dimanche 5 janvier 2014

Billets-Présentation du Parti libertarien belge


Présentation du Parti libertarien belge

Depuis de très nombreuses décennies, des partis libéraux tentent désespérément d’occuper le haut de l’affiche politique. Mais les échecs sont patents. Les causes sont nombreuses mais elles tiennent très souvent à des stratégies douteuses desdites organisations qui se sont aliéné le clan conservateur, notamment en adoptant une politique « laïciste » pernicieuse et en n’affichant pas une ligne suffisamment claire à l’égard des autres partis. Le meilleur exemple – certes, ancien – est celui de l’Alliance démocratique, durant la première partie du XXème siècle, qui affichait une idéologie libérale tout en n’ayant pas hésité, parfois, à soutenir le Front Populaire qui, rappelons-le, était une force politique ayant uni presque toute la gauche, et ce, même si les communistes ne siégèrent pas au gouvernement.

Ces échecs ont conduit certains libéraux radicaux à créer des organisations politiques libertariennes. Le libertarianisme est l’aile la plus extrême du libéralisme.

En France, en 2013, un Mouvement des Libertariens a ainsi été créé. Il est trop tôt pour en tirer un premier bilan même si cette organisation a d’ores et déjà participé à une élection législative partielle.

Dans d’autres pays, des partis libertariens existent également (États-Unis, Canada, Pologne, Suède, Australie…). Il convient tout de même de faire attention aux traductions. Le mot anglais libertarian a un sens beaucoup plus large que le mot français libertarien puisqu’il peut englober à côté des libéraux classiques, des courants politiques qui ont peu de rapports avec le libéralisme.

Très récemment, en Belgique, un authentique parti libertarien vient également d’être créé. Son président est Patrick Smets. Il faut dire que la Belgique est un pays extrêmement asphyxiant, notamment en ce qui concerne les impôts et les charges sociales (nous y reviendrons ultérieurement), au point qu’une branche alternative libérale forte se construit dans le pays.

En novembre 2013, le Parti libertarien belge a dévoilé son programme politique. Ce dernier est centré autour des libertés individuelles. Patrick Smets y a rappelé l’importante nécessité de « mettre fin aux tentatives d’espionnage et de contrôle ». On aurait pu penser que l’affaire Snowden aurait refroidi certains gouvernements occidentaux, quant à cette volonté d’espionnage. Il n’en est malheureusement rien. Au contraire, en France, une loi est sur le point d’être votée  qui va accentuer ledit contrôle sur la population. La CNIL, elle-même censément autorité de protection des libertés individuelles, s’est faite  étonnamment discrète. En cela, la France suit, comme souvent, l’exemple des États-Unis qui accentuent, jour après jour, leur contrôle sur leur population.

Mais Patrick Smets, dans sa tribune de présentation, ne se focalise pas uniquement sur cet aspect : il invoque le respect de plusieurs autres droits individuels, comme la prostitution. La Belgique ne prohibe pas ce « secteur d’activité », de nombreux sénateurs reconnaissant même que les interdictions n’ont jamais porté leurs fruits.

Le libre-choix est donc le principe cardinal du programme du Parti libertarien belge. Un peu trop, regretteront sans doute certains. En novembre 2012, au moment de sa création, Patrick Smets indiquait, en effet : « Nous sommes pour le droit de chacun d’expérimenter ce qu’il veut dans sa propre vie, d’être catholique traditionaliste ou drogué alternatif ». Si, effectivement, la guerre contre les drogues s’est révélée totalement improductive, pour ne pas dire contre-productive, en revanche, il est dommageable que l’aspect moral et sanitaire ne soit pas davantage pris en compte par Patrick Smets qui met sur le même plan, deux pratiques qui ne se valent absolument pas. Sur le plan légal, elles devraient être traitées de la même façon mais il est sans doute utile et possible, en même temps, de rappeler les effets désastreux induits par la drogue sur l’organisme et qu’à défaut de prohiber cette substance, il est dangereux d’inciter (ou, en tout cas, de ne pas déconseiller) les citoyens belges à la consommer.

La libre-immigration fait également parti du programme du Parti libertarien belge, lequel reconnaît, toutefois, que ce principe ne peut se matérialiser que par une réforme parallèle du système institutionnel belge.

Ensuite – et il est relativement surprenant, tout de même, qu’un tel pan ne figure pas quasiment en tête du programme – Patrick Smets évoque une nécessaire baisse du poids de la fiscalité en Belgique. Il faut dire qu’au sein des pays de l’Union européenne et de l’Association européenne de libre-échange, la Belgique fait véritablement figure de mauvais élève. C’est peut-être ce qui permettra l’essor de cette formation politique dans le futur. L’avenir nous le dira.



Source 24hgold.com

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire