jeudi 27 avril 2017

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lundi 24 avril 2017

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dimanche 23 avril 2017

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samedi 22 avril 2017

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jeudi 20 avril 2017

Billets-Et si on réinventait un nouveau contrat social ?



Et si on réinventait un nouveau contrat social ?

Dette, crédit, krach… l'argent est au cœur de tout. Il a fait voler en éclats le contrat social, inspiré de Rousseau. Le moment est venu de le réinventer.

Depuis 2008, quelle logorrhée ! Au zinc, au bureau, en famille et au journal de 20 heures, on ne parle plus que de lui. Le sexe ? Non : l'argent, sous toutes les coupures. Fortune des riches, Madoff, sauvetage des banques, Kerviel, fourmis allemandes contre cigales grecques, dettes souveraines, cures d'austérité... Au secours, le discours déborde ! Et les étagères des libraires plient sous la masse d'essais consacrés au sujet. Eco, psycho, philo, socio – pas une discipline qui ne se pique de décortiquer la dette, d'« expliquer la crise ».

Malheureusement, plus on se penche sur l'argent, plus « le monde apparaît sens dessus dessous », font remarquer Laurence Duchêne et Pierre Zaoui dansL'Abstraction matérielle, leur dernier livre : « L'argent, qui était la valeur la plus stable et recherchée, est tout à coup honni par presque tous ; c'était un gage de sécurité, et on voit des milliards disparaître en une nuit ; les plus tenaces défenseurs du moins d'Etat quémandent subitement son aide [...] . » Bref, ce diable« glisse entre les concepts du penseur comme entre les mains du flambeur ».

Le dernier contrat – ou pacte – social 
remonte à 1944 et portait un nom étrange : 
Les Jours heureux, Le programme
du Conseil national de la Résistance.

Il y a donc urgence à repenser l'argent – autrement. La campagne présidentielle n'y est pas parvenue, qui a livré son lot de traditionnelles invectives sur une ligne de front classique : « expertise » et « responsabilité » pour les uns, dénonciation morale de l'argent fou, de l'argent sale, pour les autres. Or, comme le montre bien L'Abstraction matérielle, mais aussi un précieux essai du philosophe italien Maurizio Lazzarato, La Fabrique de l'homme endetté, et la délicieuse pièce de théâtre de Frédéric Lordon, D'un retournement l'autre, l'argent n'est pas affaire de bien ou de mal ; il n'est même pas, fondamentalement, un problème économique. L'argent est d'abord une question politique. Il appartient en effet à l'ensemble des citoyens de « débattre, collectivement, du type de société dans laquelle nous voulons vivre, et du rôle qui est dévolu à l'argent dans la construction de cette société et le maintien de la cohésion sociale », affirme Zaoui.

Entre ici Jean-Jacques Rousseau ! Après quatre ans de crise, le moment est venu de conclure un nouveau « contrat social » : une organisation de la société plus juste, qui garantisse à la fois l'égalité des chances, la liberté de chacun et l'intérêt de tous. Le dernier contrat – ou pacte – social remonte à 1944 et portait un nom étrange : Les Jours heureux, Le programme du Conseil national de la Résistance.

Après deux guerres mondiales et la bérézina financière de 1929, ses auteurs étaient tombés d'accord sur une idée simple : le bien commun et l'intérêt collectif devraient l'emporter sur les intérêts particuliers. Moins compliqué qu'une équation du second degré. « Il s'agissait au fond d'un compromis entre l'Etat, les syndicats et les entrepreneurs, rappelle Maurizio Lazzarato. Il impliquait, d'une part, que les gains de productivité soient équitablement partagés ; et, d'autre part, que l'Etat providence garantisse les travailleurs contre la rapacité de certains et les accidents de la vie. »
Un beau contrat... mais en CDD : il a tenu trente ans (les Trente Glorieuses, de l'après-guerre au milieu des années 1970), et le détricotage a commencé. Un nouveau mantra s'est fait entendre – l'idée que l'économie est une chose bien trop grave pour être confiée aux hommes politiques –, et des gouvernements conciliants ont déposé leurs prérogatives économiques (et notre contrat social) aux pieds des marchés financiers. Qui les ont foulées.

Au XVIIIe siècle, « les physiocrates poussaient 
à la dérégulation. L'Etat résistait. » En vain. 
Les accapareurs ont spéculé sur le grain, « ce qui leur a
permis de gagner beaucoup, beaucoup d'argent. »
Pierre Crétois, philosophe et spécialiste des Lumières

Dérégulations en rafales, spéculation à gogo : krach. Emprunts d'Etat sur les marchés, envol des dettes souveraines : crise. L'Histoire rebelote. Car un engrenage comparable (sans être identique) s'était produit à l'époque de Jean-Jacques Rousseau. « Le second XVIIIe siècle a été marqué par un endettement démentiel de l'Etat et des personnes privées, et par une forte augmentation des impôts, raconte Pierre Crétois, enseignant de philosophie et spécialiste des Lumières. On y assiste aussi à de grands débats sur la liberté de commerce des grains : comment faire, se demandait-on, pour que leur prix baisse ? Les physiocrates (1) poussaient à la dérégulation. Mais l'Etat, qui encadrait traditionnellement ces prix, résistait. » En vain : les physiocrates ont gagné, les accapareurs ont fait main basse sur le grain, organisé le manque, et spéculé. « Ce qui leur a permis de gagner beaucoup, beaucoup d'argent », d'après Crétois.

Soumission des responsables politiques aux marchés financiers, endettement des Etats et déchirure du corps social... Ce méchant scénario, l'économiste Frédéric Lordon l'a résumé en huit alexandrins implacables, dans sonRetournement : « Demandez-vous, messieurs, pour qui vous gouvernez, / A qui le politique a-t-il à s'adresser ? / Est-ce à des créanciers ou à ses citoyens ? / Où sont ses vrais devoirs, à qui doit-il le bien ? / J'ai peur à vous entendre que sens dessus dessous, / Vos esprits, vos idées, désormais se dévouent / A ignorer le peuple et servir la finance / — Et du contrat social à faire déchéance. »

Modernité de Rousseau, le mal-aimé ! Si le père de Du contrat social (publié en 1762) parle peu d'argent dans son œuvre, sa réflexion sur les inégalités, la richesse et la pauvreté résonne (fort), trois siècles pile après sa naissance. « Qu'il y ait des inégalités n'est pas, fondamentalement, un problème pour lui, explique Crétois, mais elles ne doivent pas être si grandes qu'elles forceraient certains à se vendre, ou être causes, pour les plus pauvres, d'une perte de liberté. L'Etat doit donc les encadrer. »

« Plus on est riche, plus on est redevable 
à la société, parce que c'est elle qui garantit 
justement la protection de vos biens ». 
Pierre Crétois

Nul égalitarisme, ici : les inégalités ne sont pas un scandale ; la misère, si. Et la pauvreté, lorsque, comme on le voit depuis trois ans, l'effort accompli pour sauver les banques et protéger les mieux lotis s'accompagne d'un déni de solidarité envers ceux qui ont le plus besoin d'argent. Lucide, Rousseau ne croyait pas en l'abolition de la propriété privée, mais était convaincu que « plus on est riche, plus on est redevable à la société, rappelle encore Pierre Crétois, parce qu'on n'est pas riche dans le vide, comme un Robinson sur son île, mais dans cette société, qui garantit justement la protection de vos biens ». D'où la préférence du philosophe pour un impôt progressif.

L'a-t-on oublié ? L'idée de redistribution a prévalu des années 1940 aux années 1970. Mais les plus riches, montre Thierry Pech dans une enquête récente, « ont fait sécession ». Financièrement, d'abord : « Au total, les années 2000 auront été (pour eux) d'authentiques années folles : entre 2004 et 2007, le nombre de personnes gagnant plus de 100 000 euros par an a progressé de 28 %. 

Malheureusement, [...] ces années d'enrichissement des très riches auront été aussi des années de précarisation accrue d'une grande partie du salariat modeste. » Et la sécession est aussi sociale. Elle passe, selon Laurence Duchêne, à la fois par « l'affirmation, pour les plus riches, de leur situation à part face à l'argent » et par la revendication, de ce fait même, « de ne plus être redevables de rien envers la société. »

  
Le citoyen endetté est « tenu » ; il abandonne 
une liberté fondamentale, la possibilité de 
« bifurquer » dans la vie. Il voit son rapport au futur 
changer, son horizon se boucher : il doit.

A partir des années 1990, la charge de la dette sociale – ce que l'on se doit les uns aux autres pour « faire société » – s'est d'ailleurs inversée. Elle ne pèse pas sur les couches aisées mais sur les plus fragiles, depuis qu'un nouveau contrat (tout court) semble avoir remplacé l'ancien. Son credo ? Le crédit. « Fini, l'esprit de redistribution ! résume Maurizio Lazzarato. Etat et marché s'entendent désormais pour dire aux citoyens : “Je n'augmente plus vos salaires, mais je vous ouvre une ligne de crédits ; je réduis vos droits à la formation, mais je vous aide à emprunter pour vos études ; je renonce à toute politique du logement, mais je libère le crédit immobilier.” Et ainsi de suite... » L'homme moderne est un « animal endetté », et cette « économie de la dette », rappelle Lazzarato (mais Rousseau avait les mêmes réserves contre toute dépendance économique excessive), est profondément antidémocratique.

Car le citoyen endetté est « tenu » tant qu'il n'a pas remboursé ; il abandonne une liberté fondamentale, la possibilité de « bifurquer » dans la vie. Il voit son rapport au futur changer, son horizon se boucher : il doit. Et cette dette, il ne devra pas seulement la rembourser en argent sonnant et trébuchant, mais aussi « en comportements, en projets, temps dédié à la recherche d'emploi, temps utilisé pour se former selon les critères dictés par le marché et l'entreprise, rappelle Lazzarato :le pouvoir de la dette ne s'exerce ni par répression, ni par idéologie, il renvoie directement à une discipline de vie. »

Tous débiteurs ! Et suspects de vouloir profiter du système, comme le disent assez quelques récents discours « décomplexés ». Les bénéficiaires du RSA ? Des « assistés ». Les fonctionnaires ? Des « privilégiés ». Et le simple salarié, un gagnant du Loto ? Autant le reconnaître, le lien est abîmé, le contrat déchiré. C'est bien lui qu'il s'agit de recoller, et de réinventer. Sans ignorer les défaillances de l'Etat providence, sans récuser sa nécessaire modernisation, « mais sans lâcher non plus sur son but ultime : la redistribution en tant qu'elle constitue un principe de cohésion sociale dans une société où l'argent fait figure de condition sine qua non de l'existence sociale », explique Zaoui.

« Le peuple a le dos large, la chose est entendue /
Attention tout de même qu'accablé il ne rue. » 
Frédéric Lordon

Et si possible avant qu'il ne soit trop tard. Car, rappelle Frédéric Lordon, « le peuple a le dos large, la chose est entendue / Attention tout de même qu'accablé il ne rue. / Salarié, licencié, contribuable, usager / De toutes ces façons de le faire banquer / Il en est peut-être une qui est celle de trop. / Ce jour-là inutile de crier au complot / A moins de penser à celui que vous armâtes / Et dont vous fîtes tout pour enfin qu'il éclate. » Le débat urge. Et le raccommodage ne se fera pas tout seul.

Moins naïf que ne faisait semblant de croire ce railleur de Voltaire, Rousseau ne pensait pas que la réconciliation des hommes entre eux puisse se faire spontanément. C'est quand la vie sociale devient insupportable, pensait-il, que les individus se rendent compte – d'eux-mêmes – qu'ils ont intérêt à changer leur façon d'être et de vivre ensemble. Faut-il rappeler – aux évadés fiscaux par exemple – que le contrat social est d'abord un engagement civique de soi à soi, avant d'être de soi à autrui ? Et que « son premier effet n'est pas de lier les citoyens entre eux, rappelle Crétois, mais de substituer en chacun la justice à l'instinct, autrement dit une liberté réglée par les exigences de la vie collective à une liberté sans règle » ?

« Aucune autorité ne saura jamais nous dire comment il est bon de se comporter avec l'argent, préviennent Duchêne et Zaoui, c'est à chaque société de se risquer et d'expérimenter des solutions qui seront toujours partielles et en instance de reconfiguration. » Premier commandement : « L'argent n'est ni bon ni mauvais en soi, et l'objectif, de toutes les façons, n'est pas de refaire la nature humaine ou de se débarrasser des arnaqueurs. » L'objectif est politique, au sens le plus... grec du terme, c'est de circonstance : prendre, ensemble, des décisions qui touchent tout le monde.

« En matière d'argent, les gens modestes 
sont aussi aptes que les autres. Souvent, 
ils sont même mieux armés, car ils ont 
tous les jours des arbitrages à faire. » 
Laurence Duchêne

Deuxième commandement : il faut détechniciser le débat. Répéter à l'envi que les dispositifs financiers sont « terriblement » complexes ne fait que renforcer le monopole des « experts » et intimider M. Tout-le-monde. Or, « en matière d'argent, les gens modestes sont aussi aptes que les autres, rappelle Laurence Duchêne. Souvent, ils sont même mieux armés, car ils ont tous les jours des arbitrages à faire. »
Elles sont nombreuses, les questions que l'on pourrait se poser à propos d'un nouveau contrat social. Sur des rémunérations, par exemple : le marché doit-il vraiment être seul maître des écarts de salaires ? Et quel devrait être – s'il y en avait un – le coefficient multiplicateur maximal entre les plus hauts et les plus bas salaires ? 30, 40 ? Aujourd'hui, on est plus proche de 700... Et puisque le libéralisme a gagné, puisque tout s'achète, tout se vend, ne pourrait-on décider, collectivement, les domaines qui devraient rester aussi imperméables que possible à l'argent ? Santé, éducation, culture, pendant trente ans ces « producteurs » de cohésion sociale ont été défendus contre les diktats du rendement. Aujourd'hui, les digues cèdent...

