mardi 30 avril 2013

Billets-Scandale chez les Fabius



Scandale chez les Fabius

Le fils de Laurent Fabius ministre des Affaires étrangères et donneur de leçons a acheté en 2012 un appartement de 280 m2 pour 7 millions d’euros. Pour une personne qui ne paye pas d’impôts sur le revenu, c’est louche. Papa a-t-il offert ce logement au fiston? Est-ce encore une entourloupe du jeune homme habitué à ce genre de mic-mac? Le parquet de Paris s’intéresse aux conditions d’achat du logement.

Les fabius sont des habitués de la Justice. Il y a eu le père avec l’affaire dite du « sang contaminé ». Quant à Thomas Fabius, qui suit les pas de son père, il est visiblement de nouveau dans le collimateur de la justice.  Déjà condamné en 2011 dans une affaire pour « abus de confiance », le fils de l’actuel locataire du Quai d’Orsay serait cette fois la cible d’une enquête diligentée par le parquet de Paris.
On apprend même que le jeune homme a racheté ce grand appartement de Paris qui appartenait au réalisateur Claude Zidi dans les beaux quartiers de Paname. Hum ! Thomas Fabius se défend et dit qu’il a eu un prêt bancaire. De combien? Qui s’est porté garant? Ah, la France, pauvre République bananière et donneuse de leçons!
Le jeune homme serait même au chômage. J’en connais vraiment beaucoup qui réussissent à avoir un prêt bancaire dans ces circonstances. C’est une boutade…

 Source allainjules.com

Billets-France/Allemagne



France/Allemagne

La fronde des socialistes français renforce l'hostilité des Européens du Sud au "diktat de l'austérité" imposé par Berlin. Elle réduit considérablement la marge de manœuvre du gouvernement Merkel, estime l'éditorialiste du Frankfurter Allgemeine Zeitung .

L'opinion publique allemande est fortement étonnée et déconcertée de découvrir qu'Angela Merkel, lors de ses visites dans certains Etats membres, est désormais accueillie par des foules de contestataires brandissant des affiches où l'on peut voir la chancelière affublée d'une moustache à la Hitler, ou encore bardée d'insignes SS. On peut toujours se consoler en se disant qu'en règle générale, ces manifestations sont orchestrées par des groupes d'extrémistes, de gauche ou de droite, et qu'elles ne sont donc pas représentatives de l'attitude de la population.

Or ce n'est vrai qu'en partie. Dans le sud de l'Europe, en particulier, la colère des gens, suscitée par les mesures d'austérité destinées à surmonter la crise de la dette publique, n'a pas seulement pour objet l'échec et la mauvaise gestion de leurs propres élites, mais aussi le "diktat allemand de l'épargne", censé freiner la croissance et propulser le chômage à des niveaux astronomiques.
Pour parler clairement, le gouvernement fédéral se retrouve presque seul, avec sa stratégie de résolution de la crise. Même la Commission européenne prend ses distances et penche de plus en plus ouvertement pour que l'on laisse au moins aux pays du sud fragilisés un peu plus de temps pour résoudre leurs problèmes. Tant que le deuxième poids lourd de la zone euro, la France, adoptait avec plus ou moins de fiabilité le cap fixé par Berlin, la situation restait viable. Mais chez notre voisin aussi, la résistance ne cesse de se durcir face aux difficultés que connaît le pays, et depuis l'élection du socialiste François Hollande à la présidence, l'irritation croît entre Paris et Berlin.

Le Parti socialiste français vient de lancer pour la première fois un assaut frontal contre la politique européenne de l'Allemagne. Bien sûr, il s'agit avant tout d'une lutte de pouvoir entre la gauche du parti et son aile sociale-démocrate, incarnée par le président, et non d'un virage du gouvernement. Mais Hollande, qui ne cesse de louvoyer sans grand succès, risque maintenant de voir ses troupes à l'Assemblée lui faire faux bond, alors qu'il aurait besoin d'elles pour gouverner.
En d'autres termes, la marge de manœuvre présidentielle se réduit de jour en jour. Et comme l'idée que l'Allemagne ne doit pas s'isoler en Europe continue de prévaloir, la marge de manœuvre du gouvernement fédéral rétrécit elle aussi. Berlin s'aperçoit aujourd'hui que l'on ne peut ni refuser ni ignorer le rôle de puissance dirigeante, avec toutes les conséquences que cela implique, quand ce rôle est confirmé par les faits.

"Sauver l'Europe". Dessin de Horsch.
Source Courrier International

lundi 29 avril 2013

Recettes Desserts-Gâteau aux myrtilles



Gâteau aux myrtilles

Préparation : 15 mn
Cuisson : 50 mn
Repos : 10 mn
Pour 8 personnes
600 g de myrtilles fraîches
1 zeste de citron râpé
1 zeste d’orange râpé
2 œufs
95 g de beurre doux + 5 g pour le moule
10 cl de lait
1 cuillerée à café d’extrait de vanille
140 g de sucre
200 g de farine
½ sachet de levure
1 pincée de sel
1. Préchauffez le four à 180 °C (th. 6). Beurrez un moule carré de 24 cm de côté.
2. Battez les œufs et le sucre environ 3 minutes jusqu’à ce que le mélange devienne mousseux. Ajoutez le beurre fondu, le lait et l’extrait de vanille. Mélangez bien. Incorporez la farine tamisée, la levure et le sel. Ajoutez les zestes d’orange et de citron, mélangez bien. Laissez reposer la pâte 10 minutes.
3. Incorporez délicatement la moitié des myrtilles. Versez le mélange dans le moule.
4. Enfournez et faites cuire 10 minutes. Sortez le gâteau de four. Répartissez le reste des myrtilles sur la surface en les enfonçant légèrement. Remettez dans le four et laissez de 35 à 40 minutes. Vérifiez la cuisson en enfonçant la lame d’un couteau dans le gâteau : si elle ressort sans traces de pâte, c’est qu’il est cuit.


samedi 27 avril 2013

Billets-Confiance dans l’Union européenne au plus bas



Confiance dans l’Union européenne au plus bas

Après cinq années de crises financières successives, les citoyens européens – ainsi que ceux qui aspirent à le devenir – n'ont plus confiance en l'Union. C'est le résultat d'un sondage qui remet en cause la politique menée par les dirigeants de l'Europe.
  
"La confiance des citoyens dans l’Europe n’a jamais été aussi basse", assure en une The Guardian dans son édition du 25 avril. Un sondage réalisé fin 2012 montre en effet la flambée de l’euroscepticisme, "avivée par la crise de la dette". Des pays traditionnellement très proeuropéens comme l'Espagne, l'Italie ou l'Allemagne connaissent un "déclin vertigineux" de la confiance de leurs citoyens dans l'Union européenne (UE).


La chute de confiance la plus spectaculaire s’est produite en Espagne avec 72 % des habitants qui "tendent à ne plus croire en l’Europe", contre seulement 20 % qui y adhèrent encore. Il y a cinq ans, 65 % des Espagnols avaient confiance en l'UE. En France, ce manque de confiance est passé de 47 % en 2007 à 61 % en 2012.

"Les chiffres fournis par Eurobaromètre soulèvent des questions fondamentales sur la légitimité démocratique de l'UE après la pire crise qu’elle ait connue depuis sa création [1950]", souligne le quotidien britannique.

José Ignacio Torreblanca, directeur du Conseil européen pour les Affaires étrangères, un think tank, affirme que "les citoyens pensent désormais que la façon dont est gérée la crise de l’euro fait obstacle à leur démocratie nationale". "Ces chiffres représentent un cauchemar pour les dirigeants européens", note The Guardian.


Dessin de Reumann, Suisse.
Source Courrier International

lundi 22 avril 2013

Recettes Desserts-Tarte aux fraises



Tarte aux fraises

Préparation : 40 mn
Cuisson : 30 mn
Pour 6 personnes
500 g de fraises
Pour la pâte 
150 g de beurre
1 œuf
250 g de farine
100 g de sucre
1 pincée de sel
Pour la garniture 
2 jaunes d’œufs
20 cl de lait entier
60 g de sucre glace
1 cuillerée à café d’extrait de vanille
1 cuillerée à soupe de crème fraîche épaisse
25 g de maïzena
1. Mélangez la farine avec le sucre, ajoutez le sel et le beurre coupé en morceau, mixez ou travaillez avec les mains. Quand la pâte est bien mélangée, ajoutez l’œuf entier, mélangez à nouveau. Laissez reposer 1 heure au frais.
2. Etalez la pâte dans un moule à tarte beurré de 26 cm. Piquez le fond avec une fourchette. Recouvrez la pâte d’un papier de cuisson. Faites cuire au four préchauffé à 180 °C '(th. 6), pendant 25 à 30 minutes. Laissez refroidir.
3. Pendant ce temps, préparez la crème pâtissière : faites chauffer le lait. Fouettez les jaunes avec le sucre, l’extrait de vanille et la maïzena, versez le lait chaud, mélangez, replacez sur le feu et sans cesser de remuer laissez épaissir et cuire 2 minutes. Hors du feu ajoutez la crème, mélangez et laissez refroidir.
4. Etalez le mélange sur la pâte de la tarte, disposez les fraises. Saupoudrez de sucre glace et servez sans plus tarder pour éviter à la pâte de se détremper.

Vous pouvez parfumer la crème avec 2 cuillerées à soupe d’eau de fleur d’oranger ou recouvrir les fraises, comme chez le pâtissier, d’une couche de gelée de groseilles fondues.


mardi 16 avril 2013

Billets-Des élites sans foi ni loi



Des élites sans foi ni loi

François Hollande vient d'annoncer les grandes lignes d'un projet de moralisation de la vie politique. Pour The Observer, le recul de la vertu est le fléau de notre temps.

Il fut un temps où l’on jugeait impératif de mener une existence vertueuse. Il était question d’intégrité, d’engagement envers un but dépassant l’enrichissement personnel, d’un certain altruisme, pour ne pas dire d’humilité. Ceux qui se trouvaient au sommet y étaient peut-être parvenus en se montrant implacables et ambitieux, mais ils savaient que pour gouverner il fallait donner l’exemple, et que cela nécessitait d’autres qualités que de simplement penser à soi.

Cette époque est révolue. Le plus grand défaut de la contre-révolution libérale est peut-être d’avoir consacré tant d’énergie à démontrer que la vertu, quelle que soit son importance dans la sphère privée, n’a aucune valeur dans la sphère publique. Le recul de la vertu est désormais le fléau de notre temps. Il est légitime de faire preuve de cupidité ; une seule chose compte, accumuler des richesses, peu importe comment, y compris à coups de primes scandaleuses ou d’évasion fiscale. Or, dans tout l’Occident, cette attitude a des conséquences de plus en plus perceptibles. La politique, les affaires et la finance en sont aujourd’hui affligées au point d’être dysfonctionnelles, et la population n’a plus aucune confiance dans ce qu’il est convenu d’appeler “les élites”.

L’affaire que vit la France en est un exemple classique. François Hollande a été élu président il y a moins d’un an en promettant “un gouvernement exemplaire” après la boue des années Sarkozy. Et c’est là qu’intervient Jérôme Cahuzac. Le mois dernier encore, il était ministre socialiste délégué au Budget, porte-étendard de la croisade contre l’évasion fiscale. Il a été révélé qu’il avait lui-même mis 600 000 euros à l’abri sur un compte secret en Suisse. Il a démissionné, mais l’événement est à l’origine d’une crise à la fois pour le président français et pour l’ensemble du système et de la classe politiques du pays.

  • Hypocrisie
Déjà deux anciens présidents – Chirac et Sarkozy – se sont empêtrés dans des histoires de détournement de fonds et de financement illégal de campagne. Mais l’affaire Cahuzac va plus loin, car l’hypocrisie y rejoint l’illégalité. Repoussés à la troisième place par le Front national lors d’une récente élection législative partielle [le 24 mars, dans la deuxième circonscription de l’Oise, l’UMP l’a emporté avec 51,41 % des voix, le FN a obtenu 48,4 % des suffrages], les socialistes de Hollande se voient maintenant accuser non seulement d’incompétence et de manque d’objectifs politiques, mais aussi de duplicité. Qui prendra conscience de l’importance de la vertu publique ?

La droite conventionnelle se trouvant tout aussi désemparée et compromise, on court le risque que le Front national ne soit le premier à en bénéficier, en jouant sur la désillusion que suscitent d’une part les politiques et d’autre part les élites dans leur ensemble. Il semble bien que les règles qui s’appliquent aux petites gens, confrontés à l’austérité, à la dégradation de leur niveau de vie et à un chômage qui a atteint son maximum depuis seize ans, ne vaillent pas pour les hautes sphères.

