La bureaucratie… le cancer français
L’incapacité
persistante et de plus en plus embarrassante (même les Suisses, pourtant
modèles de retenue, font à présent de l’humour sur le sujet !) de l’État
français à maîtriser ses dépenses témoigne de l’absolu pouvoir de la
bureaucratie dans ce « pays foutu ». Quel que soit le président du
moment, la couleur (ou le genre) du gouvernement, la majorité en place dans les
chambres dites ‘représentatives’, ou l’âge du capitaine, malgré la nécessité de
plus en plus impérieuse d’enfin stopper l’hémorragie financière entamée il y a
des décennies – beaucoup ici considèrent d’ailleurs que le point de non-retour
a d’ores et déjà été dépassé –, malgré la prise de conscience populaire de ce
triste état de fait, il faut constater que rien n’y fait : les dépenses
publiques françaises continuent d’augmenter à chaque minute qui passe. Aucun
ministre n’arrive à calmer le galop déchaîné de son mammouth dédié, aucun
député n’ose s’avancer pour être de ceux qui bloqueront pour la première fois
le vote du budget et seraient immédiatement désignés responsables des ruades
brutales que ne manquerait pas d’effectuer immédiatement tout ce que le pays
compte de fonctionnaires directement pris au portefeuille.
En très bref : ce sont
les administrations qui règnent sur la France.
Les politocards, vus, revus et entendus ad nauseam n’en sont finalement que les têtes
empaillées, déconnectées mais brandies pour détourner l’attention des
véritables points faibles de la bête, ils sont les multiples masques d’une
hydre visqueuse et translucide, des faces que l’on paie fort cher pour faire
pur acte de représentation – un spectacle comico-tragique auquel on doit
d’ailleurs pas mal d’excellents
articles d’H16.
L’ennemi, le vrai, le
froid et maléfique adversaire de toute justice, de tout bonheur et de tout
espoir, c’est la bureaucratie. Cette idée funeste que Les Choses Doivent Se
Dérouler Selon Les Règles Parce Que, Pardi, Il
Faut Des Règles, au mépris de toute empathie, de toute réflexion, de
toute considération pour quiconque, et que la moindre déviation, le moindre pas
hors des clous décrétés, ne peut qu’être réprimé (et automatiquement puni de
l’amende de la catégorie adéquate)… est en train de nous achever, après nous
avoir bien essorés, rincés, étrillés et lacérés non-stop pendant des années.
Si vous tenez à votre
âme, si vous voulez sauver ce qui peut encore l’être, par pitié : niez
l’autorité, moquez-la. Ridiculisez les petits chefs. Balayez les convenances,
la pression sociale interne, le conformisme administratif et les procédures
rigides comme la vaste hallucination collective absurde qu’ils constituent
réellement. Remettez tout en question. Voyez enfin les institutions de ce pays,
et tout ce que vous croyez nécessaire à la bonne marche de la civilisation –
élections forcément gages de démocratie, parlement forcément représentatif,
information forcément de masse, consentement forcément implicite à l’impôt,
critères de moralité forcément établis par « en haut », respect
forcément dû aux élites et aux assermentés, monnaie forcément issue de l’État,
retraite forcément par répartition, assurance santé forcément collective, école
forcément publique, etc., pour ce que c’est vraiment : pure superstition.
Ralliez-vous au genre
humain, faites face à la peur de votre liberté, abandonnez le monstre hideux de
la soumission aveugle et administrative à l’autorité.
Source contrepoints.org
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