« Que les citoyens aient été exclus des décisions
au profit des experts, dont l'action et la théorie 
sont à l'origine de la crise, pourrait être cocasse,
mais c'est en fait scandaleux. »
Maurizio Lazzarato

Quid, encore, de la dette souveraine ? « Le pic de la dépossession des citoyens » a été atteint, selon Maurizio Lazzarato, quand les plans d'austérité ont été mis en place à travers toute l'Europe : « Que les citoyens aient été exclus du processus de décision au profit des experts – financiers, banquiers, hommes politiques, fonctionnaires du FMI –, dont l'action et la théorie sont à l'origine de la crise, pourrait être cocasse, mais c'est en fait scandaleux. »

« Et la Banque centrale ? s'interroge à son tour Lordon. Ne pourrait-elle faire / Une ou deux autres choses que sauver les bancaires ? / Et notamment ceci : refinancer l'Etat / Lui ouvrir des crédits, et aux taux les plus bas /Je sais bien que l'Europe veut nous en empêcher / Et ne promeut rien tant que le joug des marchés / Mais au moins parlons-en, et ouvrons le débat / Pour qui veut bien les voir, des idées il y en a. »
Reste à les partager. Référendums, démocratie participative, forums citoyens... Etat, Education nationale, médias... Les formes et les initiateurs potentiels du grand débat qui s'impose ne manquent pas. Informer. Débattre. Et dégager, sur toutes les questions qui touchent à l'argent comme bien et souci commun, une majorité. Ce n'est pas une option, comme on dit à Wall Street : c'est une obligation. Parce que, rappelle Pierre Zaoui, non sans provocation, « dans une société d'argent, il n'y a que l'argent qui peut nous perdre ou nous sauver [...]. Et si l'on préfère le salut à la perte, mieux vaut élaborer une politique de l'argent communément acceptée, plutôt que de laisser l'argent nous guider seul vers notre ruine ».

  • Un jeune contrat de 250 ans
Jean-Jacques Rousseau, né à Genève en 1712 – il y a trois siècles exactement – publie Du contrat social en 1762. Pour lui, contrairement à Aristote, l'homme ne vit pas naturellement en société : c'est par un accord volontaire que des individus par nature indépendants, libres et égaux forment un ensemble politique et acceptent de se soumettre à un pouvoir collectif. Ce contrat ne doit léser aucun de ses membres ; au contraire, ses conséquences doivent être les plus souhaitables pour tous. En outre, le pouvoir souverain du peuple ne saurait être délégué : « Rousseau propose une réfutation radicale du pacte de soumission des hommes à l'égard d'un chef comme fondement de l'autorité politique, rappelle Pierre Crétois.Le contrat dont il parle est le contrat par lequel un agrégat désuni d'individus s'unit en un peuple – et en même temps, chacun, en obéissant à la volonté générale, ne fait qu'obéir à sa propre loi, obéir à lui-même donc. »

(1) Les physiocrates sont les précurseurs de la pensée libérale. Ecole de pensée apparue en France au milieu du XVIIIe siècle, ils considéraient que l'agriculture est la seule activité réellement productive et préconisaient le laisser-faire contre le colbertisme économique.

A lire
L'Abstraction matérielle, L'argent au-delà de la morale et de l'économie, de Laurence Duchêne et Pierre Zaoui, éd. La Découverte.


La Fabrique de l'homme endetté, Essai sur la condition néolibérale, de Maurizio Lazzarato, éd. Amsterdam.


Le Temps des riches, Anatomie d'une sécession, de Thierry Pech.


D'un retournement l'autre, de Frédéric Lordon, éd. du Seuil.


Du contrat social, de Jean-Jacques Rousseau, éd. Flammarion, coll. GF.


Rousseau, Du contrat social, de Pierre Crétois, éd. Ellipses, coll. Focus sur.


Source Télérama Olivier Pascal-Moussellard

mercredi 19 avril 2017

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mardi 18 avril 2017

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dimanche 16 avril 2017

Billets-Macron : mon alliée, c’est la Finance

Macron : mon alliée, c’est la Finance
Comment un citoyen de France, attaché à son pays et à sa Nation, conscient de l’importance de son identité historique et des valeurs qu’elle porte, soucieux d’équité sociale et de la valorisation du travail comme du respect de la démocratie et de la laïcité, pourrait-il voter pour le saltimbanque politique Macron, produit de marketing comme peut l’être un dentifrice ou une vulgaire capsule de café ?

