vendredi 1 novembre 2019

Infos santé-AVC


AVC

Quatre heures, c’est le délai maximum pendant lequel on peut espérer réduire les conséquences d’un accident vasculaire cérébral, AVC,. Cela suppose donc de le reconnaitre vite les signes de cette pathologie qui ne prévient pas.

Ce qui doit alerter c’est lorsque vous êtes avec une personne qui brutalement va marmonner de façon incompréhensible ou ne plus vous répondre
En même temps on constate que la bouche est de travers, la commissure des lèvres est soudain plus haute d’un côté que de l’autre
Et un côté du corps est partiellement paralysé ou du moins le bras va tomber le long du corps et si vous demandez à la personne de vous serrer la main, elle ne pourra pas le faire.
Dans ce cas là il ne faut pas hésiter et appeler immédiatement le 15 en donnant les symptômes. Cela permettra au médecin régulateur d’orienter la personne vers une unité habituée à traiter les urgences neurologiques. Ces services spécialisés sont de plus en plus nombreux, encore faut-il qu’on dispose de suffisamment de médecins spécialisés sachant comment dissoudre les caillots obstruant les artères du cerveau qui représentent 80 % des causes d’AVC
La vraie difficulté en France c’est ce qui se passe après l’AVC, c’est-à-dire la prise en charge en rééducation pour limiter au maximum la perte d’autonomie.
Il faut trouver une structure d’accueil, ce qu’on appelle des soins de suite et de réadaptation, des SSR. Et trouver une place dans ces centres n’est pas toujours évident d’autant que dans certains d’entre eux on ‘incite’ les médecins à refuser les personnes considérées comme ‘trop âgées’.
Dans ces établissements des équipes spécialisées, médecins mais aussi kinésithérapeutes, orthophonistes et ergothérapeutes vont aider les patients frappés par l’AVC à retrouver les gestes du quotidien et les aider à palier les pertes définitives éventuelles.
Il n’y a pas assez de ce genre de structures en France et certains hôpitaux locaux dont l’activité végète rendraient sans doute plus de services à leur bassin de population en développant ces SSR
La sortie de ces centres vers le domicile supposera des aménagements parfois simples, parfois coûteux et il faut se renseigner alors sur les aides.
La maison doit être ‘sécurisée’, en enlevant tout ce qui peut gêner ou provoquer des chutes, les tapis notamment. Il faut prévoir des barres d’appui dans les sanitaires, WC y compris, et un siège pour la douche.
La rééducation doit se poursuivre une fois rentré à la maison. Les progrès sont longs à être visibles et il ne faut surtout pas se décourager. Kiné et orthophonie sont des passages obligés, surtout l’orthophonie.
Il faut noter qu’il n’existe pas d’exercice de l’ergothérapie en libéral, c’est-à-dire en ville, ce qui est bien regrettable.
Enfin il est fondamental de s’assurer que les médicaments seront bien répartis et pris. Il faut savoir que les auxiliaires de vie peuvent donner les médicaments déjà préparés mais ne peuvent pas les préparer.
Et, hormis les traitements psychiatriques, les caisses d’assurance-maladie ne remboursent plus le passage de l’infirmière qui pouvait surveiller la prise du traitement, vérifier la pression artérielle et s’assurer de l’état de santé des patients.
La prise en charge post-AVC reste terriblement inégalitaire en France et ce sont les patients et leurs proches qui en paient le prix.


Source docteurjd.com (blog santé de jd flaysakier)

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