits, notamment d’agrumes. Les Italiens accordent une part importante à l’artichaut dans leur cuisine. Le mélange des deux est un atout santé


 

Recettes Crétoises-Terrine de céleri

 


Terrine de céleri 

Préparation : 10 mn
Cuisson : 40 mn
Pour 4 personnes
600 g de purée de céleri non cuisinée
2 gousses d’ail
½ cuillerée à café de noix de muscade
1 cuillerée à café de racine de gingembre râpée
2 feuilles (ou un sachet) de gélatine
1 verre à moutarde de lait écrémé
2 cuillerées à soupe d’huile d’olive vierge
Sel, poivre
1. Préparez la purée de céleri en suivant les instructions figurant sur le paquet.
Ajoutez la noix de muscade, le gingembre, le lait écrémé, salez, poivrez.
2. Préparez la gélatine selon les instructions figurant sur le paquet, incorporez-la à la purée.
3. Versez la préparation dans un moule à cake préalablement graissé à l’huile d’olive, recouvrez de manière étanche avec une feuille de papier aluminium.
4. Faites cuire au bain-marie 40 minutes à four moyen.
5. Servez chaud, pour accompagner vos poissons, ou froid, en entrée.

Les jeunes racines de gingembre sont juteuses et charnues avec un goût très doux. On les utilise marinées dans le vinaigre dans la cuisine japonaise. Le gingembre mariné utilisé pour rafraîchir le palais entre les bouchées dans la dégustation de sushi.

Les racines mûres sont fibreuses, presque sèches et ont un goût plus prononcé. Plus vieilles, elles prennent un goût très fort et sont souvent employées dans la cuisine chinoise pour couvrir les odeurs et saveurs fortes.

Le gingembre est également utilisé en pâtisserie pour parfumer biscuits et gâteaux.
Le gingembre sec, en poudre, est employé pour parfumer le pain d'épices et d'autres recettes. Il a alors un goût tout à fait différent de celui du gingembre frais, et ils ne peuvent se substituer l'un à l'autre. 

Recettes Crétoises-Cake aux raisins frais

 


Cake aux raisins frais

Préparation : 10 mn
Cuisson : 30 mn
Pour 8 personnes
1 grappe de raisin
4 œufs
4 cuillerées à soupe bombées de sucre
1 yaourt
Huile d’olive
Farine à pain de campagne
1 sachet de levure chimique
1 noix de beurre
1. Préchauffez le four à 175°C (th. 6).
2. Cassez les œufs dans un saladier, ajoutez le sucre et fouettez jusqu’à ce que le mélange blanchisse. Versez le yaourt et fouettez de nouveau.
3. Utilisez le pot de yaourt vide comme unité de mesure : ajoutez ½ pot d’huile au mélange, remuez, puis versez 1,5 pot de farine et la levure. Mélangez bien.
4. Beurrez un moule à cake et versez-y la moitié de la pâte.
5. Rincez la grappe de raisin, épépinez les grains, mettez-les dans le moule et recouvrez du reste de pâte. Glissez au four et laissez cuire 30 minutes.
6. Vérifiez la cuisson du cake en piquant la lame d’un couteau dans la pâte : elle doit en ressortir sèche. Laissez bien refroidir avant de déguster.

Ce cake se conserve bien, il est même meilleur un peu rassis. L’huile d’olive donne un plus santé à ce cake. Si cette association de saveurs vous dérange, remplacez l’huile d’olive par de l’huile d’arachide à la saveur neutre mais intéressante elle aussi pour la santé, car sa composition la rapproche de celle de l’huile d’olive.

Le raisin est depuis longtemps réputé bon pour la santé, grâce à son contenu en vitamines (dont la vitamine B1, B2, B6, B12, PP), en acides organiques (acide malique, acide tartrique que l'organisme métabolise facilement), en polyphénols (antioxydants de la familles des flavonoïdes et anthocyanes), en minéraux alcalinisant (potassium, magnésium, manganèse et zinc) et en sucres facilement assimilables (fructose). 

