Dessins de presse
mercredi 30 septembre 2020
lundi 28 septembre 2020
dimanche 27 septembre 2020
samedi 26 septembre 2020
vendredi 25 septembre 2020
Billets-POURQUOI LES MÉDIOCRES ONT PRIS LE POUVOIR
POURQUOI
LES MÉDIOCRES ONT PRIS LE POUVOIR
Le philosophe québécois
Alain Deneault fustige un monde où, avec la transformation des métiers en
« travail », le « moyen » est devenu la norme. Interview.
« Rangez ces ouvrages
compliqués, les livres comptables feront l’affaire. Ne soyez ni fier, ni
spirituel, ni même à l’aise, vous risqueriez de paraître arrogant. Atténuez vos
passions, elles font peur. Surtout, aucune bonne idée, la
déchiqueteuse en est pleine. Ce regard perçant qui inquiète, dilatez-le, et
décontractez vos lèvres – il faut penser mou et le montrer, parler de son moi en
le réduisant à peu de chose : on doit pouvoir vous caser. Les temps ont
changé (…) : les médiocres ont pris le pouvoir. » Voilà qui est dit.
Alain Deneault n’est pas du genre à mâcher ses mots. Docteur en philosophie et
enseignant en sciences politiques à l’université de Montréal, auteur de nombreux
ouvrages sur les paradis fiscaux et l’industrie minière, le penseur québécois
s’attaque cette fois-ci dans La Médiocratie (Lux Éditeur) à la
« révolution anesthésiante » par laquelle le « moyen » est
devenu la norme, le « médiocre » a été érigé en modèle. Entretien.
Le Point.fr : Qu’entendez-vous par
« médiocratie » ? Quelle différence avec la
« médiocrité » ?
Alain Deneault : « Médiocrité » est en
français le substantif désignant ce qui est moyen. « Moyenneté » ne
se dit pas. Mais quelque chose distingue bien les deux termes. La moyenne
renvoie à une abstraction – on parlera de revenus moyens, de compétences
moyennes… – tandis que la « médiocrité » désigne cette moyenne-là en
acte. Or il ne s’agit pas d’un livre sur la médiocrité, ni d’un essai moraliste
ou moralisant, mais une tentative de comprendre une tendance, une dynamique
sociale qui contraignent à une production moyenne. C’est la
« médiocratie », le stade moyen hissé au rang d’autorité. Elle fonde
un ordre dans lequel la moyenne n’est plus une élaboration abstraite permettant
de concevoir synthétiquement un état de choses, mais une norme impérieuse qu’il
s’agit d’incarner. Si nous sommes honnêtes, on est tous un jour ou l’autre
moyens en quelque chose – on ne peut pas toujours être au maximum de nos capacités !
Le problème, c’est que l’on nous contraigne à l’être en toute chose.
Quand la médiocrité est-elle passée à l’acte ? Depuis quand
les médiocres ont-ils pris le pouvoir ?
C’est arrivé
progressivement. La division et l’industrialisation du travail – manuel et
intellectuel – ont largement contribué à l’avènement du pouvoir médiocre. Au
XIXe siècle, le « métier » devient « emploi ». Le travail,
désormais standardisé, réduit à une activité moyenne avec des critères précis
et inflexibles, s’en trouve dépourvu de sens. Ainsi, on peut passer dix heures
par jour à confectionner des repas à la chaîne sans pour autant être capable de
se préparer à manger chez soi, poser des boulons sur une automobile sans savoir
réparer sa propre voiture ou bien vendre des livres et des journaux qu’on ne
prend plus le temps de lire soi-même. La fierté du travail bien fait a donc
tendance à disparaître. Marx l’explique d’ailleurs très bien dans son Introduction
générale à la critique de l’économie politique lorsqu’il analyse que
« l’indifférence à l’égard du travail particulier correspond à une forme
de société dans laquelle les individus passent avec facilité d’un travail à un
autre, et dans laquelle le genre déterminé du travail leur paraît fortuit et
par conséquent indifférent. » On passe d’un travail à l’autre comme s’il
ne s’agissait que d’un moyen de subsistance. La prestation devient moyenne, le
résultat tout autant et les gens parfaitement interchangeables. Auparavant,
chez La Bruyère, par exemple, le « médiocre » apparaissait souvent
sous la forme d’un rusé, qui se faufile parmi des gens méritants et compétents.
À sa suite, quoiqu’extrêmement différents, des auteurs comme Marx, Max Weber, Hans-Magnus
Enzensberger ou Laurence Peter font état d’une évolution : le médiocre
devient le référent de tout un système.