Pendant ce temps, en Espagne, le Premier ministre Mariano Rajoy a été accusé d’avoir dissimulé 250 000 euros au fisc. Et Cristina, la fille du roi Juan Carlos en personne, va elle aussi devoir rendre des comptes devant la justice au sujet des affaires douteuses de son mari. En Italie, le Mouvement 5 étoiles de Beppe Grillo a remporté près de 30 % des suffrages, un vote largement protestataire face à la corruption de l’ensemble de la classe politique. Aujourd’hui, l’Etat est jugé à la fois inefficace et répressif. Les riches n’ont aucun scrupule à dissimuler leurs richesses et l’évasion fiscale motivée par l’égoïsme est considérée comme une attitude légitime, voire une obligation morale. Le Royaume-Uni n’échappe pas à cette tendance. Le scandale des notes de frais des députés en 2009 n’a peut-être pas atteint les niveaux d’hypocrisie et de corruption de l’affaire Cahuzac, mais les racines du problème sont les mêmes.

  • Code éthique
Nous connaissons les principes fondamentaux d’une société plus juste : une proportion équitable entre la récompense et l’effort, l’entraide en temps de crise et une juste répartition des richesses lors des embellies. Mais une société de ce genre a besoin d’hommes et de femmes animés des mêmes vertus. Il y a encore cinquante ans, la foi en Dieu servait de caution à la morale et, même si les élites se comportaient mal, au moins elles savaient que c’était répréhensible. Aujourd’hui, nous traversons une période de révolte des élites, comme le redoutait il y a vingt ans l’historien [américain] Christopher Lasch. Le code éthique soutenu par les valeurs chrétiennes et garant d’une certaine équité a été sapé par la laïcisation et les préceptes du libre-échange. Et il n’y a plus non plus de mouvements de travailleurs puissants, portés par les valeurs du socialisme, pour obliger les élites à être honnêtes.

Selon Lasch, la seule solution réside dans la réaffirmation de la démocratie. Ce dont nous avons besoin, ce n’est pas d’une démocratie où le référendum reste exceptionnel. Nous avons besoin de revenir aux fondements de la démocratie, une démocratie de la transparence et de la responsabilité, avec des mécanismes et des procédés inscrits dans la Constitution qui obligeraient nos dirigeants du public et du privé à rendre des comptes au jour le jour. Nous sommes désormais mieux informés sur les dessous de la politique, d’où la chute de Cahuzac. Mais ce n’est qu’un début. Pour restaurer la confiance, nous avons besoin d’encore plus de transparence, avec les mêmes principes appliqués à nos entreprises et à nos banques. Il faut repenser la légitimité du domaine public et de l’intervention publique. Il est temps que nos dirigeants – dans le secteur public comme dans le privé – rendent des comptes.

Dessin de Bénédicte, Suisse.

Source Courrier International

vendredi 12 avril 2013

Billets-Bravo Mediapart !



Bravo Mediapart !

Une élite politique qui se croit au-dessus de tout.
En France, l'homme ou la femme politique incarne le héros tout-puissant de la nation. Un rapport au pouvoir malsain qui favorise des dérives aussi graves que l'affaire Cahuzac, écrit Le Temps.

La "République exemplaire", que le candidat Hollande martelait pour mieux se démarquer de son prédécesseur, aura été bien éphémère. Le gouvernement qui fait la morale au monde entier sur l’argent, promet les foudres bibliques aux paradis fiscaux et soupçonne la moralité des plus riches, est discrédité par le comportement honteux et vil de l’un des siens. Peut-être saura-t-on un jour toute la vérité sur les responsabilités de chacun, les manquements et éventuelles compromissions.

Ce temps de l’enquête est arrivé. Il appartient à la justice et à ses responsables politiques d’en tirer toutes les leçons et conséquences. Cela commence plutôt mal. Le premier réflexe de François Hollande a été d’appeler à de nouvelles lois et exigences en matière de transparence, comme si les "affaires" naissaient de l’absence d’interdictions, oubliant que la soustraction fiscale est endémique dans un Etat qui maltraite ses contribuables depuis des décennies! En vérité, le comportement de Jérôme Cahuzac, ses dénégations durant quatre longs mois, sont les symptômes d’une forme d’impunité qu’une élite politique toute-puissante s’octroie, faute de contre-pouvoirs efficaces et à l’abri de la surveillance d’une opposition contrainte de jouer les figurants fâchés et caricaturaux dans l’exercice du pouvoir.

En France, plus qu’ailleurs, l’homme ou la femme politique incarne le héros de la nation au-dessus de tous, celui vers qui l’on se tourne ou que l’on fustige chaque fois que l’actualité hoquette. Ce rapport au pouvoir est malsain et favorise les dérives que les démocraties plus modestes des systèmes décentralisés et fédéraux parviennent mieux à contrecarrer. Mediapart a rendu un service utile, là où tous les autres ont échoué. Bravo!

Et, petite ironie, le comportement des autorités suisses aura permis de débusquer une escroquerie fiscale alors que son auteur avait pris la précaution de s’évader à Singapour, craignant sans doute que les nouvelles directives de l’OCDE sur la fraude fiscale, imposées à la Suisse en 2009 sur l’insistance féroce d’un certain Nicolas Sarkozy au G20, ne permettent tôt ou tard de révéler le butin du crime. L’histoire est décidément cruelle.
  
Source Courrier International

samedi 6 avril 2013

Billets-Affaire Cahuzac


Affaire Cahuzac

La France a touché le fond. Après l'Italie et l'Espagne, c'est au tour de la France de battre des records en matière de mensonge et de corruption, écrit El País. En cause : les politiques mais aussi les principaux médias. 

Les quatre mois qui viennent de s'écouler depuis les révélations de Mediapart sur l'existence des comptes en Suisse de [Jerôme] Cahuzac, où l'on a pu entendre dans tous les médias les véhémentes dénégations de l'intéressé jurant ses grands dieux qu'il n'avait pas de compte à l'étranger et qu'il n'en avait jamais eu, ont révélé la naïveté et la complaisance de la classe politique dans son ensemble. L'opposition aujourd'hui si virulente a ainsi préféré faire l'autruche plutôt que de jouer son rôle pourtant fondamental de contre-pouvoir. Cette affaire a également révélé la connivence de la majorité des médias dits "traditionnels" qui, au lieu de mener leur enquête et demander des comptes au pouvoir, n'ont fait que mettre en doute le travail rigoureux du petit site d'information fondé par Edwy Plenel il y a cinq ans.

Il y a 70 ans, le général de Gaulle disait à Malraux que Combat, le journal d'Albert Camus, était le seul à échapper à la médiocrité bien qu'il fût écrit par des gens intraitables. Une fois de plus, les intraitables ont remis la démocratie à sa place. La vague d'hystérie et d'hypocrisie collective entrainée hier par la confession de Cahuzac, qui cherche à se concilier les bonnes grâces de la justice pour son procès, aurait pu être évitée, si comme l'a dit Plenel, la démocratie avait fonctionné correctement ces quatre dernier mois, lorsque tout le monde préférait regarder ailleurs. Comme l'Italie et l'Espagne, la France a touché le fond en matière de mensonge et de corruption. Et comme en Italie et en Espagne, les menteurs et les corrompus ne sont pas les seuls responsables.


Dessin de Hachfeld, Allemagne
Source Courrier International

jeudi 4 avril 2013

Billets-Moi président...




       Moi président...

    Moi président,... je nommerai un fraudeur fiscal ministre du Budget de l’austérité.
    Moi président,... je croirai mon ministre menteur droit dans les yeux plutôt que les éléments fournis par un site d’information crypto-trotskyste.
    Moi président,... je ne douterai pas une seconde de la parole de mon ministre, ne commanderai pas une petite enquête sur lui, ne le mettrai pas sur la touche par précaution le temps qu’on éclaircisse son affaire.
    Moi président,... je participerai à l’affaiblissement de la parole publique et de la République, aux creusement des doutes du peuple français et au renforcement du Front National.
    Moi président,... je donnerai un gros paquet de grain à moudre à la droite qui oubliera qu’elle a elle-même des kilos de casseroles aux fesses.
    Moi président,... j’ajouterai une grosse crise politique aux crises économique, financière et sociétale que je suis impuissant à résoudre.
    Moi président,... je galoperai vers le premier anniversaire de ma république irréprochable en m’autosabordant avec une affaire “plus couillon (ou cynique) tu retournes en stage à la mairie de Tulle”.
    Moi président de l’amer.
    Moi président, toi Jane.
    Moi Jane, atterrée par première année de présidence socialiste post-Sarko.

    Capture d'écran de l'intervention de François Hollande le 03/04/2013 (iTélé/Reuters)

    Source lesinrocks.com

lundi 1 avril 2013

Billets-Les Casseroles!


    Les Casseroles!

    Des affres de l’ancien président aux déboires d’un ministre, les commentaires de la presse internationale sur les dérives des politiques français.

    La mise en examen de l’ex-président est digne d’une nouvelle de Borges, explique le quotidien espagnol en ligne infoLibre, qui imagine Sarkozy en “détrousseur de vieilles dames”. Droite ou gauche, la justice française n’épargne personne, se réjouit la presse internationale.

    Dessin de Chappatte paru dans Le Temps, Genève.