Coqueluche
- Qu'est-ce que la coqueluche ?
La
coqueluche est une infection respiratoire bactérienne très contagieuse et
potentiellement grave chez le jeune enfant. Elle est due à une bactérie appelée
Bordetella pertussis. La contamination
se fait par les gouttelettes de salive, lorsque le malade tousse, éternue ou
parle. Les symptômes apparaissent une dizaine de jours après la contamination.
- Quels sont les symptômes de la coqueluche ?
Les
premiers symptômes de la coqueluche sont une toux banale ou un simple rhume,
avec une légère fièvre. Chez les bébés, la toux est parfois absente. Au bout
d’une semaine ou deux, la toux se transforme en quintes répétées et sévères,
suivies d’inspirations bruyantes, surtout la nuit. Pendant les quintes,
l’enfant tousse en tirant la langue, devient rouge, voire bleu à cause du
manque d’oxygène. Ces accès de toux sont parfois accompagnés de crachats et de
vomissements. L’enfant mange peu, maigrit et peut se déshydrater.
Chez
les adolescents et les adultes, la coqueluche se résume souvent à une toux
persistante, fatigante, qui fragilise les personnes âgées ou les sujets en
mauvaise santé.
La
coqueluche peut devenir grave, surtout chez le nourrisson où elle se complique
parfois de convulsions, de troubles cardiaques ou de difficultés respiratoires.
- Quels sont les traitements de la coqueluche ?
Un
antibiotique est prescrit à l’enfant malade, afin qu’il ne soit plus contagieux
pour son entourage. Malheureusement, l’antibiotique a peu d’effet sur
l’évolution des symptômes. Une hospitalisation est nécessaire pour les
nourrissons de moins de six mois qui peuvent s’étouffer en toussant.
Faites asseoir l’enfant pendant les quintes de toux
et, s’il est assez grand, faites-le cracher pour dégager ses voies
respiratoires.
Veillez à ce qu’il boive beaucoup et mange
suffisamment pour éviter qu’il ne s’affaiblisse.
Évitez les facteurs déclencheurs de la toux :
fumée de cigarette, aérosols, vapeurs de produits ménagers, poussière, etc.
Si
un enfant contracte la coqueluche, il doit s’abstenir de fréquenter une
collectivité pendant cinq jours à partir du début du traitement par
antibiotiques. Il est fortement conseillé d’avertir le personnel.
Dans
certains cas particuliers, le médecin peut prescrire un traitement préventif
aux personnes qui ont été en contact avec l’enfant malade. Cette mesure est
importante pour les personnes de l’entourage qui présentent un risque de
développer des complications, comme les enfants non vaccinés, les femmes
enceintes, les adultes non vaccinés ou les personnes souffrant de déficit
immunitaire. Ces traitements peuvent consister en l’administration d’un vaccin,
d’immunoglobulines (des anticorps contre la maladie) ou d’antibiotiques.
- Comment prévenir la coqueluche ?
Le
vaccin contre la coqueluche est pris en charge par l’Assurance maladie à 65 %
(le reste étant généralement remboursé par les assurances santé complémentaires
comme les mutuelles). À noter que l’acte de vaccination lui-même (la
consultation et l’injection) est remboursé à 100 % par l’Assurance maladie. Les
centres de la PMI (Protection maternelle et infantile) vaccinent gratuitement
sans que les parents aient à apporter le vaccin avec eux.
L’immunité
déclenchée par la vaccination contre la coqueluche n’est acquise que pour une
dizaine d’années, mais elle reste le meilleur moyen de prévention de la
maladie. Le vaccin contre la coqueluche utilisé pour la vaccination des
nourrissons est associé au vaccin DTP (diphtérie tétanos poliomyélite) et au
vaccin contre l’Hæmophilus influenzae de type B.
La
généralisation de la vaccination contre la coqueluche a entraîné une chute
importante du nombre de cas depuis les années 1960. Néanmoins, depuis les
années 1990, on observe une recrudescence de la maladie. En effet, à l’inverse
de nombreuses maladies infantiles, il est possible d’avoir plusieurs fois la
coqueluche durant sa vie. De plus, si le vaccin est efficace, l’immunité
obtenue ne dure qu’une dizaine d’années. Ainsi, les adultes et les adolescents
qui ont perdu leur immunité peuvent être atteints et contaminer les nourrissons
non encore protégés par la vaccination.
Les
autorités sanitaires recommandent un rappel du vaccin contre la coqueluche chez
les adultes susceptibles de devenir parents dans les mois ou les années à venir
ou au moment du rappel tétanos polio.
- La coqueluche chez la femme enceinte
Chez
la femme enceinte, la coqueluche ne présente pas de risque particulier, mais
les quintes de toux peuvent être inconfortables. Si la contamination de la mère
a lieu dans les après la 30e semaine de grossesse, il existe un risque de
transmission de la maladie de la mère vers l’enfant, par voie respiratoire. Un
traitement antibiotique peut être prescrit avant l’accouchement pour réduire ce
risque de transmission.
Source : Vidal
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