Propulsé par un « pool » publicitaire de plusieurs agences mondiales (comme Havas Worldwide et Liegey-Muller-Pons) et porté par des capitaux issus des nébuleuses financières qui tirent les ficelles du CAC 40 , n’a-t-il pas collecté 3,2 millions d’euros en quelques semaines sans que nul ne sache d’où ils proviennent, alors qu’il se dit « en dehors des partis », qu’il n’a jamais participé à quelque élection que ce soit et que l’adhésion à son mouvement est gratuite!  » . Médiapart » va faire une enquête… si… si!

Mais ce « produit de l’année » n’est pas venu par hasard…

C’est, d’abord, un « Young Leader » choisi par le « French American Foundation », structure officialisée en 1976 à Washington par les présidents Valéry Giscard d’Estaing et Gerald Ford, lors des célébrations du bicentenaire de la Déclaration d’indépendance américaine. (1)
Depuis sa création « elle se consacre à encourager un dialogue actif entre les deux nations. L’objectif de cette fondation est d’œuvrer à une meilleure compréhension mutuelle entre les deux pays et à la recherche de solutions partagées. Elle organise des séminaires pour des jeunes dirigeants (Young Leaders) français et américains issus de la politique, de la finance, de la presse « à fort potentiel de leadership et appelés à jouer un rôle important dans leur pays et dans les relations franco-américaines ». Ces séminaires sont un des instruments du Soft power américain. »

Que le lecteur compulse la liste de ces « youngs leaders » que cet organisme politico-financier a formés : il ne sera pas étonné d’y voir la plupart de ceux qui, en politique, dans les media, en économie, nous bassinent chaque jour avec la mondialisation heureuse, l’Europe de Maastricht indépassable, l’immigrationnisme « enrichissant », le multiculturalisme et l’islamophilie …(1)

Et il faut ajouter à cet aspect parlant du CV de Macron, son adoubement par le Groupe Bilderberg, ce club mondialiste très fermé où se retrouvent les hauts financiers de la planète, les grand patrons de l’économie, les politiciens qui les représentent…. (2)

… Tandis que sa réception au Forum de Davos, la réunion officielle des « grands » du marché mondial et des politiques qui les soutiennent, témoigne de son intronisation dans le cercle des organisateurs de la Mondialisation « triomphante »!

Rien d’étonnant pour ce « banquier » de chez Rothschild où on peut penser qu’l fut efficace, car au bout de trois années de travail, il en est parti avec une manne financière de 2 650 000 euros (1 400 000 après impôts), somme qui, si l’on en croit sa déclaration de patrimoine en 2014, a été entièrement dépensée puisqu’aucun patrimoine n’y est rattaché. (3)…

Dépenser l’équivalent d’1 SMIC par jour pendant 3 ans, ce n’est pas illégal, mais ce n »est pas banal ! Les travailleurs français apprécieront ! Et « le Canard Enchaîné » fera (peut être) une enquête…

Il faut maintenant se souvenir que le bonhomme a été ensuite secrétaire général adjoint de l’Elysée (2012 -2014) et ministre de l’économie de Valls-Hollande (08/2014 – 08 /2016 ) et qu’à ces places il a eu à traiter différentes questions dont 4 sont très pertinentes pour le situer..

Il a cautionné la vente d’Alcatel-Lucent au suédois Nokia, en 2015, avec à la clé effacement d’un potentiel industriel français, restructuration et destruction d’emplois , ce pour quoi le PDG d’Alcatel, Michel Combes, a pu obtenir 14 millions d’euros de « boni », ce qui lui a permis de rentrer dans le capital de RMC et de BFMTV…(4)

Il a favorisé le dépècement d’Alstom en permettant la vente de sa division « Energie » à l’américain General Electric (2 /11 /2015), assurant la destruction de centaines d’emplois en France et l’affaiblissement d’ un secteur stratégique industriel (domaine des turbines à gaz et centrales nucléaires).(5 )

Il a manoeuvré pour permettre au banquier Patrick Drahi, grand utilisateur des paradis fiscaux et cité dans l’affaire des « Panama papers », de racheter SFR malgré les 50 milliards de dettes qui le frappent… et les 5000 suppressions de postes annoncées. On comprend parfaitement que le chevalier d’industrie milliardaire lui renvoie aujourd’hui l’ascenseur à travers la campagne éhontée que mène en sa faveur le réseau des media propriétés du bonhomme : BFM TV (et annexes ), l’Express, Libération… (6)

Et, comme il a eu un peu de temps entre ses repas pré-électoraux avec ses futurs soutiens qui lui ont permis de croquer les 120.000 euros de frais de bouche alloués à son ministère, il a largement inspiré la fameuse loi « travail » d’El Khomri en fonction des directives bruxelloises.

