samedi 20 juillet 2013

Infos santé-Hyperactivité chez l’enfant


Hyperactivité et trouble de l’attention chez l’enfant

  • Qu'est-ce qu'un enfant hyperactif ?
Un enfant véritablement hyperactif présente des symptômes qui dépassent la simple vivacité et qui sont, à la longue, extrêmement difficiles à supporter pour son entourage.
Il est constamment agité et ne tient pas en place. Il agit impulsivement, souvent sans raison apparente.
Il n’arrive pas à se concentrer plus de quelques minutes, même sur ses jouets. Il s’énerve facilement s’il n’arrive pas à accomplir une tâche.
Il n’est pas attentif en classe, perturbe ses camarades et ne peut se soumettre à la discipline commune.
Il est hyperémotif et montre souvent des sautes d’humeur ou des crises de colère.
Chaque soir, il a du mal à s’endormir ; son sommeil est irrégulier et de courte durée.
Ces symptômes peuvent entraîner un véritable rejet de l’enfant par son environnement scolaire, voire familial.
Lorsqu’il observe une hyperactivité associée à de grandes difficultés à rester attentif, et ce de manière durable, un pédopsychiatre diagnostique un trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH).

  • Quelles sont les causes de l'hyperactivité ?
Les causes du TDAH sont mal connues. On retrouve fréquemment des difficultés familiales à l’origine de problèmes psychologiques, mais ce n’est pas toujours le cas. Des difficultés à la naissance ou des facteurs génétiques pourraient être en cause.

  • Que faire face à un enfant hyperactif ?
En complément des traitements psychothérapeutiques, voire médicamenteux, les parents doivent contribuer à créer un environnement propice :
Organiser son quotidien. Ses journées doivent toujours se dérouler de la même manière (école, activité physique, jeux, repas, coucher, etc.). Ses conditions de sommeil doivent être idéales.
Lui donner des objectifs simples et rapides à réaliser. Valorisez la réussite de ces objectifs pour l’encourager à faire des efforts ; la remise en confiance est souvent indispensable chez ces enfants. Ne le punissez pas pour ses échecs, afin d’éviter qu’il ne se complaise dans l’agressivité et l’agitation.
S’assurer qu’il a un exutoire à son trop-plein d’énergie. Une activité physique ou sportive régulière diminuera son agitation et favorisera un meilleur sommeil.
Ne pas hésiter à s’informer sur ces troubles. Des réunions de parents d’enfants hyperactifs sont organisées par certains établissements hospitaliers ou certaines associations.
Ne jamais donner de tranquillisant ni de sédatif à un enfant hyperactif, au risque de l’exciter encore davantage.

  • La prise en charge psychothérapeutique du TDAH
Lorsqu’un enfant présente des signes d’hyperactivité, il est important de consulter au plus vite. Seul un pédopsychiatre est à même de diagnostiquer le TDAH.
Le traitement consiste, avant toute chose, à mettre en place une prise en charge psychothérapeutique de l’enfant, mais aussi celle des parents qui sont souvent épuisés et angoissés par son comportement. Une étude a démontré que les psychothérapies cognitivo-comportementales pratiquées par des spécialistes formés sont efficaces dans de nombreux cas d’hyperactivité, même en l’absence de traitement médicamenteux. Elles permettent aux enfants hyperactifs d’améliorer leur mémoire ; ils apprennent à mieux s’organiser en gérant leur temps de manière plus efficace.
Selon la nature des troubles associés, d'autres types de thérapies peuvent être mis en place, telles des séances avec un orthophoniste ou un psychomotricien, ou des séances de relaxation, etc.

  • Les médicaments prescrits contre le TDAH
Chez les enfants de plus de six ans, certains médicaments sont utilisés dans le traitement du TDAH, en complément de la psychothérapie. Paradoxalement, chez ces enfants atteints de TDAH, les médicaments dits psychostimulants ont en effet une action régulatrice qui permet une meilleure qualité de vie à l’école et à la maison. L’utilisation de ces traitements nécessite l’avis d’un pédopsychiatre et doit toujours être associée à une prise en charge psychothérapeutique et psychopédagogique.
En général, les enfants traités par les psychostimulants doivent cesser leur traitement pendant les week-ends et les vacances scolaires. Ces médicaments ont en effet tendance à ralentir la croissance, mais ce phénomène est compensé durant les interruptions de traitement. Ces pauses permettent aux enfants traités pendant plusieurs années d’avoir moins d’un centimètre de différence avec la moyenne des enfants de leur âge.
Du fait de l’action des psychostimulants sur le cœur (légère accélération du rythme) et la pression artérielle (risque d’hypertension), une surveillance cardiovasculaire régulière est pratiquée chez les enfants traités.
En France, on estime que 7.500 à 9.000 enfants reçoivent ce type de traitement, soit trois à quatre fois plus qu’il y a cinq ans. Des voix s’élèvent, en particulier chez les psychothérapeutes, sur le risque d’abus de ce type de prescription. En conséquence, ces médicaments sont réservés aux cas sévères dans lesquels la vie familiale et scolaire est gravement perturbée.


Source : Vidal

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