Gym course à pied
Prévention des blessures, tonicités appuis,
transmissions des forces de propulsion, le renforcement musculaire est très
utile au joggeur.
Explications et propositions de Philippe HERISSON
et CHRISTOPHE DUMAS, kinésithérapeutes du sport.
Les
coureurs à pied courent, c’est tout ! Parfois ils font quelques
étirements et cherchent à perdre du poids. Exceptionnellement, ils pratiquent
un soupçon de musculation. Les joggeurs et même les runners confirmés pensent
que se muscler alourdit le corps. Ils ont peur de ressembler à des
sprinteurs ! En réalisant le programme proposé 2 à 3 fois par semaine,
rien à craindre, vous ne serez pas bodybuildés !
- Gainage : un buste fixe pour mieux bouger
Pour
bien courir il faut de bonnes jambes mais le haut du corps doit être lui aussi
suffisamment musclé. Tonifier ses dorsaux, ses abdos et ses épaules permet de
ne pas s’écrouler en fin de course, d’ouvrir sa poitrine et de respirer
librement. Ces exercices protègent votre colonne vertébrale des vibrations
répétées de la course. Le travail des abdominaux, des dorsaux et des bras
s’associent pour stabiliser votre posture.
- Gainage antérieur du coureur
Placez
vous debout, face à un mur distant de quelques dizaines de centimètres.
Basculez en avant, posez votre avant bras droit sur le mur. Décollez
votre talon droit. Montez votre genou gauche. Alignez bien votre buste et votre
cuisse droite. Rentrez le ventre. Votre position ressemble à celle d’un coureur
en pleine accélération, votre gainage antérieur et diagonal est plus
spécifique. Conservez cette attitude 10 à 40 secondes et changez de côté. Pour
accroître la difficulté, fermez les yeux : les micro-oscillations imposent
un travail musculaire supplémentaire et une meilleure coordination.
- Gainage postérieur du coureur
Allongez-vous
au sol. Posez vos talons sur une chaise. Montez le bassin, serrez les fesses,
alignez vos cuisses et votre buste. Pliez les coudes. Montez le droit, écrasez
le gauche dans le sol. Fléchissez la hanche et le genou gauche. Rentrez le
ventre. Votre position ressemble à celle d’un coureur en pleine action, votre
gainage postérieur et diagonal est plus spécifique. Conservez cette attitude 10
à 40 secondes et changez de côté. Pour accroître la difficulté, fermez les
yeux : les micro-oscillations imposent un travail musculaire
supplémentaire et une meilleure coordination.
Enchaînez
les 2 positions. Recommencez 2 à 4 fois.
- Freinage de cuisse
Lors de
la phase de réception des foulées, le pied touche le sol et le quadriceps
ralentit le mouvement. Ces membranes sont emmenées par l’articulation qui se
fléchit et ses fibres tirent dans l’autre sens. Ecartelé, il s’abîme et se
fatigue. Au fil des kilomètres, il ne joue plus son rôle et le genou
amortit «en rentrant vers l’intérieur». La répétition des impacts sur une
articulation désaxée est responsable de nombreuses blessures. Les ménisques
sont écrasés, la rotule bascule et les tendons sont étirés ou frottent sur les
reliefs osseux. Il est impératif de travailler cette étape clé de votre
foulée !
- Exemple jambe gauche
Debout,
jambes tendues sur une marche. Vous descendez le pied droit au ralenti. Vous
devez conserver le genou gauche dans l’axe du milieu du pied gauche. Puis
vous abaissez le pied gauche normalement. Vous remontez en marche arrière
le pied gauche puis le pied droit
Vous
êtes alors prêts à recommencer. Rapidement, la jambe qui fléchit au ralenti se
fatigue, il faut alors insister pour garder le genou dans l’axe !
Initialement 1 série compte 10 mouvements. Alternez jambe droite et gauche.
Réalisez 3 séries de chaque côté. Pour progresser augmentez
progressivement le nombre de mouvement par série.
- Freinage de mollet
Lors de
la phase de réception, le mollet est particulièrement sollicité pour freiner et
stabiliser la cheville dans l’axe de la propulsion. En fin de footing, il
devient moins performant. Au cours du déroulé de la foulée au sol, votre pied
bascule vers l’intérieur, votre voûte plantaire s’écrase. Les tendons sont mis
en tension et frottent sur les proéminences osseuses. Les cartilages
s’impactent dans les articulations désaxées. Le tibia part en torsion et risque
de se fissurer. Un mollet plus fort, plus endurant réduit le risque de
tendinite, de souffrance articulaire et de fracture de fatigue.
- Exemple jambe gauche
Debout,
jambes tendues sur une marche, les talons dans le vide. Montez sur la pointe
des deux pieds et descendez très lentement uniquement sur le pied gauche, en
écrasant le talon. Remontez avec les 2 pieds. Alternez gauche et droite. Faites
3 séries de 10 répétitions. Pour progressez, augmentez le nombre de
répétitions.
Philippe Hérisson et Christophe Dumas, kinésithérapeutes du sport.
Diplômés de la clinique de la course à pied (Québec) dans la
prévention des blessures en course à pied.
Source SantéSportMag
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