mardi 31 décembre 2019

Billets-5 bonnes raisons de ne pas voter


5 bonnes raisons de ne pas voter

1. Voter, c’est accepter l’idée du scrutin
Spencer notait déjà que le jeu démocratique rend toute contestation impossible. L’électeur du vainqueur ne peut en vouloir qu’à lui-même, l’électeur du perdant aurait été d’accord si son candidat avait gagné, et l’abstentionniste a laissé les deux premiers décider à sa place et ne peut donc pas se plaindre.
En plaçant un bulletin dans l’urne, chaque votant augmente la légitimité des élus, qui se mesure au nombre de suffrages exprimés hors votes blancs et nuls. Et leur donne donc le sentiment de représenter le peuple, qu’ils n’hésitent pas à utiliser comme argument pour légitimer leurs dépenses pharaoniques qui font grandir leur ego et exploser les budgets municipaux.
Les candidats authentiquement libéraux sont rares ; ne perdez pas de temps à voter pour les autres.

2. Voter ne change rien
Les explications du scrutin foisonneront les jours suivant les résultats, et les habituels hommes politiques et commentateurs se feront devins en lisant l’état d’esprit des Français, la situation économique et l’âge du capitaine dans les chiffres du scrutin.
Pourtant, voter ne change rien, sinon l’identité des voleurs.
Chaque élection est une espèce de vente aux enchères anticipée de biens volés. – H.L. Mencken
Sauf exceptions, toute équipe municipale élue continuera à dépenser sans compter dans le seul but de gagner des voix pour les élections à venir. Vous paierez donc quoi qu’il en soit le mini-stade municipal et la tonte de la pelouse par un employé municipal proche du maire.

3. Vous avez bien mieux à faire
Quelle que soit la météo, seul ou en famille, on a toujours mieux à faire qu’aller voter. Par exemple, lire le Best-Of Contrepoints ou les livres de h16. D’autant plus qu’on pourrait réquisitionner le bon citoyen que vous êtes pour tenir les bureaux de vote ouverts pendant que d’autres se préparent à annuler des bulletins en les arrachant légèrement ou suivent en direct l’inversion de la courbe de la participation.
Vous serez bien plus utiles en vivant votre vie ou en parlant politique au bar PMU le plus proche de la mairie, et votre impact sera bien plus grand.


4. Ce n’est pas (encore) obligatoire
Pour obliger les plus récalcitrants à leur donner une légitimité, les hommes politiques songent sérieusement à rendre le vote obligatoire. Profitez tant qu’il ne l’est pas, et appréciez la possibilité de choisir, si rare en France, ce que vous ferez et ne ferez pas.
Le vote est l’illusion de l’influence donnée en échange de la perte des libertés. – F Karsten

5. Mieux vaut faire entendre sa voix que la donner
Observez le résultat de ce que l’État prend en charge et demandez-vous si vous préférez le lui confier ou en prendre la responsabilité. N’y a-t-il plus de pauvres depuis l’État-providence ? La croissance est-elle plus forte depuis que la dépense publique représente 57% du PIB ?
On vous demande de donner votre voix, de la mettre dans une urne… Les mots ne sont jamais anodins c’est un enterrement. – S. Eicher
Reprenez l’habitude de faire entendre votre voix, au lieu de la confier à des personnages empiriquement indignes de confiance. Si vous n’avez jamais donné votre accord pour que Monsieur le Maire et Monsieur le Président décident à votre place, ils n’ont pas à le faire. En dehors des droits inaliénables à la sûreté, la propriété privée et les libertés individuelles, la naissance ne confère pas plus de droits que de devoirs.
Si vous voulez vraiment faire un geste citoyen qui aura un impact, prenez votre plume, ou allez à la rencontre de vos voisins devant les bureaux de vote pour leur proposer des alternatives au collectivisme français ou leur conseiller des lectures intéressantes.
D’abord, libérez-vous des idées fausses. Étudiez l’économie. Puis allez convaincre les autres. – Ludwig von Mises.
L’Argus des Communes pourra aider les indécrottables du vote à choisir entre cigale et un peu moins cigale (car c’est toujours l’argent des autres, le vôtre, que le maire dépense).
Qui ne sont que les conditions rationnelles de l’épanouissement humain.


Source contrepoints.org (Par Baptiste Créteur)

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