Mais, depuis, il s’est distingué en approuvant le CETA (après avoir soutenu les négociations autour du TAFT, que Trump vient de geler…) , ce traité imposé par l’Europe de Bruxelles qui prétend donner aux multinationales, en matière commerciale et économique, la prééminence sur les Etats ! Et casser maintes filières économiques et agricoles de notre pays ! Comme le parlement français doit maintenant l’approuver ou non, on mesure le danger d’une élection du bonhomme !

A ce propos, il faut bien comprendre que ces oligarchies financières et économiques ne seraient rien si elles ne contrôlaient pas non plus l’ensemble des media (mais cela date de la naissance et du développement même de la presse : relire Balzac et Maupassant, par exemple !).

Chacun a remarqué combien ce « chouchou » des media est protégé, cajolé, encensé… et combien il bénéficie d’un espace de propagande particulièrement extensif, surtout en ces moments de pré campagne… Tout est bon pour le Macron ! Y compris les petits « coups de pouce » des sondages !

Et ça commence avec BFM TV où les journaleuses n’arrêtent pas de tressaillir du popotin à chacune de ses nombreuses apparitions (aucun employé de Drahi n’oublie que celui-ci est le premier soutien de Macron…), ça court jusqu’à Canal+ et CNews (là, c’est Bolloré que l’on agrée…), et ça passe par « Le Point » du milliardaire Pinault, par « Le Monde, « L’Obs » des richissimes Bergé, Pigasse et Niel …. et par des réseaux du type FNAC dont le patron Bompard appuie Macron, tout comme le Pierre Gattaz du MEDEF ou le Yves de Kerdrel de « Valeurs Actuelles » et du « Figaro ».

Dis moi qui te soutient, je te dirai qui tu es…

Sans omettre le rôle complaisant joué autour de notre produit politique par les media publics, dont la fonction de valets de l’Elysée est patente, et dont les journaleux montrent une propension infinie à lécher le fondement de leur chouchou et à enfoncer sans cesse ses concurrents… L’argent public de la redevance est ainsi détourné par des sortes de voyous toujours impunis et toujours bouffis de leçons de morale… pour les autres !

Aujourd’hui, ce protégé des oligarchies financières mondialistes du CAC 40 recycle les vieilles carnes politiciennes : du parasite Cohn Bendit à l’immigrationniste européiste Bayrou cet homme qui se dit « neuf » pue le croupi politicien le plus éhonté et le plus dangereux pour notre pays …

Ami de la « Finance », piloté par les forces apatrides de la Mondialisation, adepte de la destruction de notre économie comme de celle de notre Nation et de son Peuple (qu’il méprise), immigrationniste et gaucho-libertaire, le Macron n’a rien à faire à la tête de notre pays.

Nous n’avons pas besoin de Macron…


Source ripostelaique.com

samedi 15 avril 2017

jeudi 13 avril 2017

Billets-Entretien avec Nesmet Lazar


Entretien avec Nesmet Lazar

En 2010 est publié Peut-on encore sauver la France ? Cet ouvrage consiste en une analyse des différentes causes du déclin français, et livre un certain nombre de propositions pour y remédier. Fruit d’un long travail, l’analyse de chaque thème est renforcée par de nombreux exemples issus des titres de presse de tous bords, ainsi qu’un rappel très utile et complet des différentes réformes qui se sont empilées. Contrepoints a rencontré son auteur, Nesmet Lazar.

  • Contrepoints : Pouvez-vous présenter votre parcours en quelques mots ?
Nesmet Lazar : Simple citoyenne issue de la cité civile, je suis née en Algérie. J’ai grandi dans un milieu défavorisé, avec un père qui s’est beaucoup occupé de mes études, qui se sont arrêtées tôt car dans l’Algérie coloniale il était pratiquement impossible pour une « indigène » d’accéder aux études supérieures.
Jeune femme, j’ai rencontré une personne qui allait devenir mon mari, et qui a eu une longue carrière de consultant international. Moi qui n’avais pas fait d’études, j’ai découvert grâce à lui, dans le détail, des disciplines fondamentales comme les relations internationales, économiques et diplomatiques.
Suite à sa disparition, en 2005, j’ai décidé de mettre à profit toutes ces connaissances et cette expérience pour décrypter et dénoncer les politiques mises en œuvre en France depuis une quarantaine d’années.

  • Contrepoints : Quelle a été l’élément déclencheur de l’écriture de ce livre ?
Nesmet Lazar : La décision de débuter l’écriture a été prise en septembre 2006. À cette période, la campagne pour les présidentielles débutait tout juste ; Nicolas Sarkozy avait déjà clairement fait comprendre qu’il était candidat, et l’ambiance générale le voyait déjà comme le prochain président de la république française.
En observant les nombreux débats qui avaient lieu, j’éprouvais une certaine colère de voir que des sujets fondamentaux n’étaient pas abordés, et je craignais que les erreurs d’autrefois ne soient une fois de plus reproduites durant le prochain mandat.
Le seul premier-ministre qui avait laissé la France en bonne santé lors des élections de 1981 était monsieur Raymond barre puisqu’il n’y avait aucune dette ni déficit. Aujourd’hui, sa sépulture se trouve au cimetière du Montparnasse et il n’y a même pas une fleur sur celle-ci. Ne méritait-il pas tout comme Henri Poincaré une très belle entrée en panthéon ?

  • Contrepoints : Selon vous, la première cause du déclin est l’omniprésence de la politique et des politiques dans la vie économique et sociale…
Nesmet Lazar : Songez pour commencer que nous avons en France 577 députés et 348 sénateurs, une moyenne de  2 à 3 sous-préfectures par préfecture sachant qu’il y en a 100  (95 en France et 5 en outre-mer), chacune dotée de sa propre administration, soit au total près de 230 sous-préfectures ; plus de 5.700.000 fonctionnaires, auxquels s’ajoutent les 60.000 enseignants embauchés à la rentrée scolaire de 2013 etc. À titre de comparaison, il n’y a que deux sénateurs par État aux États-Unis soit 100 sénateurs. A-t-on besoin d’un sénat en France ? Évidemment pas. A-t-on besoin de 577 députés alors qu’aux États-Unis, pays de 350 millions d’habitants, il n’y a que 300 députés ! Mais les réformes successives destinées à « simplifier le millefeuille administratif » n’ont eu pour conséquence que d’ajouter de nouvelles bureaucraties locales, sans supprimer les anciennes. Dans notre État conservateur, dès l’instant où vous donnez du pouvoir même limité à un individu, il sera très difficile de le lui enlever.

  • Contrepoints : Vous pointez également du doigt la mainmise de certains syndicats dans des secteurs clés, qui selon vous pénalise le dynamisme économique…
Nesmet Lazar : Je remets en cause l’existence même du syndicalisme, précisément quant à son mode de fonctionnement. J’attends d’eux  qu’ils se conduisent comme les syndicats allemands qui ne détruisent pas les entreprises et les emplois. Il faut quand même rappeler qu’un syndicat comme la CGT gère un budget de plusieurs millions d’euros  (et plus précisément 400 millions d’euros) via notamment certains comités d’entreprise. Ces dernières années, d’innombrables articles et rapports ont dénoncé la très grande opacité des comptes de ce syndicat, qui possède plusieurs châteaux. Tout cet argent détourné est directement prélevé dans les finances publiques, puisque 90% du budget de la CGT provient des prélèvements obligatoires et non des cotisations des adhérents. Dans mon livre, je rappelle aux consciences de nombreux exemples d’affaires qui ont défrayé la chronique, et qui auraient dû depuis bien longtemps entrainer la révolte des citoyens.
Par ailleurs, la CGT, Force Ouvrière et bien d’autres ont toujours mené la guerre aux patrons, empêchant la restructuration de nombreuses entreprises, tombées depuis en faillite. Seule exception à mes yeux, la CFDT qui a parfois adopté une position plus « responsable », en la personne notamment de Nicole Notat qui, faut-il faut le préciser, a été l’une des très rares dirigeantes syndicales à avoir créé elle-même une entreprise.

  • Contrepoints : Prônez-vous la suppression des syndicats ?
Nesmet Lazar : Oui, s’ils se conduisent en prédateurs des entreprises ; seule une réforme profonde de leur mode  de financement et de leur politique peut les faire échapper  à cette exclusion. L’idéal serait de parvenir à terme à un modèle proche de celui de cogestion allemand, qui n’est rendu possible que par la convergence des intérêts des syndicats patronaux et de salariés.

  • Contrepoints : Pourquoi d’après vous la montée du communautarisme est-elle l’une des causes du déclin français ?
Nesmet Lazar : Au risque de gêner une partie de vos lecteurs, j’affirme que l’espace public est devenu en partie un espace de plus en plus communautarisé, et ce bien souvent avec l’aide directe ou indirecte de l’État. Ainsi il n’est pas rare de découvrir que l’implantation de tel ou tel lieu de culte a été permise par des subventions des collectivités locales. À des fins purement électoralistes, des élus appliquent une politique clientéliste fondée sur des critères ethniques ou religieux. Or, cela entraîne certaines velléités de la part de groupes minoritaires mais très actifs. Ce qui a été donné comme un cadeau est vu comme un dû. Finalement, cela crée des tensions de plus en plus graves au sein du peuple français ; je ne sais pas comment cela finira.
Je voudrais donner pour exemple un texte qui a été adopté par les dirigeants helvétiques, il y a quelques années  qui consiste en l’interdiction à tout citoyen helvétique d’origine étrangère de porter le moindre signe distinctif religieux ; résultat on ne voit plus toutes ces manifestations illégales, à Genève, Lausanne ou ailleurs, qui se manifestent chez nous, nous qui vivons dans un pays laïque !