Un système qui exige avant tout de « jouer le jeu ».
Selon vous, cette expression courante pourrait bien être le slogan de la
« médiocratie ». Qu’entendez-vous par là ?
Cette expression désormais
courante est elle-même assez représentative du problème puisque pauvre
sémantiquement. Elle comporte deux fois le même mot sous deux formes
différentes. Mais, sous ses dehors ludiques, inoffensifs et enfantins, son sens
est bien plus grave. Le jeu serait d’abord un ensemble de règles non écrites et
de procédures usuelles quoique informelles auxquelles on doit se prêter si on
compte arriver à ses fins. Cela passe essentiellement par certains rituels qui
ne sont pas obligatoires, mais marquent un rapport de loyauté à un corps, au
réseau. Mais le revers de ces mondanités – soirées, déjeuners, ronds de jambe
et renvois d’ascenseur – est violent. On tue symboliquement pour punir un
manque d’allégeance au réseau, dans des contextes qui laissent aux plus forts
une grande place à l’arbitraire. En fin de compte, cela génère, sans que l’on y
prenne garde, des institutions et des organisations corrompues au sens fort, au
sens où les représentants d’institutions perdent souvent de vue ce qui les
fonde en propre, au profit d’enjeux qui n’ont rien à voir avec leur bien-fondé
social et historique. Et la médiocratie gagne du terrain.
La figure qui incarne le mieux, selon vous, la médiocratie
serait celle de l’expert. Or on aurait tendance à penser que celui-ci tire
justement la société vers le haut. N’est-ce pas paradoxal ?
Le théoricien Edward Saïd a traité de
front ce paradoxe en distinguant bien l’expert de l’intellectuel. L’expert,
dans la configuration contemporaine, c’est trop souvent celui qui travaille de
façon paramétrée, et qui déguise en connaissance des discours d’intérêts. Il
est le représentant de pouvoirs qui l’embauchent portant les habits du
scientifique désintéressé. L’intellectuel, au contraire, se penche sur des
problématiques parce qu’il s’y intéresse en tant que telles, sans commanditaire
particulier. L’expert ne se contente pas de donner son savoir à des gens afin
qu’ils aient tous les outils pour délibérer : il érige une position
idéologique en référent objectif, en savoir. À l’université, c’est une vraie
question que doivent désormais se poser les étudiants : veulent-ils
devenir des experts ou des intellectuels ? Si tant est que
l’université, de plus en plus subventionnée par les firmes privées, soit encore
capable de rendre possible ce choix. L’expertise consiste de plus en plus
souvent à vendre son cerveau à des acteurs qui en tirent profit.
C’est-à-dire ?
Aujourd’hui, tant s’en
faut, les étudiants ne sont plus à l’université uniquement pour acquérir un
savoir en tant qu’il a une pertinence sociale. Ils passent nettement pour une
marchandise eux-mêmes. L’institution se cache de moins en moins du fait qu’elle
vend ce qu’elle fait d’eux aux entreprises privées et autres institutions qui
la financent. Ce ne sont pas tant les groupes privés qui financent l’université
que l’État qui leur livre l’université comme un pôle de recherche et de
développement subventionné. À l’automne 2011, Guy Breton, le recteur de
l’université de Montréal, affirmait que « les cerveaux doivent
correspondre aux besoins des entreprises », ces mêmes entreprises
(bancaires, pharmaceutiques, industrielles, gazières ou médiatiques) qui
siègent au conseil d’administration de l’université. On se retrouve face à un
isolement de la pensée critique. C’est l’autre versant du problème : on
n’a jamais eu autant besoin de sociologues, de philosophes, de littéraires pour
décrypter tel ou tel phénomène. Dès lors que les acteurs de ces sphères
s’enferment dans des mondes hermétiques, ultra-spécialisés, on se trouve
socialement privés de ce dont on a grand besoin : des recherches et une
pensée dégagées des contraintes de la professionnalisation.
À l’origine de la médiocratie, vous évoquez la montée en
puissance de la « gouvernance ». De quoi s’agit-il ?
Il s’agit du versant
politique de la médiocratie. Dans les années 1980, les technocrates de Margaret Thatcher ont
repris le corpus de la « gouvernance », d’abord développé dans la
théorie de l’entreprise privée, pour subordonner l’État à la culture du secteur
privé. Sous le couvert d’une meilleure gestion des institutions publiques, il
s’agissait d’appliquer à l’État les méthodes de gestion des entreprises privées,
supposées plus efficaces. Dans un régime de gouvernance, la gestion a pris la
place de la pensée politique. Tout le vocabulaire traditionnel est renversé, on
dit gouvernance pour politique, acceptabilité sociale pour volonté populaire,
partenaire pour citoyen… On fait désormais du problem solving en
recherchant une solution immédiate et technique pour répondre à un problème
immédiat. Cette disqualification de la politique exclut toute réflexion fondée
sur des principes, toute vision large articulée autour de la chose publique.
