Jo NESBOChasseurs de têtes
Traduit du Norvégien par Alex Fouillet
(4ème de couverture)
Roger Brown le répète à qui veut l’entendre : il est le meilleur chasseur de têtes de toute la Norvège. Pas un collègue ne lui arrive à la cheville, et quand il décroche son téléphone, tous les DRH du pays ont le doigt sur la couture.
Mais il faut toujours se méfier des apparences, même au sommet de la société. Roger Brown vit au-dessus de ses moyens : sa villa est trop grande et sa femme bien trop belle. Sans parler de la galerie d’art de cette dernière qui engloutit toutes ses finances. Il n’a donc pas le choix : alors que ses richissimes clients sont convoqués à des rendez-vous professionnels qu’il a lui-même mis sur pied, il en profite pour s’introduire chez eux et leur voler leurs œuvres d’art.
Un jour, le candidat parfait se présente : le Néerlandais Clas Greve. Ancien militaire spécialiste de la technologie GPS, il possède le profil idéal, ainsi qu’un Rubens. Si Roger Brown réussit à mettre la main sur ce tableau, ses problèmes financiers seront réglés. Et son épouse sera sienne pour toujours…
Mais Roger va bien vite comprendre que, dans cette histoire, tout le monde veut quelque chose, et que personne n’a rien gratuitement. Pas sans tuer…
La chasse aux têtes est ouverte !
Né en 1960, Jo Nesbo, d’abord journaliste économique et musicien, a été propulsé sur le devant de la scène littéraire en 1998 en recevant le prix du meilleur roman policier nordique de l’année pour « l’homme chauve-souris ».
Chasseurs de têtes est son quatrième roman à paraître à la Série Noire.
(Les personnages principaux :)
Roger Brown, Diana, Lotte, Clas Greve, Ove Kjikerud.
(1ere phrase :)
Une collision entre deux véhicules, c’est de la physique simple.
(Dernière phrase :)
Je suis chasseur de têtes. Ce n’est pas très difficile. Mais je suis le meilleur.
309 pages – Editions Gallimard 2008 (2009, pour la traduction française)
(Aide mémoire perso :)
Roger Brown est un chasseur de têtes, le meilleur de toute la Norvège, celui qui cerne au plus près les personnages qu'il interviewe grâce aux méthodes du FBI. Roger est connu et reconnu par sa profession et par les entreprises : “Mais le type qui venait de me saluer savait que j'étais Roger Brown, le chasseur de têtes qui n'a jamais présenté un candidat à un poste qu'il n'a pas eu ; qui au besoin manipule, force, casse et défonce pour faire passer le candidat. Ses clients comptent aveuglément sur ses capacités d'appréciation, mettent sans hésiter le destin de leur compagnie entre ses mains - et rien que les siennes.”
Mais Roger a un talon d'Achille : sa femme Diana. Il en est fou amoureux, ne comprend pas qu'une si belle femme puisse rester avec lui. Il est prêt à tout pour elle… enfin presque puisqu'il refuse de lui faire un enfant. “La vérité, c'était que, même si nous étions deux personnes dans 320 m2 ruineux, il n'y avait pas de place pour un enfant. C'est-à-dire pas la place pour un enfant et moi. Car je connaissais Diana. Contrairement à moi, elle était monogame jusqu'à la perversion. J'aurais haï cet enfant dès le premier jour. Alors au lieu de cela, je lui avais offert un nouveau départ. Une demeure. Et une galerie.” Le prêt immobilier représente une fortune, la galerie ne vend pas assez. Roger n'a trouvé qu'une solution pour remédier à ses problèmes d'argent : cambrioler les candidats qu'il auditionne, dérober leurs œuvres d'art pour les revendre. Le business de Roger fonctionne bien, jusqu'à ce qu'il rencontre Clas Greve qui lui parle de la fameuse “Chasse au sanglier de Calydon” de Rubens. A partir de ce moment, la vie de Roger Brown va se transformer en cauchemar.
Nesbo laisse son personnage récurrent, Harry Hole, pour plonger dans le monde de l'entreprise où l'on est prêt à tout pour obtenir un poste intéressant. Ce roman m'a beaucoup fait penser (et c'est un immense compliment) au “Couperet” de Donald Westlake. On y retrouve cette cruauté, ce cynisme du monde du travail et les deux auteurs font preuve d'un humour cinglant. Roger Brown n'a que peu de considération pour ses contemporains, c'est un homme d'un égoïsme sans limite.
Jo Nesbo orchestre avec “Chasseurs de têtes” une palpitante chasse à l'homme. Jusqu'au bout le lecteur doit rester sur ses gardes car les rebondissements guettent à chaque coin de page. Jo Nesbo sait surprendre et ménager ses effets.
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