Matteo Renzi
Les débuts du nouveau
Premier ministre italien font sensation. Il bénéficie du soutien non seulement
du Parti Démocrate, qu’il préside depuis trois mois, mais aussi du
patronat de Milan, dont l’organe de presse 24
Ore ne cesse de vanter ses idées et son programme ; catholique
pratiquant on dit qu’il a également séduit le Vatican et l’Osservatore Romano a fait l’éloge de son
discours devant le Sénat : « Le
moment est venu pour l’Italie entière de tourner la page après vingt ans
d’atermoiements. »
Ce jeune (39 ans) et
talentueux leader de centre gauche est souvent comparé à Tony Blair : un
social démocrate qui propose une politique libérale – celle que Silvio
Berlusconi n’a pas réussi à mettre en œuvre. Renzi, c’est la volonté de
réforme, c’est la charge d’audace et la force de conviction nécessaires pour
changer le cap de l’Italie. Il persuade ses compatriotes qu’il y a mieux à
faire que d’être « la lanterne rouge de l’Europe ». La direction
choisie ne fait pas de doute : diminution des charges sociales et des
impôts, réduction de la réglementation et de la bureaucratie, remboursement des
dettes de l’État à commencer par celles qui sont dues aux entrepreneurs
italiens. On pourrait faire le rapprochement avec la « conversion »
de François Hollande. Mais Renzi n’est pas prisonnier de l’extrême gauche ni
des écologistes, et à la différence du Président français, il sait clairement
ce qu’il veut.
Sera-t-il réellement
l’homme providentiel ? Il est bien trop tôt pour le dire et certains,
notamment au sein de son propre parti, disent qu’il y a loin de la coupe aux
lèvres. La dette souveraine de l’Italie est de 133% du PIB, le chômage est de
12% (mais il s’est stabilisé). Le chemin de la réforme est difficile, mais
Renzi redonne confiance et courage à son peuple : la France aurait besoin
d’un Renzi ou d’un Tony Blair pour mener des réformes libérales.
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