C’est l’avancée du désert managérial : un ministère québécois a récemment
embauché un « architecte en gouvernance d’entreprises
ministérielles » qui devait « maîtriser l’approche client » et
se savoir « propriétaire de processus ». Je doute que l’on se
comprenne vraiment dans ces milieux. Il est dramatique qu’en nous privant de
notre patrimoine lexical politique on efface peu à peu les idées et les grands
principes qui nous permettaient de nous orienter publiquement. En ce sens, le terme
« gouvernance » est représentatif d’une époque qui préfère les
notions vides de sens, qui sont autant de participes présents
substantivés : « migrance », « survivance »,
« militance »…
Si elle est liée, comme vous le dites, à l’économie de marché,
comment résister à la « médiocratie » ?
Je ne vais pas faire
du problem solving : il n’y a pas de réponse administrative et
pragmatique. Mais il existe malgré tout de nombreux moyens de lutter contre cet
état ambiant qui ne nous porte pas vers le haut. Résister d’abord au sens de
résister au buffet, à la somme de petits avantages qui rendent mesquin. Revenir
à des concepts forts pour penser les choses, ne pas laisser la langue pauvre du
management nous fondre dessus, s’emparer de sa subjectivité, et retourner comme
un objet de la pensée cette langue corruptrice.
Entretien avec
Victoria Gairin, Le Point, 16 octore 2016, mise à jour le 5 septembre
2019.
Source <https://www.luxediteur.com/pourquoi-les-mediocres-ont-pris-le-pouvoir/>
jeudi 24 septembre 2020
Recettes Biscuits-Biscuit de Savoie
Biscuit de Savoie
Préparation : 15 mn
Cuisson : 45 mn
Pour 8 personnes
14 œufs
500 g de sucre en poudre
1 sachet de sucre vanillé
1 pincée de sel
185 g de farine tamisée
185 g de fécule
Beurre pour le moule
1. Cassez les œufs en séparant les blancs
des jaunes.
2. Préchauffez le four à 170 °C (th. 5-6).
3. Dans un grand saladier, mettez le sucre
en poudre, le sucre vanillé et les jaunes d’œufs, puis mélangez jusqu’à ce que
la préparation soit bien lisse et blanchisse.
4. Battez les blancs en neige très ferme
avec 1 pincée de sel. Incorporez-les au mélange précédent, avec la farine et la
fécule et continuez de bien remuer, en tournant toujours dans le même sens pour
ne pas casser les blancs, et jusqu’à ce que la pâte soit homogène.
5. Beurrez un moule à biscuit de Savoie ou
un moule à génoise de 28 cm de diamètre, puis poudrez-le de fécule. Versez-y la
pâte : le moule ne doit être rempli qu’aux deux tiers.
6. Mettez au four pendant 45 minutes.
7. Démoulez le biscuit sur un plat de service à la sortie du four. Servez-le froid.
Ce biscuit est très léger grâce aux nombreux blancs battus en neige qu’il contient.
Conseil pratique
Vérifiez la cuisson avec la pointe d’un coureau : elle doit
ressortir propre.
mercredi 23 septembre 2020
Billets-Les plus beaux villages d'Italie
Les plus beaux villages d'Italie
De la Toscane aux Cinque Terre, les plus beaux villages en hauteur d'Italie
Du cœur de la
Toscane à l'Italie centrale en passant par les Cinq Terre, on sillonne l'Italie
avec ces merveilleux villages en hauteur. Un voyage dolce vita qui sent
délicieusement l'été.
© Getty Images
Civita di Bagnoregio
Cette merveilleuse citadelle, nichée au cœur de l'Italie,
surplombe la vallée du Tibre non loin du lac de Bolsena. Malgré sa réputation
très touristique, la cité ne compte que douze habitants à l'année... à
voir absolument.
© Getty Images
Matera
Difficile d'imaginer que ce joyau de l'Italie était
totalement délaissé il y a de ça cinquante années. Maisons-grottes,
rues étroites, panorama à couper le souffle... cette ville de charme
vient d'être classée à l'Unesco et élue capitale de la culture du pays en
2019.
© Getty Images
Manarola
C'est sur la côte du Liguere, juste après Corniglia,
que se détachent les couleurs de cet hameau qui respire les vacances.
Point d'honneur aux Cinq Terres, Manarola est aussi le point de départ
de la Via dell'Amore ; sentier taillé dans la roche juste au-dessus de la
mer.
© Getty Images
Pitigliano
En surplomb des gorges de la Lente, ce village toscan est
marqué par son passé impressionant avec ses ruelles, ses ruines et ses maisons
atypiques. En bonus ? Ses vins issus de ses caves naturelles.
© Getty Images
Positano
Tout nous enchante dans ce village à même une falaise
de la côte amalfitaine. De ses couleurs vives à ses plages de galets en passant
par ses ruelles escarpées, le tout bordé de boutiques et de cafés, Positano a
tout du séjour de rêve à l'italienne.
Par Ambre Clément
mardi 22 septembre 2020
Recettes de Saison Automne-Liqueur de mûres
Liqueur de mûres
Préparation : 10 mn
Macération : 1 mois
Conservation : 12 mois
Pour 1,5 litre
1 kg de mûres
250 g de framboises
500 g de sucre en poudre
1 litre d’eau-de-vie
blanche à 40°
1.
Passez les mûres et les framboises au moulin à légumes, grille fine, puis
filtrez le jus obtenu. Vous pouvez aussi passer directement les fruits à la
centrifugeuse. Pesez le jus obtenu. Comptez 350 g de sucre pour ½ litre de
liquide.
2.
Versez le jus des fruits dans un bocal préalablement ébouillanté et séché.
Ajoutez le sucre. Mélangez afin de commencer à faire fondre ce dernier, puis
versez l’eau-de-vie. Fermez hermétiquement
3. Laissez
macérer pendant environ 1 mois à température ambiante en secouant le bocal à
plusieurs reprises afin que le sucre termine de fondre.
4.
Quand le sucre est parfaitement dissous, mettez en bouteilles. Bouchez et
conservez au frais à l’abri de la lumière jusqu’au moment de consommer.
lundi 21 septembre 2020
Recettes Gratins-Gratin abricots et amandes
Recettes Gratins-Croûte savoyarde
Préparation : 10 mn
Cuisson : 25 mn
Pour 2 personnes
2 tranches épaisses et larges de pain de campagne de la veille
2 œufs
25 cl de lait
2 gros champignons de Paris
2 petites tomates
30 g de beurre
2 cuillerées à soupe d’huile de tournesol
150 g de fromage râpé (emmenthal, beaufort, tomme ou vacherin)
Sel et poivre du moulin
1. Battez les œufs avec le lait dans une large assiette creuse, salez et poivrez. Faites-y tremper les tranches de pain.
2. Nettoyez les champignons de Paris et émincez-les. Coupez les tomates en quartiers.
3. Chauffez le beurre et faites-y rissoler les champignons et les tomates pendant 5 à 7 minutes.
4. Préchauffez le four à 200 °C (th. 6-7).
5. Huilez 2 plats individuels suffisamment grands pour contenir une grosse tranche de pain. Déposez dans chaque plat la moitié de la préparation aux champignons, puis le quart du fromage râpé.
6. Disposez par-dessus le pain légèrement égoutté. Terminez par le reste de fromage et un bon tour de moulin à poivre.
7. Faites gratinez au four pendant 15 à 20 minutes.
En-cas reconstituant et idéal par grands froids, cette croûte se décline sous différentes formes et chaque village, voire chaque famille, a sa propre recette. En voici une qui devrait satisfaire tous les amateurs !
Variante Vous pouvez aussi garnir chaque croûte d’un œuf au plat, au sortir du four. Servez aussitôt avec une salade verte bien moutardée, des cornichons, du jambon du pays ou de la viande des Grisons.
Recettes Gratins-Crumble de brocoli au boursin
Préparation : 10 mn
Cuisson : 30 mn
Pour 5 personnes
1 kg de brocolis
1 Boursin à l’ail
¼ de camembert
10 cl de crème fraîche liquide
50 g de farine
30 g de beurre + 1 noix
30 g d’amandes mondées
Sel et poivre du moulin
1. Lavez les brocolis et éliminez les parties abîmées. Coupez le pied et séparez le chou en petits bouquets. Faites cuire ces derniers pendant 10 minutes dans une grande quantité d’eau bouillante salée : ils doivent être al dente. Égouttez. Salez modérément, car le Boursin et le camembert sont des fromages salés. Poivrez.
