Chuck Palahniuk
Naissance : 21 février 1962
Langue d’écriture : Anglais
Genre : Fiction transgressive, Satire, Horreur
Descendant d’immigrés Russes et Français, Chuck Palahniuk est le fils d’un aiguilleur des chemins de fer. Il mène des études de journalisme à l’Université d’Oregon, mais, malgré son diplôme, il ne parvient pas à vivre de ce métier.Il travaille alors pendant plus de dix ans comme mécanicien chez Freightliner, où il fabrique des camions diesel. Comme il s’ennuie profondément dans son boulot, il passe une partie de son temps libre comme volontaire dans des hospices pour jeunes malades du SIDA ou du cancer.
C’est là qu’il développe la peur de mourir très jeune, et cela le convainc enfin de se concentrer sur ses projets d’écriture tant qu’il est en pleine santé. C’est donc sur le tard, passé 30 ans, qu’il se met vraiment à écrire.
Son premier texte, « Invisible Monsters » est refusé par les éditeurs, choqués par le contenu et le style de cette nouvelle très trash.
Palahniuk en est très amer et s’attèle à un roman, décidé à se venger du système en écrivant plus trash, plus violent, plus choquant...
Ainsi né « Fight Club » (1996), écrit en trois mois seulement, son premier roman. Les combats-défouloirs des fight club lui ont été inspirés par le souvenir d’une bagarre à poings nus lors d’un week-end en camping. Il s’était plaint auprès de ses voisins qui jouaient de la musique trop fort. La discussion dégénéra et lui laissa le visage tuméfié pendant trois mois.
Là, Chuck découvrit que, à cause de ces hématomes, plus aucun de ses collègues de travail n’osait lui adresser la parole ou s’occuper de ce qu’il faisait... Il se mis alors à réfléchir à la liberté qu’apporte l’image de la violence.
D’où l’idée d’une organisation terroriste structurée par des fight club où chacun apprend à se libérer totalement, à se sentir capable d’affronter tout et n’importe qui...
Il faut aussi savoir que la violence est très présente dans la vie de la famille Palahniuk. Dans un accès de démence, le grand-père de Chuck a assassiné sa grand-mère à coup de fusil, puis s’est donné la mort. Le père de Chuck, Fred, a échappé de peu au massacre.
Paradoxalement les éditeurs, loin d’être choqués, acceptent le manuscrit de « Fight Club» ! Le bouquin fait rapidement entrer Chucky [c’est son surnom] parmi les auteurs dont on parle dans le milieu de l’édition et de la critique : prose frappée, métaphore assassine et idées anti-conformistes, la recette cogne fort.
Mais si la critique adore, si les prix littéraires tombent du ciel, en revanche le public n’accroche pas : « Fight Club» ne se vend qu’à 5 000 exemplaire l’année de sa parution, pas de quoi entrer dans les palmarès des best-sellers.
En revanche, lorsque qu’on apprend, deux ans plus tard, que le réalisateur David Fincher va adapter le roman pour la Twentieth Century Fox, avec le duo Brad Pitt - Edward Norton, le bouquin commence à se vendre un peu plus...
L’été 1999, lorsque le film sort sur les écrans, la vie privée de Palahniuk est à nouveau frappé par la violence moderne : son père Fred, divorcé de sa mère , est tué avec sa nouvelle compagne par le mari dément de celle-ci. Leur deux corps, criblés de balles, sont retrouvés dans la carcasse calcinée de leur voiture. Leur assassin a été condamné en 2001.
Un deuxième roman, « Survivor », vient confirmer l’originalité de ce nouveau talent, la cohérence de son univers, et la pertinence de sa vision vis à vis de la société occidentale. Une vision sarcastique, outrancière, à contre-courant.
« Invisible Monsters », sa première nouvelle, est devenu son troisième roman. Puis « Chok » et l’horrifique « Lullaby », sont venus creuser le sillon "palahniukien" dans la fange urbaine et maladive de notre époque... « Rant », lui est l’un de ses derniers romans.
Chuck Palahniuk n’a pas perdu tout lien avec le journalisme puisqu’il collabore régulièrement avec des magazines comme Gear, Bikini, BlackBook ou The Stranger.
Il possède deux Bostons terriers, baptisés « Imp » et « Chick ». Il n’est pas anodin que le chanteur horrifique Marilyn Manson [que Chuck a interviewé pour Gear] possède deux chiens de la même race.
Il vit dans son ranch de Portland, dans l’Oregon, avec sa famille et ses amis - mais sans télévision. Il est membre de la Cacophony Society, organisation américaine gentiment émeutière fondée en 1977 dans le but de chahuter l’Amérique.
Bibliographie
Romans
Fight Club (1999) trad. Freddy Michalski
Survivant (2001) trad. Freddy Michalski
Monstres invisibles (2003) trad. Freddy Michalski
Choke (2002) trad. Freddy Michalski
Berceuse (2004) trad. Freddy Michalski
Journal Intime (2005) trad. Freddy Michalski
À l'estomac (2006) trad. Bernard Blanc
Fugitives & Refugees (2003) (pas encore traduit)
Peste (2008) trad. Alain Defossé
Snuff (2008) (pas encore traduit)
Pygmy (2009) (pas encore traduit)
Recueil de nouvelles
Festival de la couille et autres histoires vraies (2005) trad. Bernard Blanc
Filmographie
Fight Club (1999) Réal. David Fincher. Interp. Brad Pitt (Tyler Durden), Edward Norton (Jack et narrateur), Helena Bonham-Carter (Marla Singer), Meat Loaf (Robert "Bob" Paulson).
Choke(2007) Réal. Clark Gregg. Interp. Sam Rockwell (Victor Mancini), Angelica Huston, Kelly Macdonald, Marley Shelton.
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