Recettes Crétoises-Salade de courgettes au chèvre


Salade de courgettes au chèvre 

Préparation : 5 mn  
Cuisson : sans  
Pour 4 personnes  
4 petites courgettes  
2 yaourts de chèvre  
1 gousse d’ail  
1 citron  
1 cuillerée à soupe d’huile de noix  
1 cuillerée à café de paprika  
Sel et poivre  
1. Battez les yaourts avec du sel, du poivre et du paprika.  
2. Pressez le citron, ajoutez le jus obtenu aux yaourts et mélangez.  
3. Pelez la gousse d’ail, ôtez le germe, et écrasez la gousse au presse-ail au dessus des yaourts. Réservez.  
4. Coupez la base et la tête des courgettes, rincez-les, coupez-les dans leur longueur. Détaillez-les en bâtonnets. Ajoutez les courgettes aux yaourts, versez l’huile de noix, mélangez et servez aussitôt ou mettez au réfrigérateur pour déguster frais.  

Cette recette est une variante du tzatziki crétois que l’on retrouve au Caucase sous le nom de djalik. Les courgettes, cueillies jeunes, sont parfaites pour cette recette. Vous pouvez aussi ajoutez du thon au naturel pour rendre cette salade plus complète.

 

Recettes Crétoises-Cœurs de laitue au thon

 


Cœurs de laitue au thon

Préparation : 5 mn
Cuisson : sans
Pour 6 personnes
200 g de thon émietté au naturel
3 cœurs se laitue bien tendres
6 petites tomates en grappes
18 olives noires ridées
1 petit oignon
1 citron
6 brins de persil
4 cuillerées à soupe d’huile d’olive
1 branche d’aneth
Sel, poivre et paprika
1. Lavez les cœurs de laitue sans les effeuiller, mettez-les au frais dans un linge. Pe
lez et hachez finement l’oignon. Egouttez le thon, mélangez-le à l’oignon. Lavez les tomates. Réservez au frais.
2. Pressez le citron. Préparez la vinaigrette avec du sel, du poivre, 1 pincée de paprika, l’huile d’olive et le jus du citron. Coupez les cœurs de laitue en deux.
Dans chaque assiette, mettez d’un côté ½ cœur de laitue, de l’autre du thon. Disposez 3 olives et 1 brin de persil d’une part, 1 tomate de l’autre. Versez la vinaigrette. Servez frais.

On distingue quatre laitues en Grèce : la noire, la blanche, la rouge et celle dont les tiges sont si larges qu’elles deviennent matériaux de construction. Toutes augmentent la qualité du sang. C’est pour cette raison qu’Oribase, attaché à la personne de l’empereur Julien en 355 après J.-C., la prescrivait aux nourrices.

 

Recettes Crétoises-Omelette aux pignons

 


Omelette aux pignons 

Préparation :  5 mn  
Cuisson : 5 mn  
Pour 2 personnes  
5 œufs de ferme  
5 cuillerées à soupe rases de pignons de pin  
1 cuillerée à soupe d’huile d’olive  
1 branche de basilic  
Sel et poivre  
1. Rincez et hachez le basilic. Battez les œufs en omelette avec du sel et du poivre, puis ajoutez le basilic.  
2. Faites dorer les oignons quelques secondes dans ½ cuillerée à soupe d’huile d’olive chaude, ajoutez-les aux œufs.  
3. Faites chauffer ½ cuillerée à soupe d’huile d’olive dans la poêle, versez-y la préparation. Couvrez le temps que l’omelette cuise. Inutile de la retourner, ni de la rouler. Les Crétois mangent l’omelette plate. Faisons comme eux. Simple.  

Les pignons étaient employés à Rome aussi bien en cuisine qu’en médecine. Cuits dans du miel, ils étaient prescrits contre la toux. Le pin était aussi important que l’olivier : au moment des compétitions Isthmiques, un rameau était posé sur la tête de l’athlète vainqueur.

