Hyperactivité et trouble de l’attention chez
l’enfant
- Qu'est-ce qu'un enfant hyperactif ?
Un enfant véritablement hyperactif présente des symptômes qui
dépassent la simple vivacité et qui sont, à la longue, extrêmement difficiles à
supporter pour son entourage.
Il est constamment agité et ne tient pas en place. Il agit impulsivement, souvent sans raison apparente.
Il n’arrive pas à se concentrer plus de quelques minutes, même sur ses jouets. Il s’énerve facilement s’il n’arrive
pas à accomplir une tâche.
Il n’est pas attentif en classe, perturbe ses camarades et ne peut se soumettre à la
discipline commune.
Il est hyperémotif et montre souvent des sautes d’humeur ou des crises de colère.
Chaque soir, il a du mal à s’endormir ; son sommeil est irrégulier et de courte durée.
Ces symptômes peuvent entraîner un véritable rejet de l’enfant par son environnement scolaire, voire
familial.
Lorsqu’il observe une hyperactivité associée à de grandes
difficultés à rester attentif, et ce de manière durable, un pédopsychiatre
diagnostique un trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH).
- Quelles sont les causes de l'hyperactivité ?
Les causes du TDAH sont mal connues. On retrouve fréquemment des
difficultés familiales à l’origine de problèmes psychologiques, mais ce n’est
pas toujours le cas. Des difficultés à la naissance ou des facteurs génétiques
pourraient être en cause.
- Que faire face à un enfant hyperactif ?
En complément des traitements psychothérapeutiques, voire
médicamenteux, les parents doivent contribuer à créer un environnement propice
:
Organiser son quotidien.
Ses journées doivent toujours se dérouler de la même manière (école, activité
physique, jeux, repas, coucher, etc.). Ses conditions de sommeil doivent être
idéales.
Lui donner des objectifs simples et rapides à réaliser. Valorisez la réussite de ces objectifs pour l’encourager à
faire des efforts ; la remise en confiance est souvent indispensable chez ces
enfants. Ne le punissez pas pour ses échecs, afin d’éviter qu’il ne se
complaise dans l’agressivité et l’agitation.
S’assurer qu’il a un exutoire à son trop-plein d’énergie. Une activité physique ou sportive régulière diminuera son
agitation et favorisera un meilleur sommeil.
Ne pas hésiter à s’informer sur ces troubles. Des réunions de parents d’enfants hyperactifs sont
organisées par certains établissements hospitaliers ou certaines associations.
Ne jamais donner de tranquillisant ni de sédatif à un enfant hyperactif, au risque de l’exciter encore
davantage.
- La prise en charge psychothérapeutique du TDAH
Lorsqu’un enfant présente des signes d’hyperactivité, il est
important de consulter au plus vite. Seul un pédopsychiatre est à même de
diagnostiquer le TDAH.
Le traitement consiste, avant toute chose, à mettre en place une
prise en charge psychothérapeutique de l’enfant, mais aussi celle des parents
qui sont souvent épuisés et angoissés par son comportement. Une étude a
démontré que les psychothérapies cognitivo-comportementales pratiquées par des
spécialistes formés sont efficaces dans de nombreux cas d’hyperactivité, même
en l’absence de traitement médicamenteux. Elles permettent aux enfants
hyperactifs d’améliorer leur mémoire ; ils apprennent à mieux s’organiser en
gérant leur temps de manière plus efficace.
Selon la nature des troubles associés, d'autres types de thérapies
peuvent être mis en place, telles des séances avec un orthophoniste ou un
psychomotricien, ou des séances de relaxation, etc.
- Les médicaments prescrits contre le TDAH
Chez les enfants de plus de six ans, certains médicaments sont
utilisés dans le traitement du TDAH, en complément de la psychothérapie.
Paradoxalement, chez ces enfants atteints de TDAH, les médicaments dits
psychostimulants ont en effet une action régulatrice qui permet une meilleure
qualité de vie à l’école et à la maison. L’utilisation de ces traitements
nécessite l’avis d’un pédopsychiatre et doit toujours être associée à une prise
en charge psychothérapeutique et psychopédagogique.
En général, les enfants traités par les psychostimulants doivent
cesser leur traitement pendant les week-ends et les vacances scolaires. Ces
médicaments ont en effet tendance à ralentir la croissance, mais ce phénomène
est compensé durant les interruptions de traitement. Ces pauses permettent aux
enfants traités pendant plusieurs années d’avoir moins d’un centimètre de
différence avec la moyenne des enfants de leur âge.
Du fait de l’action des psychostimulants sur le cœur (légère
accélération du rythme) et la pression artérielle (risque d’hypertension), une
surveillance cardiovasculaire régulière est pratiquée chez les enfants traités.
En France, on estime que 7.500 à 9.000 enfants reçoivent ce type
de traitement, soit trois à quatre fois plus qu’il y a cinq ans. Des voix
s’élèvent, en particulier chez les psychothérapeutes, sur le risque d’abus de
ce type de prescription. En conséquence, ces médicaments sont réservés aux cas
sévères dans lesquels la vie familiale et scolaire est gravement perturbée.
Source : Vidal
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