AVC
Quatre heures, c’est le délai maximum pendant
lequel on peut espérer réduire les conséquences d’un accident vasculaire
cérébral, AVC,. Cela suppose donc de le reconnaitre vite les signes de cette
pathologie qui ne prévient pas.
Ce qui doit alerter
c’est lorsque vous êtes avec une personne qui brutalement va marmonner de façon
incompréhensible ou ne plus vous répondre
En même temps on
constate que la bouche est de travers, la commissure des lèvres est soudain
plus haute d’un côté que de l’autre
Et un côté du corps
est partiellement paralysé ou du moins le bras va tomber le long du corps et si
vous demandez à la personne de vous serrer la main, elle ne pourra pas le
faire.
Dans ce cas là il ne
faut pas hésiter et appeler
immédiatement le 15 en donnant les symptômes. Cela permettra au médecin
régulateur d’orienter la personne vers une unité habituée à traiter les
urgences neurologiques. Ces services spécialisés sont de plus en plus nombreux,
encore faut-il qu’on dispose de suffisamment de médecins spécialisés sachant
comment dissoudre les caillots obstruant les artères du cerveau qui
représentent 80 % des causes d’AVC
La vraie difficulté en
France c’est ce qui se passe après l’AVC, c’est-à-dire la prise en charge en
rééducation pour limiter au maximum la perte d’autonomie.
Il faut trouver une
structure d’accueil, ce qu’on appelle des soins de suite et de réadaptation, des SSR. Et
trouver une place dans ces centres n’est pas toujours évident d’autant que dans
certains d’entre eux on ‘incite’ les médecins à refuser les personnes
considérées comme ‘trop âgées’.
Dans ces
établissements des équipes spécialisées, médecins mais aussi kinésithérapeutes,
orthophonistes et ergothérapeutes vont aider les patients frappés par l’AVC à
retrouver les gestes du quotidien et les aider à palier les pertes définitives
éventuelles.
Il n’y a pas assez de
ce genre de structures en France et certains hôpitaux locaux dont l’activité
végète rendraient sans doute plus de services à leur bassin de population en
développant ces SSR
La sortie de ces
centres vers le domicile supposera des aménagements parfois simples, parfois
coûteux et il faut se renseigner alors sur les aides.
La maison doit être
‘sécurisée’, en enlevant tout ce qui peut gêner ou provoquer des chutes, les
tapis notamment. Il faut prévoir des barres d’appui dans les sanitaires, WC y
compris, et un siège pour la douche.
La rééducation doit se
poursuivre une fois rentré à la maison. Les progrès sont longs à être visibles
et il ne faut surtout pas se décourager. Kiné et orthophonie sont des passages
obligés, surtout l’orthophonie.
Il faut noter qu’il
n’existe pas d’exercice de l’ergothérapie en libéral, c’est-à-dire en ville, ce
qui est bien regrettable.
Enfin il est
fondamental de s’assurer que les médicaments seront bien répartis et pris. Il
faut savoir que les auxiliaires de vie peuvent donner les médicaments déjà
préparés mais ne peuvent pas les préparer.
Et, hormis les
traitements psychiatriques, les caisses d’assurance-maladie ne remboursent plus
le passage de l’infirmière qui pouvait surveiller la prise du traitement,
vérifier la pression artérielle et s’assurer de l’état de santé des patients.
La prise en charge
post-AVC reste terriblement inégalitaire en France et ce sont les patients et
leurs proches qui en paient le prix.
Source docteurjd.com (blog santé de jd flaysakier)
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