Recettes Crétoises-Pêches rôties aux pistaches


Pêches rôties aux pistaches

Préparation : 10 mn
Cuisson : 15 mn
Pour 6 personnes
6 belles pêches jaunes
100 g de pistaches pelées
2 cuillerées à café à soupe de samos
2 cuillerées à soupe de jus de citron
1. Préchauffez le four à 180°C (th.6).
2. Pelez, coupez en deux et dénoyautez les pêches.
Citronnez-les, garnissez-en le cœur de pistaches et arrosez-les de samos.
3. Beurrez un plat, posez-y les fruits. Mettez au four et laissez cuire 15 minutes.
Servez tiède.

D’après le docteur Patin, célèbre au début du XVIIe siècle, les fruits humectent et rafraîchissent mais nourrissent peu. Il faudrait prendre en entrée les fruits juteux, en dessert ceux qui sont astringents. Les premiers ouvrent l’appétit, les seconds favorisent la digestion.

 

Lectures Lawrence Durrell-Le quatuor d’Alexandrie



Lawrence Durrell

Le quatuor d’Alexandrie

Traduit de l’anglais par R. Giroux

(4ème de couverture)
La ville d’Alexandrie, que l’auteur connaît intimement et dont il restitue à chaque page la couleur, le rythme et le délire, sert de cadre à cette fabuleuse tétralogie. Alors que Justine, Balthazar et Mountolive se superposent – des événements identiques sur le plans politique, sentimental et sexuel sont racontés de différents point de vue par les héros avec une grande force évocatrice – Cléa est une suite qui fait avancer le roman dans le temps.
« La lecture de ce livre est une aventure qui marque, par sa forme, sa sonorité, sa couleur. Le récit ne progresse pas selon la démarche habituelle du roman, il miroite et ondule dans la trame flottante de cette manière sacrée si rarement invoquée par le romancier : la lumière. » Henry Miller

(1ere phrase :)
Justine - La mer est de nouveau trop grosse aujourd’hui, et des bouffées de vent tiède viennent désorienter les sens.
Balthazar – Tonalités du paysage : du brun au bronze, ciel abrupt, nuages bas, sol de perle aux ombres nacrées et aux reflets mauves.
Mountolive – En tant que jeune attaché d’ambassade promis à un brillant avenir, on l’avait envoyé en Egypte pour qu’il se perfectionnât en arabe, et il fut affecté à la Haute Commission comme scribe, pour ainsi dire, en attendant son premier poste officiel ; mais il se comportait déjà en jeune secrétaire de légation pleinement conscient de ses responsabilités futures.
Clea – Les orangers furent plus opulents que de coutume cette année-là.

(Dernière phrase :)
Justine – Tout ne dépend-il pas de l’interprétation que nous donnons du silence qui nous entoure ? Si bien que…
Balthazar – Il y a encore quelques lignes, et ensuite la formule affectueuse.
Mountolive – « A quoi, se demandait-il, Narouz pouvait-il bien rêver maintenant, avec son grand fouet enroulé sous son oreiller ? »
Clea – Et je sentis que tout l’Univers venait de me faire un clin d’œil !

1028 pages – Editions Buchet/Chastel Justine 1957, Balthazar 1959, Mountolive 1959, Cléa 1960 (1963 pour la traduction française)

(Aide mémoire perso :)
Je me suis demandé si j’oserais rédiger une note sur Le Quatuor d’Alexandrie, une œuvre immense, une somme de quatre romans rédigés entre 1957 et 1960 et réunis en un seul volume. Après réflexion… pourquoi pas ? Après tout, qui a vraiment lu Le Quatuor d’Alexandrie jusqu’au bout ? Car à l’instar de À la recherche du temps perdu de Marcel Proust, tout le monde ou presque a déjà entendu parler de ce gros roman de 1000 pages, mais peu de gens l’ont lu, du moins au-delà des cinquante premières pages. Le Quatuor d’Alexandrie, une œuvre magistrale dont je résume les quatre romans.

Justine - Dans le roman d’ouverture du Quatuor, le narrateur, un Anglais qui répond au nom de Darley, se souvient d’Alexandrie et, se souvenant, cherche à comprendre ce qu’il a vécu, confrontant ses souvenirs avec le journal que lui a laissé Justine, sa maîtresse, mais aussi l’épouse de Nessim, lui-même père biologique de la fille de Melissa, sa compagne morte de la tuberculose. Le narrateur fait donc œuvre de mémoire, tranquillement installé sur une île grecque avec l’enfant de Melissa. Le point de vue est celui du narrateur qui, bien entendu, ne sait pas tout, mais néanmoins présente tous les personnages du roman : les frères Hosnani (Nessim et Narouz), leur mère Leilla, Balthasar, Pombal, Scobie, Pursewarden et bien d’autres. Le lecteur, lui, comprend que Darley est épris de Justine dont il craint le mari, Nessim.

Balthasar - Le deuxième roman du Quatuor s’ouvre sur la visite de Balthasar sur l’île de Darley. Ayant eu accès au manuscrit de ce dernier, Balthasar le commente abondamment dans les marges et lui révèle ainsi un tout autre point de vue sur les événements. C’est ainsi que l’on apprend que Darley s’est fait manipulé par Justine et Nessim, tous deux impliqués dans un complot copte allant à l’encontre des intérêts de l’Angleterre en Égypte. Ce deuxième roman offre donc un nouvel éclairage sur le récit, notamment sur la personnalité de Justine et sur certains éléments forts, comme la scène macabre des enfants se prostituant dans un lieu sordide de la ville.

Mountolive - Ce troisième roman est le plus classique des quatre du point de vue de sa narration car, contrairement aux autres, le récit est plutôt linéaire. Il raconte l’histoire de Mountolive, jadis amant de Leïla, mère de Nessim, qui devient ambassadeur d’Angleterre en Égypte. Dans ce récit, Darley devient un personnage secondaire tandis que la famille Hosnani (Leïla et ses deux fils : Nessim et Narouz) prend une importance nouvelle. C’est dans ce roman aussi que Durell présente en détail le personnage de Pursewarden, l’écrivain torturé qui vit une relation ambiguë avec sa sœur aveugle, Liza.

Cléa - Avec ce dernier roman, Durrell refait de Darley le narrateur qui revient à Alexandrie après quelques années d’absence. Darley conduit la fille de Melissa chez Nessim, son père biologique, et se met en ménage avec Cléa. Les Hosnani, en disgrâce depuis que le pouvoir a déjoué leur complot, sont assignés à résidence sur leur terre loin de la ville. Justine, aigrie, ne cherche qu’à quitter le pays. Cléa est le roman de la mélancolie, de la fin d’Alexandrie comme ville ouverte, cosmopolite. Darley retourne sur son île grecque mais, à la fin, il prend la décision de s’installer en France, là où a déjà émigré Cléa.

Le Quatuor d’Alexandrie est un de ces romans qui relate les événements d’une époque, certes révolue comme toutes les époques, mais aussi d’un espace - la ville cosmopolite d’Alexandrie avant la Deuxième guerre mondiale. En effet, après la guerre, la coexistence paisible des différentes communautés n’est plus : la souveraineté arabo-musulmane se fait partout présente, marginalisant - en grande partie grâce aux manœuvres des anciens colonisateurs, à savoir les Anglais - les communautés coptes, grecques, juives, puis européennes. Conclusion, à la fin du récit, Cléa, amie du narrateur, choisit d’émigrer en France, tout comme Durrell lui-même, d’ailleurs, qui y terminera sa vie.

Je viens de résumer une œuvre qui, dans les faits, ne se résume pas, notamment en raison de l’absence de linéarité du récit, C’est d’ailleurs ce qui rend la lecture du Quatuor d’Alexandrie si difficile. Le style de Lawrence Durrell est foisonnant, assez déroutant parfois, mais le lecteur assidu s’y laisse vite envoûter car l’auteur nous entraîne là où il veut, maîtrisant à la perfection le destin de ses personnages. Dans ce récit en boucle, les personnages sont uniques et multiples, comme une marguerite dans un champ de marguerites, d’où leurs différents points de vue sur des événements vécus par chacun d’eux. Le Quatuor d’Alexandrie reconstitue une parcelle d’existence qui, comme la vie elle-même, ne peut être comprise qu’à partir d’un kaléidoscope, laissant apparaître du même coup la fragilité de toute vérité.

Le Quatuor d’Alexandrie est un roman d’une très grande beauté, tant du point de vue de son style que de son contenu. Un roman qui représente une occasion exceptionnelle de s’ouvrir au monde, de pénétrer une société révolue, de fréquenter des gens qu’on n’aura sans doute jamais l’occasion de fréquenter dans notre vie. En effet, seule la littérature nous permet de fréquenter des hommes et des femmes de toutes conditions, dans un axe spatio-temporel quasi infini. Et l’œuvre magistrale de Lawrence Durrell en est une magnifique illustration.

Lawrence Durrell (1912-1990) est né en Inde où il passe les onze premières années de sa vie avant d’être envoyé en Angleterre pour y poursuivre ses études. N’aimant pas le mode de vie britannique, il ne complète pas ses études universitaires et se consacre à la littérature. Après avoir publié sans succès quelques romans, il quitte l’Angleterre en 1935 et s’installe sur l’île grecque de Corfou, île qu’il quitte bientôt pour l’Égypte en raison de la montée du nazisme. Après la guerre, il se fixe à Chypre en tant qu’attaché de presse mais, à partir des années 1950, l’île est en proie à des troubles violents, ce qui l’oblige à émigrer en France. Il y restera jusqu’à son décès en 1990.

Lawrence Durrell a publié de nombreux romans et essais, son œuvre la plus remarquable demeure Le Quintette d’Avignon, une suite de cinq romans publiés entre 1974 et 1985. 

Dessins de presse

 


Dessins de presse

Dessins de presse

 


Dessins de presse

Dessins de presse

 


Dessins de presse

Dessins de presse


 Dessins de presse

Dessins de presse

 


Dessins de presse

Dessins de presse

 


Dessins de presse

Dessins de presse

 


Dessins de presse

vendredi 28 juillet 2023

Billets

 



Dessins de presse

 


Dessins de presse

Dessins de presse


 Dessins de presse

Dessins de presse

Dessins de presse

Dessins de presse

 


Dessins de presse

Dessins de presse


 Dessins de presse

Dessins de presse

 


Dessins de presse

mercredi 26 juillet 2023

Dessins de presse

 


Dessins de presse

Dessins de presse



Dessins de presse

Dessins de presse


 Dessins de presse

Dessins de presse


 Dessins de presse

Dessins de presse


 

Dessins de presse

Dessins de presse

 


Dessins de presse

Lectures Arnaldur INDRIDASON-Hiver arctique



Arnaldur INDRIDASON

Hiver arctique 

Traduit de l’Islandais par Eric BOURY 

(4ème de couverture)  
Le corps d’un petit garçon était couché dans la neige lorsque la voiture d’Erlendur est arrivée au pied de l’immeuble de banlieue, en cette fin d’après-midi glaciale de Reykjavik. Il avait douze ans, rêvait de forêts, ses parents avaient divorcé et sa mère venait de Thaïlande, son grand frère avait du mal à accepter un pays aussi froid.

Le commissaire Erlendur et son équipe n’ont aucun indice et vont explorer tous les préjugés qu’éveille la présence croissante d’émigrés dans une société fermée. Erlendur est pressé de voir cette enquête aboutir, il néglige ses autres affaires, bouscule cette femme qui pleure au téléphone et manque de philosophie lorsque ses enfants s’obstinent à exiger de lui des explications sur sa vie qu’in n’a aucune envie de donner. La résolution surprenante de ce crime ne sortira pas Erlendur de son pessimisme sur ses contemporains.