  • Contrepoints : Vous souhaiteriez que la France adopte le principe suisse de votations. Quel en serait d’après vous le principal avantage ?
Nesmet Lazar : Absolument, car ce système, je répète votation et non pas référendum, permet  à tout citoyen, doté et doué bien entendu de bon sens, de prendre des dispositions, des responsabilités pour quelque texte que ce soit…
La Suisse est un modèle de démocratie. Là-bas, quoi qu’on pense des décisions prises, en particulier la dernière qui restreint l’immigration, c’est le peuple qui décide. Et il est bon de rappeler ou de signaler, que la dernière votation concernait exclusivement l’immigration européenne ! En France, mis à part au moment de l’élection présidentielle, le peuple n’a jamais la parole. Adopter le système de votations permettrait aux Français d’avoir plus d’emprise sur leurs représentants.

  • Contrepoints : Mais ne craignez-vous pas une dérive du système ? Une sorte de « nimbe » qui conduirait à des politiques encore plus clientélistes ?
Nesmet Lazar : Ce n’est pas à exclure. Mais je veux croire en l’intelligence du peuple français, que l’on a trop souvent tendance à mépriser. Les Français ont une histoire vieille de 2000 ans, l’une des plus riches du monde et qui a «  produit »  les cerveaux les plus doués  (Rabelais, Racine, Molière, Montaigne, Pascal, Montesquieu…)

  • Contrepoints : Pouvez-vous donner trois propositions fortes qu’il faudrait appliquer sans tarder ?
Nesmet Lazar : 1° J’élimine la moitié de la fonction publique : 5.700.000 + 60.000 = 5.760.000 fonctionnaires, ceci est insoutenable pour le budget national et c’est une priorité ;
2° Je supprime les 2/3 des communes (ainsi que des régions et tout ce qui en découle,  conseillers généraux etc.) qui sont au nombre de 36.683 ; en Allemagne elles sont au nombre de 12.200 !
3° Je supprime le sénat, puisqu’il  n’a aucune utilité, et je réduis de façon drastique le nombre de députés qui devront faire leur preuve et non pas parader, esquiver leur rôle…
Permettez-moi d’ajouter que j’implique totalement les parents dans l’instruction de leurs enfants faute de quoi je supprime toute aide sociale ou financière.

  • Contrepoints : Dernière question : peut-on encore sauver la France ?
Nesmet Lazar : Sauf à modifier de fond en comble ce pays et de façon fondamentale, je n’y crois pas. Je n’ai plus de place pour le rêve.


Source contrepoints.fr

lundi 10 avril 2017

Recettes Alsaciennes-Tarte aux pommes (Apfelküeche)


Tarte aux pommes (Apfelküeche)

Préparation : 20 mn
Repos : 1 heure
Cuisson : 45 mn
Pour 8 personnes
Pour la pâte brisée
250 g de farine
150 g de beurre
80 g de sucre
5 cl d’huile
1 pincée de sel
Pour la garniture
1 kg de pommes acidulées
1 œuf entier
1 jaune d’œuf
2 dl de crème fraîche
120 g de sucre
1 sachet de sucre vanillé
1. Préparez la pâte : travaillez du bout des doigts le beurre coupé en cubes et la farine en un mélange grumeleux. Ajoutez le sucre et le sel en aérant le mélange entre les doigts comme du sable.
2. Versez l’huile, mélangez vivement avec un doigt, ajoutez petit à petit 5 cl d’eau froide en ramassant la pâte en boule. Enveloppez-la d’un film alimentaire et laissez-la reposer au minimum 1 heure au réfrigérateur.
3. Préchauffez le four à 200 °C (th. 6-7).
4. Préparez la garniture : garnissez un moule à tarte avec la pâte brisée. Pelez les pommes, coupez-les en quartiers, disposez-les en rosace sur la pâte en les faisant se chevaucher. Saupoudrez avec un peu de sucre et faites cuire 45 minutes au four.
5. Battez les œufs dans un bol avec le sucre vanillé et le reste de sucre. Ajoutez la crème, mélangez, versez sur la tarte 10 minutes avant la fin de la cuisson.

Infos nutrition
Par portion environ :
517 kcal
Protides : 7 g
Lipides : 21 g
Glucides : 75 g