Macron positif
au Covid : privilèges des uns, servitude des autres
Emmanuel Macron
positif au Covid : cela met en lumière l’hypocrisie de l’État qui ne s’applique
pas les règles qu’il fixe pour les autres.
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Pour vous, ce sera 6 à
table, couvre-feu à 20 heures, et verbalisation de 135 euros si vous ne
respectez pas les consignes. Pour l’Élysée, pour les ministres, c’est réunion
au-delà de la jauge recommandée pour la plèbe, repas-cluster interdit
pour le bas-peuple qui ne doit pas aller au restaurant, et fin de soirée
au-delà de minuit.
Ils travaillent, alors
forcément, ils peuvent faire toutes ces activités en cochant la bonne case sur
l’attestation, à supposer qu’ils en aient besoin d’une. Et puis, ces ministres,
c’est tellement occupé en journée, que ça ne peut pas se réunir avant 20
heures, évidemment.
Pour vous ce
sera télétravail
à 100 % quand c’est possible, avec menaces
d’Élisabeth Borne. Pour les ministres, qui doivent discuter élections
régionales, non. Eux doivent se rencontrer, autour d’un petit casse-croûte.
« Si certains ne
comprennent pas, on sera amenés à faire des sanctions » (Élisabeth Borne le 6 novembre.)
Pour les Clermontois
qui ont fréquenté un bar resté ouvert, ce sera amendes et dénonciations par le
voisinage. Pour ceux qui fréquentent l’Élysée après
20 heures et à plus de 6, rien de tout cela.
Mais maintenant, petit embarras au sommet de l’État,
selon Le Point : Emmanuel Macron
testé positif au covid, a possiblement contaminé mercredi soir tous les
convives de cette fête un peu sauvage. Sans compter ceux rencontrés
quelques jours avant.
On peut se réjouir du
dévoilement de cette petite comédie. Car cela met en lumière plusieurs éléments
nécessaires à une prise de conscience de la situation actuelle, en pleine
dérive étatiste.
1. Ce qui est bon pour
eux n’est pas bon pour vous. Vous devez respecter les lois. Pas eux.
2. Les gestes barrières,
l’aération des maisons tant prônée par le président en personne lors de ses
allocutions ? Pas si efficaces ? Ou alors… non respectées.
3. La politique ne peut
pas se faire en télétravail. Il semblerait qu’on prenne mieux les décisions
avec un petit casse-croûte entre initiés.
4. Ces politiciens
contaminés nous apporteront évidemment la preuve que le Covid est dangereux (rendez-vous
compte : « il circule » !) ce qui justifiait pleinement de nous avoir
isolés et d’avoir volé nos vies.
Voilà de quoi
alimenter en tous cas les commentaires que l’on dit « populistes ». Il serait
tellement plus simple, pour ne pas en susciter, d’éviter de se mettre dans la
position d’un roi qui impose les restrictions à ses sujets, mais vit dans le
faste et s’autorise tous les débordements. Privilèges des uns, servitude des
autres.
Les artisans, eux,
continuent à travailler, parfois en extérieur, et avec la fermeture imposée des
restaurants, ne peuvent plus se réchauffer d’un plat à midi avant de repartir
sur un chantier. Mais au sommet de l’État, qui s’intéresse à ceux qui mangent froid à midi en
hiver, à part quand il s’agit d’une « grande
cause » médiatique et que cela sert accessoirement une cause électorale ?
En tous cas, la
première Dame, dont la santé occupe tant les esprits, se porte bien. Tellement
bien que, selon
FranceInfo, elle a « été testée négative
mardi 15 avant d’effectuer une visite dans un service pédiatrique de l’hôpital
Saint-Louis à Paris ».
Puisqu’on vous répète
que politicien, c’est une activité essentielle.
Source
contrepoints.org
Par Margot Arold
Margot Arold
s'intéresse aux sujets de société, aux nouvelles technologies, à la vie
politique. Patiente et contribuable, elle se préoccupe du devenir de ses
impôts. Professeur de français dans une autre vie (en banlieue), elle aime la
rhétorique et défend farouchement le libre-arbitre et la responsabilité
individuelle. Elle écrivait auparavant sous le nom de plume Phoebe Ann Moses.
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