mardi 20 juillet 2010

Lectures Ake EDWARDSON-Presque mort

Ake EDWARDSON
Presque mort
Traduit du Suédois par Marie-Hélène Archambeaud
(4ème de couverture)
Un gangster, un écrivain, un politicien et un citoyen ordinaire – sans compter le commissaire Winter rongé par le doute et par un mal de tête persistant.
L’automne est particulièrement beau mais tous sont rattrapés par un sombre événement. Leurs destins se rejoignent autour de la mystérieuse disparition d’une jeune fille, trente ans auparavant.
« Presque mort » est le neuvième et avant-dernier roman de la série d’Ake Edwardon. Les enquêtes du commissaire Erik Winter et de ses collègues de la brigade criminelle de Göteborg sont traduites en plus de vingt langues.
« Ake Edwardson est un conteur exceptionnellement doué. Si ses livres attirent toujours plus de lecteurs aux quatre coins du monde, ce n’est pas par hasard. » Henning Mankkell
(Les personnages principaux :)Erik Winter, Frerik Halders, Bertil Ringmar, Christer Tiger, Jean Richardsson, Ademar, Lars Bergenhem.
(1ere phrase :)
La voitures était stationnée là, portières grandes ouvertes, moteur en marche, les phares trouant la nuit jusqu’à la forteresse sur la rive du fleuve.
(Dernière phrase :)
Winter n’eut pas le courage de lui répondre.
474 pages – Editions Jean-Claude Lattès 2007 (2009, pour la traduction française)
(Aide mémoire perso :)Tout commence par une voiture vide, abandonnée près du pont d’Älvorg. Un coup de feu a été tiré à l’intérieur mais pas de corps et pas de sang. Plus tard, ailleurs, un homme a des problèmes avec son voisin qui écoute la musique trop fort. Des vies se croisent: un écrivain, un politicien, un truand. Quel lien les unit, y en-t-il seulement un?
Au milieu de tout cela, le commissaire Erik Winter craint pour sa santé et a un sérieux mal de tête, sa relation avec sa femme s’en ressent et sa mère rentre d’Espagne, rien n’est simple. Il lui faut en outre gérer ses coéquipiers, eux-mêmes confrontés à leur vie personnelle pas toujours facile à accepter.
Comme dans certains romans précédents, le récit alterne entre passé et présent sans presque l’indiquer. L’enquête va les amener trente ans plus tôt, avec la disparition d’une jeune fille qui n’a jamais été élucidée.
Le rythme d’Edwardson est lent, il nous promène d’une personne à l’autre, de situation en situation. Le suspense se crée sans même que le lecteur s’en rende compte. Ce n’est clairement pas une lecture pour les amateurs de thriller à l’américaine. Et pourtant, ils manqueraient quelque chose.
L’intrigue est parfaitement montée, on dénoue les fils qui unissent les personnages un par un, sans se presser, jusqu’au dénouement final, brutal et définitif. L’ambiance est installée presque sans y penser mettant le lecteur mal à l’aise, gêné sans même savoir pourquoi. L’atmosphère est sombre. Jusqu’à quel point un policier peut-il se lier avec un gangster? D’autres auteurs se sont déjà posés la question mais Edwardson y touche avec son ton si particulier. Il parle aussi de vengeance, de sang-froid et du passé qui ne nous lâche pas.
Erik Winter est à l’opposé des héros habituels du polar, sauf peut-être dans son lien à l’alcool qui soigne les migraines mieux que personne. Il est élégant, distingué et semble totalement détaché et pourtant, lui aussi veut comprendre, toujours.

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