Dans cet impressionnant dernier roman, Indridason surprend en nous plongeant dans un monde à la Simenon. Il a reçu pour ce livre et pour la troisième fois le prix Clé de Verre du roman scandinave.


Arnaldur INDRIDASON ets né à Reykjavik en 1961, où il vit actuellement. Diplômé en histoire, il a été journaliste et critique de cinéma. Il est l’auteur de romans noirs couronnés de nombreux prix prestigieux, publiés dans 37 pays.  


(Les personnages principaux :) 
Elendur, Elinborg et Sigurdur Oil, Eva Lind.

(1ere phrase :)
On parvenait à deviner son âge, mais il était plus difficile de se prononcer avec précision sur l’endroit du monde dont il était originaire.

(Dernière phrase :)
Ils fermaient les portes, les fenêtres, tiraient les rideaux en espérant que, bientôt, la vague de froid prendrait fin.


334 pages – Editions Métailié


(Aide mémoire perso :) 

Ça n'aura échappé à personne, le polar nordique a le vent en poupe. Mais si l'effet Millénium est passé par là, il n'en demeure pas moins que d'autres auteurs avaient déjà ouvert la voie, et favorisé ainsi la rencontre avec des pays et des cultures souvent méconnues. On pense bien sûr à Henning Mankell, Gunnar Staalesen, Jo Nesbo pour ne citer qu'eux. Sans oublier bien sûr Arnaldur Indridasson qui s'était fait connaître du grand public avec La Cité des jarres, et qui signe avec Hiver arctique, un superbe ouvrage.

Arnaldur Indridason, cousin islandais de Simenon. Dans une narration tout en demi-teinte, aussi sensible et mélancolique que celle de La Femme en ver, l'écrivain mal­mène son héros récurrent, le flic Erlendur, plus las et désemparé que jamais. Une nuit de janvier, de glace et d'angoisse comme il en existe là-bas, est découvert dans une cité de Reykjavík - terrains vagues, immeubles déglingués et misère à tous les étages – le corps d'un enfant d'une dizaine d'années. Signe particulier : il est métis, moitié thaï, moitié islandais. Dans ce minuscule pays, l'arrivée de migrants perturbe certains autochtones, fiers de leur « lignée pure » et convaincus de leur supériorité. Erlendur, le coeur gros, part sur la piste du crime raciste, croise d'autres violences, d'autres disparitions, qui le ramènent encore et encore vers ses propres fêlures, culpabilité en prime : son jeune frère mort dans une tempête alors qu'ils étaient gamins ; ses propres enfants perdus dans la défonce et la haine.


Erlendur, renfrogné, solitaire, s'enfonce dans un cafard noir mais ne se résigne pas. Il lutte contre les foudres hostiles et se bagarre contre son propre désarroi. Arnaldur Indridason, comme à son habitude – avec brio –, mêle les intrigues, le passé et le présent, retourne les situations les plus évidentes et raconte une Islande meurtrie et malgré tout magnifique, à la croisée des ténèbres et de la rédemption. 

Lectures Arnaldur INDRIDASON-La Femme en Vert


Arnaldur INDRIDASON 

La Femme en Vert 


Traduit de l’Islandais par Eric BOURY

(4ème de couverture)
Dans une banlieue de Reykjavik, au cours d’une fête d’anniversaire, un bébé mâchouille un objet qui se révèle être un os humain.


Le commissaire Erlendur et son équipe arrivent et découvrent sur un chantier un squelette enterré là, soixante ans auparavant. Cette même nuit, Eva, la fille d’Erlendur, appelle son père au secours sans avoir le temps de lui dire où elle est. Il la retrouve à grand-peine dans le coma et enceinte. Erlendur va tous les jours à l’hôpital rendre visite à sa fille inconsciente et, sur les conseils du médecin, lui parle, il raconte son enfance de petit paysan et la raison de son horreur des disparitions. L’enquête nous est livrée en pointillé dans un magnifique récit, violent et émouvant, qui met en scène, à la fin de la seconde guerre mondiale, une femme et ses deux enfants. Une femme victime d’un mari cruel qui la bat, menace ses enfants et la pousse à bout.


Voici à nouveau le commissaire Erlendur et ses adjoints Elinborg et Sigurdur Oil dans un récit au rythme et à l’écriture intenses et poignants, aux images fortes et aux personnages attachants et bien construits. La mémoire est comme toujours chez INDRIDASON le pivot de ce roman haletant, qui hante longtemps ses lecteurs.


Un INDRIDASON grand cru !


Pris Clé de Verre 2003 du roman noir scandinave et Prix CWA Gold Dragger 2005 (Grande-Bretagne).


Arnaldur INDRIDASON ets né à Reykjavik en 1961, où il vit actuellement. Diplômé en histoire, il a été journaliste et critique de cinéma. Il est l’auteur de romans noirs, dont La Cité des Jarres ; plusieurs sont des best-sellers internationaux.

(Les personnages principaux :)Elendur, Elinborg et Sigurdur Oil, Eva Lind.

(1ere phrase :)
Il remarqua qu’il s’agissait d’un os humain dès qu’il l’enleva des mains de l’enfant qui le machouillait, assis par terre.


(Dernière phrase :)
Et, quelques minutes plus tard, elle ouvrit les yeux.

298 pages – Editions Métailié


(Aide mémoire perso :) 

Un jour d'anniversaire dans une banlieue de Reykjavik, une enfant suce un objet qui s'avère être un bout d'os humain. Dans ce quartier en pleine reconstruction, un corps a été enfoui environ soixante ans plutôt! Commence alors quatre histoires qui s'imbriquent les unes dans les autres. Deux sont actuelles, le commissaire Erlendur mène cette enquête avec ses adjoints Elinborg, une des rares femmes de la police islandaise et Sigurdur Oli. Mais Erlendur en plus, doit veiller sur sa fille qui, droguée et enceinte, vient de l'appeler au secours? Mais l'enquête est là, est-elle nécessaire d'ailleurs?

Que s'est-il passé soixante ans avant dans ce qui n'était à l'époque que des résidences d'été ? Les témoins de l'époque sont rares, leurs mémoires sont un peu chancelantes. Les troupes anglaises et américaines ont stationné dans les environs, s'agit-il d'un des leurs?


Une femme sans nom raconte sa vie, ou plutôt son calvaire avec un mari à la violence extrême, elle est mère d'une petite fille handicapée. Nous les retrouverons tout au long de l'enquête quand sa vie deviendra un véritable cauchemar, avec deux enfants de plus et un mari de pire en pire.


Nous rencontrerons aussi Benjamin, riche commerçant : il était le propriétaire de cette maison. Sa sœur raconte à la police que sa fiancée a disparu juste avant son mariage. Quelles en sont les raisons, où est-elle partie? Les archéologues, chargés de sortir le corps de terre, prennent milles précautions, pendant près qu'une semaine, les policiers se posent la question, homme ou femme?


Erlandur, le commissaire est un homme solitaire, son fils le voit rarement et les visites de sa fille se terminent sous un flot de reproches. Pourquoi l'avoir appelé ce soir-là?


La femme, celle des années passées (la mère), épouse martyre, porte le poids de ses fautes. Fille mère d'une fillette handicapée, seule contre un monstre, après deux tentatives de fugues, elle s'est résignée. Ses enfants, Mikkelina et Simon aident leur mère de toutes leurs forces, seul Thomas qui ressemble à son père bénéficie de quelques bontés. Sa famille aura six mois de bonheur quand il sera emprisonné pour vol de vivre dans une base américaine, mais six mois, ce n'est pas long, l'enfer est de retour.


Le style de narration, avec ses nombreux retours en arrière est malgré tout facile à lire, car l'écriture est simple.


Extraits :

"Au cours de ses rares sorties, Simon avait l'impression que son père était presque un être humain. Presque un père."