Talons aiguilles et désirs secrets
Les talons aiguilles modifient la démarche des
femmes en « l’hyperféminisant ». Les hommes sont instantanément
attirés.
Pourquoi associe-t-on
les talons aiguilles à la séduction ? Depuis des décennies, les
scientifiques cherchent la réponse, et il faut bien dire qu’on finissait par
désespérer de trouver la solution. Toutefois, à l’Université de Portsmouth en
Angleterre, des psychologues ont décidé de prendre le taureau par les cornes.
Pour cela, ils ont fait marcher des femmes portant deux sortes de
chaussures : plates, ou à talons hauts. Ils leur avaient fixé en divers
endroits du corps des petites lampes lumineuses, de façon à capter les
caractéristiques du mouvement dans le noir, en les filmant. Cette technique, si
l’on place les voyants sur les articulations des poignets, des genoux, des
chevilles, du bassin, du cou, des épaules, permet de faire immédiatement la
différence, rien qu’en apercevant les mouvements des points lumineux sur une
bande vidéo, entre une démarche d’homme et une démarche de femme.
Les chercheurs ont
constaté que les femmes portant des talons hauts avaient une démarche qui se
distinguait par une rotation des hanches plus importante en profondeur, et un
basculement latéral plus prononcé. Elles ont aussi une foulée plus courte. Or,
quand on compare les mouvements caractéristiques de la marche des hommes et des
femmes au moyen de cette technique des points lumineux, on constate que, plus
une démarche est féminine, plus la rotation et la bascule des hanches est
importante, et plus la foulée est courte. A l’inverse, les démarches masculines
sont caractérisées par une rotation et une bascule faible des hanches, une
forte rotation des épaules et une foulée plus longue.
La découverte des
chercheurs anglais a donc été de montrer que les talons aiguilles féminisent la
démarche. Ces atours déplacent les caractéristiques du mouvement corporel vers
un pôle hyperféminisé de la marche, par opposition au pôle masculin. Dans leur
étude, les hommes se disaient plus attirés par cette démarche avec talons que
sans, alors qu’ils ne faisaient que voir le mouvement des points lumineux
portés par les articulations des marcheuses, et ne pouvaient donc absolument
pas savoir s'il y avait ou non talons aiguilles. L’article désigne les talons
aiguilles comme des « stimuli supranormaux », façon de dire qu’ils
étirent le spectre de la féminité au-delà de ses limites naturelles. On connaît
d’autres exemples de ce principe : le corset, les faux cils, le rouge à
lèvres. Comme disait Baudelaire, le beau est artificiel.
Source cerveauetpsycho.fr
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