Ces taxes ignorées des
Français
Le poids de toutes les lois, taxes
et impôts écrase les Français. Alors qu’il devrait se concentrer sur ses
fonctions régaliennes, l’État français pond par kilo des taxes, lois,
réglementations et impôts sur tous les sujets et toutes les activités.
Sauriez-vous me citer tous les impôts et
taxes que compte la France ? Je pense que même
si vous posiez la question à un énarque il se trouverait dans l’incapacité de
vous répondre. Pour la simple et bonne raison que la France en compte quasiment
autant qu’elle compte de fromages.
Connaissez-vous par exemple la taxe sur les sources ? Ou
celle sur les essieux ? Ou bien encore celle sur les pylônes électriques
? Toutes ces petites taxes qui
s’appliquent à des professions ou des villes très particulières. Elles sont le
plus souvent le fruit d’une histoire, d’un fait qui n’a jamais été revu depuis.
Prenons
l’exemple de la taxe farine dont l’abrogation fait l’objet de débats depuis
2016. Instaurée en 1962, elle vise à taxer à hauteur de 15,23 € la tonne de
farine produite en France ou dans un pays de l’UE et à destination de la
consommation humaine. Son côté anachronique a d’ailleurs une répercussion
majeure : les gens n’en connaissent même pas l’existence et ne s’acquittent
donc pas de cette taxe.
Le traçage des arrivées de farine est d’ailleurs un
casse-tête pour les douanes. La conséquence directe est donc un coût de
collecte disproportionné par rapport au montant récupéré in fine.
Il en va de même pour de nombreuses autres taxes dont Bercy prévoit la suppression dans les années à
venir.
TAXE SUR L’INDUSTRIE PORNOGRAPHIQUE
Saviez-vous qu’il existe en France une taxe sur l’industrie
pornographique et que le montant annuel
collecté atteint le niveau faramineux de 120.000 € ? Symbole de la faillite de
cet État mammouth, ce dernier n’est même plus capable d’équilibrer le
prélèvement de certaines taxes.
Alors que l’impôt porte en lui le vice immuable de la
création de mauvais incentives, nous franchissons ici un niveau supérieur. L’État ne peut
plus suivre l’inflation de normes, de
taxes et d’impôts imposée par les Parlementaires. Alors que certains textes
devraient être revus et au mieux amendés, voire annulés, nos représentants
s’attèlent à en créer toujours davantage.
Nous
avons d’ailleurs l’impression que le nombre de lois votées est devenu le
critère le plus pertinent pour juger de l’action d’un président. J’ai ainsi vu
passer sur Twitter une infographie qui montrait que “seules” 56 lois avaient
été votées au bout d’un an de présidence d’Emmanuel Macron, moins que sous
Nicolas Sarkozy et François Hollande.
Depuis
quand est-ce que le nombre de lois votées est devenu un critère de jugement de
l’action d’un président ?
Le poids de toutes ces lois, taxes et impôts écrase les
Français. Alors qu’il devrait se concentrer sur ses fonctions
régaliennes, l’État français papillonne et pond par
kilo des taxes, lois, réglementations et impôts sur tous les sujets et toutes
les activités.
Face à
cette situation ubuesque, symbolisée par ces taxes inutiles, ne serait-il pas
enfin temps « d’arrêter d’emmerder les
Français » ?
Source contrepoints.org
Par Eddie Willers.
Eddie Willers est né 1993. Il est analyste dans un
fonds d’investissement et engagé dans le scoutisme. Il souhaite tordre le cou à
quelques idées reçues souvent assénées comme des vérités par nos journalistes
et nos hommes politiques
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire