Mort programmée pour 34 chiots
La réalité et les
administrations n’ont jamais fait bon ménage, mais cette fois-ci cela tourne à
des carnages à répétition en Belgique. Depuis samedi dernier, 34 chiots et
environ autant de chats sont maintenus en quarantaine et sans nourriture sur
une péniche ; il est interdit de s’en approcher. Ils vont être très
probablement tous « détruits ».
Une bénévole, Mieke,
présidente de l’asbl De Poezenboot, s’est décidée depuis des années à
sauver des chats et chiens de rue en Grèce. Elle va périodiquement en Grèce
avec son véhicule. Elle y recueille des chats et des chiens abandonnés à leur
sort dans les rues. Elle les fait vacciner et soigner par des vétérinaires.
Elle se charge de toute la bureaucratie, obtention des passeports, certificats
de vaccination, etc.
Une fois toute la
paperasse remplie et les animaux soignés, elle remonte en Belgique et elle leur
trouve des familles d’accueil. Admirable n’est-ce pas ? De toute évidence, pas
pour tout le monde, en particulier pour l’administration belge : le système fonctionnait
bien depuis des années, jusqu’à la semaine passée où cela se termine en un
cauchemar dont seul l’État a le secret.
Lors d’un contrôle des
passeports des animaux, un fonctionnaire particulièrement zélé a trouvé un des
documents Trace, nécessaires à l’importation d’animaux en Europe, auquel il
manquait un tampon pour un vaccin précis. Il a alors bloqué l’intégralité
de la « cargaison » ainsi que tous les animaux du refuge qui se
trouvent sur une péniche. Selon la représentante de l’association que nous
avons jointe, le fonctionnaire interdit à quiconque de s’en approcher. Les
animaux sont depuis samedi laissés à leur sort sans nourriture et
probablement sans eau. On ne peut que remercier la providence pour les pluies
ininterrompues cette semaine, sans lesquelles il est fort probable qu’à ce jour
ils seraient tous morts de soif.
L’administration, déjà
critiquée pour avoir fait exécuter un chien espagnol recueilli par une famille
belge, a décidé de prendre les devants et a informé directement la presse.
Selon l’association, elle a pris grand soin de masquer la réalité en jouant sur
des conditionnels, expliquant que la dame se livrait « probablement »
à un trafic illégal et qu’elle utilisait « probablement » des faux
passeports.
Interrogé par le
journal belge La Dernière Heure, l’administration dresse toutefois un tableau différent
: « Il est très difficile de savoir
quel document correspond à quel chien, quel est leur âge, leur origine. On ne
sait pas si les vaccinations ont été faites en Belgique ou en Grèce. En plus,
le document Trace spécifiait qu’il s’agissait de 34… antilopes ! »,
selon le porte-parole Jan Eyckmans.
Les gens qui
connaissent les pratiques de ce genre d’administration disent que ces animaux
ont une expérience de vie de plus ou moins 48 heures. Dès que l’administration
décide de les « détruire » il n’y a plus aucun recours légal
possible. Autant dire qu’il ne reste que la pression populaire pour sauver
ces petits êtres de la folie bureaucratique. Vous pouvez donc partager autant
que vous le pouvez, informez vos amis et connaissance de la petite tragédie qui
va très probablement se dérouler dans moins de 48 heures si personne ne réagit.
Source contrepoints.org (Olivier Laurent, depuis la Belgique)
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