Laser et myopie
Cornée trop fine ou déformée, fluctuations
hormonales... En détail, toutes les contre-indications à une intervention au
laser.
L'épaisseur de la
cornée est déterminante pour le succès de la chirurgie au laser. Corriger la
myopie par laser consiste à affiner la cornée en la sculptant de façon à en
réduire la courbure. Le laser rogne plus au centre que sur les bords. Mais il y
a une limite : il ne faut pas qu’il enlève plus de la moitié de l’épaisseur du
tissu cornéen, au risque de trop le fragiliser. Celle-ci étant en moyenne de
550 microns (0,55 millimètre), si, pour corriger la myopie, il est nécessaire
de retirer plus de 275 microns d’épaisseur, le patient devient inéligible à
l’opération.
- Plus le tissu cornéen est épais, plus la correction peut être efficace
« Dans le cas d’une
myopie forte et d’une cornée relativement fine, explique le Dr Damien Gatinel
de la Fondation Rothschild, la marge de manœuvre peut s’avérer insuffisante
pour permettre l’opération. A l’inverse, plus le tissu cornéen est épais, plus
la correction peut être efficace. » La réalisation d’une carte topographique de
la cornée, qui permet de calculer avec exactitude la correction à effectuer,
est donc indispensable avant l’intervention. Elle permet également de s’assurer
que la cornée présente une géométrie régulière. Des déformations asymétriques
indiquent en effet que celle-ci est fragile, ce qui peut rendre l’opération
plus délicate.
- Le kératocône empêche toute intervention directe
La deuxième
contre-indication formelle est ainsi la présence d’un kératocône. De cause
inconnue, cette pathologie déforme progressivement la cornée, qui perd sa forme
sphérique normale pour prendre celle d’un cône irrégulier. Surtout, le
kératocône induit un affaiblissement de la résistance biomécanique de la
cornée, empêchant toute intervention directe. Pour le Dr Gatinel, « le problème
tient à ce que le dépistage du kératocône est difficile aux stades précoces et
qu’en opérant un oeil atteint, on risque d’accélérer la maladie ».
De façon générale,
l’œil doit être sain pour procéder à l’opération. Et il importe que les
capacités visuelles soient stables depuis au moins un an avant d’opérer par
laser, la chirurgie ne mettant pas un terme à l’évolution naturelle de la
vision. Ainsi, en cas de fluctuations hormonales (diabète mal contrôlé,
grossesse, prise de certains médicaments), l’intervention est différée.
Source sciencesetavenir.fr
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