2. Préchauffez le four à 190 °C (th. 6-7) et beurrez un plat à gratin. Rangez les bouquets de brocoli dans le plat.
3. Mélangez les deux fromages à la crème fraîche liquide et versez le tout sur les légumes.
4. Mixez grossièrement la farine, le beurre et les amandes mondées. Parsemez-en les brocolis et mettez au four pour 15 à 20 minutes de cuisson.
Les diverses variétés de courges sont disponibles sur les marchés entre septembre et mars, avec un pic de production en automne. Elles se consomment nécessairement cuites, en soupe ou en purée. Leur chair très sucrée est utilisée dans les plats salés et entre dans la composition de nombreux desserts.
Variantes
Vous pouvez préparer ce gratin avec du chou-fleur, des courgettes, des poireaux…
Recettes Gratins-Gratin dauphinois de courge
Préparation : 20 mn
Cuisson : 30 mn
Pour 6 personnes
800 g de courge épluchée
2 gousses d’ail 80 g de beurre
150 g de gruyère râpé
2 œufs
25 cl de crème fleurette
25 cl de lait
Noix de muscade moulue
Sel et poivre du moulin
1. Épluchez et lavez la courge, puis coupez-la en petites tranches fines. Faites blanchir ces dernières à l’eau bouillante salée pendant 3 minutes.
2. Égouttez les tranches et étalez-les sur un torchon. Pressez-les légèrement pour éliminer l’excédent d’eau ; réservez.
3. Préchauffez le four à 200 °C (th. 6-7).
4. Épluchez les gousses d’ail, puis écrasez-les et parsemez-en un plat à gratin préalablement beurré. Disposez une première couche de courge, saupoudrez de gruyère râpé avant de saler, poivrer et ajouter de la muscade. Répétez cette opération trois fois, en finissant par une couche de courge.
5. Battez légèrement les œufs avec la crème, le lait, du sel et du poivre. Versez ce mélange sur le gratin, parsemez de noisettes de beurre.
6. Glissez le plat au milieu du four pour 20 minutes, puis baissez la température à 180 °C (th. 6) et poursuivez la cuisson durant 10 minutes.
Les diverses variétés de courges sont disponibles sur les marchés entre septembre et mars, avec un pic de production en automne. Elles se consomment nécessairement cuites, en soupe ou en purée. Leur chair très sucrée est utilisée dans les plats salés et entre dans la composition de nombreux desserts.
Variante
Vous pouvez préparer de la même façon un gratin dauphinois mi-pomme de terre, mi-courge.
dimanche 20 septembre 2020
samedi 19 septembre 2020
vendredi 18 septembre 2020
Billets-Céder le patrimoine des administrations...
- La situation financière des collectivités publiques est contrastée : l’État détient relativement peu d’actifs tandis qu’il porte l’essentiel de la dette. Les collectivités locales sont naturellement dans une situation symétrique. Cette inadéquation entre actifs et passifs publics est institutionnellement problématique. On voit mal les collectivités accepter de céder leur patrimoine afin d’en affecter le produit au désendettement de l’État.
- On ne vend pas des actifs en urgence, à moins d’être en situation de faillite. Les actifs liquides des administrations – ceux qu’il est théoriquement loisible de « réaliser » rapidement et à bon prix (essentiellement des créances sur le secteur privé ou les non résidents) – s’élèvent à environ 159 milliards d’euros fin 2012, ce qui permet à l’INSEE d’évaluer la dette nette des administrations publiques à 1 675 milliards.
- L’évaluation comptable des actifs publics est hautement problématique. Les règles comptables en vigueur veulent qu’ils soient évalués à leur « valeur vénale » théorique, soit le prix qu’il serait raisonnable d’en attendre si on décidait de les vendre à l’instant. Quand cette évaluation est trop conjecturale (faute de marché de référence, en particulier), on recourt alors à une non moins hypothétique « valeur de remplacement au coût amorti » (au lieu de correspondre à un prix de cession probable, la valeur comptable de l’actif est alors constituée d’un coût supposé d’achat à l’état neuf, dont on déduit des amortissements correspondant à l’usure du bien). Mais combien valent, au juste, un phare, une route, une digue ou un spectre hertzien (car l’État possède aussi des actifs « incorporels ») ?
- L’État n’est pas un vendeur comme les autres : il dispose d’une prérogative redoutée des acquéreurs. Il peut en effet toucher l’argent du beurre (le prix de cession) tout en prescrivant la manière dont le beurre doit être consommé. Il lui suffit de grever l’usage des actifs cédés de restrictions susceptibles d’en altérer la profitabilité (au vrai, ce pouvoir réglementaire peut aussi constituer un frein à l’investissement purement privé).