L’impôt est une extorsion de fonds
Un
sondage, en cette période d’ultra-matraquage
fiscal, révèle que pas moins de 37% des Français considèrent l’impôt comme une
extorsion de fonds. Intéressant en cette période où se multiplient les signes
patents de révoltes à l’encontre du gouvernement et de sa politique.
Je ne me réfère pas
aux pathétiques et sirupeux mouvements rebellocrates, portés par des groupes,
tels les syndicats (CGT, FO et SUD en tête) qui ont fait croire durant des
décennies que notre pays abritait de courageux résistants à l’oppression
capitaliste et réactionnaire, sauvant ainsi l’âme corrompue de notre nation. À
les entendre, on pouvait s’imaginer avec soulagement qu’existaient en France
des consciences en alerte pour nous protéger des vilains en tous genres.
Je me réfère plutôt à
ces petits mouvements, qui ont fleuri un peu partout, certains éphémères,
d’autres pérennes : les pigeons ou les bonnets rouges d’hier, les pendus, les
patrons cadenassés ou le mouvement des libérés de maintenant. Chacun avait ses
spécificités, mais ils partageaient tous un écœurement des charges fiscales et
sociales qui pèsent encore sur l’économie française aujourd’hui. Un trop plein
d’État.
À cela vous ajoutez
des sondages qui confirment une tendance grandissante acceptant une réduction
du périmètre de l’État, et cerise sur le gâteau, ce sondage où presque 40% des
sondés voient l’impôt comme une simple extorsion de fonds. Il y a de quoi faire
rêver un libéral. La lucidité gagnerait-elle le peuple de France ? Cela reste à
voir.
L’impôt est en effet
de l’extorsion de fonds : rien de plus, rien de moins. C’est une violation des
droits de propriété privée. Par la force, même avec la plus subtile, l’État
extorque de l’argent à ses citoyens. Point final. C’est du vol pur et simple. L’impôt
c’est l’équivalent noble et sophistiqué du racket mafieux.
Tous les discours qui
consistent à le faire passer pour quelque chose d’aussi nécessaire que l’air
que l’on respire ne sont que propagande pour gagner l’adhésion de ses victimes.
L’impôt n’est pas plus nécessaire que le monopole pour permettre la vie en société.
Certes, aujourd’hui,
en l’état actuel, il serait utopique de l’abolir du jour au lendemain (et
pourquoi pas après tout, ne l’a-t-on pas fait avec l’esclavage ?), mais au
moins il faudrait que nos consciences bienveillantes, nos lanceurs d’alertes,
nos résistants bien-pensants, s’indignent de son existence et de son usage
démentiel par l’État.
Ne sommes-nous pas
concernés par l’usage que fait l’État de la liberté d’expression, de la justice
ou de sa force armée ? Nous savons dans ces domaines respectifs que l’État peut
être dangereux. Alors pourquoi n’est-ce pas le cas avec les impôts ? Pourquoi
l’impôt échappe-t-il à cette vigilance ? Pourquoi n’y-a-t-il pas un tax watch
international, ou un contribuable sans frontière (il existe Contribuables
associés en France) ? La seule chose dont on s’indigne dans les médias c’est de
ne point payer l’impôt, légalement ou illégalement. On devient alors un traître
à la patrie, un citoyen indigne, un parasite vivant au crochet des autres.
Si cette tendance
persiste dans l’opinion, j’entends déjà les politiques et sociologues de tous
poils s’alarmer devant cette érosion du consentement à l’impôt. Qu’il y ait
trop d’impôt d’accord ! Mais qu’il soit perçu comme pour ce qu’il est vraiment,
du vol, c’est trop dangereux pour la caste au pouvoir. Car finalement nos
hommes d’État se retrouveraient soudainement nus comme le roi dans la fable.
Source contrpoints.org
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