Présentation du Parti libertarien belge
Depuis de très
nombreuses décennies, des partis libéraux tentent désespérément d’occuper le
haut de l’affiche politique. Mais les échecs sont patents. Les causes sont
nombreuses mais elles tiennent très souvent à des stratégies douteuses desdites
organisations qui se sont aliéné le clan conservateur, notamment en adoptant
une politique « laïciste » pernicieuse et en n’affichant pas une
ligne suffisamment claire à l’égard des autres partis. Le meilleur exemple –
certes, ancien – est celui de l’Alliance démocratique, durant la première
partie du XXème siècle, qui affichait une idéologie libérale tout en n’ayant
pas hésité, parfois, à soutenir le Front Populaire qui, rappelons-le, était une
force politique ayant uni presque toute la gauche, et ce, même si les
communistes ne siégèrent pas au gouvernement.
Ces échecs ont conduit
certains libéraux radicaux à créer des organisations politiques libertariennes.
Le libertarianisme est l’aile la plus extrême du libéralisme.
En France, en 2013, un
Mouvement des Libertariens a ainsi
été créé. Il est trop tôt pour en tirer un premier bilan même si cette
organisation a d’ores et déjà participé à une élection législative partielle.
Dans d’autres pays,
des partis libertariens existent également (États-Unis, Canada, Pologne,
Suède, Australie…). Il convient tout de même de faire attention aux
traductions. Le mot anglais libertarian
a un sens beaucoup plus large
que le mot français libertarien puisqu’il
peut englober à côté des libéraux classiques, des courants politiques qui ont
peu de rapports avec le libéralisme.
Très récemment, en
Belgique, un authentique parti libertarien vient également d’être créé. Son
président est Patrick Smets. Il faut dire que la Belgique est un pays
extrêmement asphyxiant, notamment en ce qui concerne les impôts et les charges
sociales (nous y reviendrons ultérieurement), au point qu’une branche
alternative libérale forte se construit dans le pays.
En novembre 2013, le
Parti libertarien belge a dévoilé
son programme politique. Ce dernier est centré autour des libertés
individuelles. Patrick Smets y a rappelé l’importante nécessité de
« mettre fin aux tentatives d’espionnage et de contrôle ». On aurait
pu penser que l’affaire Snowden aurait refroidi certains gouvernements
occidentaux, quant à cette volonté d’espionnage. Il n’en est malheureusement
rien. Au contraire, en France, une loi est sur le point d’être votée qui
va accentuer ledit contrôle sur la population. La CNIL, elle-même censément
autorité de protection des libertés individuelles, s’est faite
étonnamment discrète. En cela, la France suit, comme souvent, l’exemple
des États-Unis qui accentuent, jour après jour, leur contrôle sur leur
population.
Mais Patrick Smets,
dans sa tribune de présentation, ne se focalise pas uniquement sur cet
aspect : il invoque le respect de plusieurs autres droits individuels,
comme la prostitution. La Belgique ne prohibe pas ce « secteur
d’activité », de nombreux sénateurs reconnaissant
même que les interdictions n’ont jamais porté leurs fruits.
Le libre-choix est
donc le principe cardinal du programme du Parti libertarien belge. Un peu trop,
regretteront sans doute certains. En novembre 2012, au moment de sa création,
Patrick Smets indiquait, en effet : « Nous sommes pour le droit de chacun
d’expérimenter ce qu’il veut dans sa propre vie, d’être catholique
traditionaliste ou drogué alternatif ». Si, effectivement, la guerre
contre les drogues s’est révélée totalement improductive, pour ne pas dire
contre-productive, en revanche, il est dommageable que l’aspect moral et
sanitaire ne soit pas davantage pris en compte par Patrick Smets qui met sur le
même plan, deux pratiques qui ne se valent absolument pas. Sur le plan légal,
elles devraient être traitées de la même façon mais il est sans doute utile et
possible, en même temps, de rappeler les effets désastreux induits par la
drogue sur l’organisme et qu’à défaut de prohiber cette substance, il est
dangereux d’inciter (ou, en tout cas, de ne pas déconseiller) les citoyens
belges à la consommer.
La libre-immigration
fait également parti du programme du Parti libertarien belge, lequel reconnaît,
toutefois, que ce principe ne peut se matérialiser que par une réforme
parallèle du système institutionnel belge.
Ensuite – et il est
relativement surprenant, tout de même, qu’un tel pan ne figure pas quasiment en
tête du programme – Patrick Smets évoque une nécessaire baisse du poids de la
fiscalité en Belgique. Il faut dire qu’au sein des pays de l’Union européenne
et de l’Association européenne de libre-échange, la Belgique fait véritablement
figure de mauvais
élève. C’est peut-être ce qui permettra l’essor de cette formation
politique dans le futur. L’avenir nous le dira.
Source 24hgold.com
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