DSK ne meurt jamais...
Des marches du Palais des Festivals de Cannes
au plateau de CNN, en passant par les couloirs du Sénat, DSK est partout. Comme
si de rien n'était. C'est beau à voir une élite totalement décomplexée...
Dominique Strauss-Kahn
a encore frappé. La mine réjouie, il a assuré en vrac sur CNN que « les
problèmes de la politique française sont derrière lui » et ne pas avoir « de
problème particulier avec les femmes ». Nous voilà rassurés. Entre
Sofitel et Carlton, nous pensions sa disgrâce totale, et irrémédiable.
Grossière erreur ! Aujourd’hui, rien n’est plus grande disgrâce pour le
politicien déchu que celle de l’anonymat. Alors, presque allégé de ses
frasques judiciaires, DSK montre à voir à la France ébahie son quotidien à
peine dissonant du nôtre (mais bien sûr !), badauds ordinaires. « Il est comme ça Dominique », assure un
de ses proches, « Il est “show-off". C’est sa façon à lui de dire : “Allez vous faire voir, je
vis !” ».
Hier, DSK le disait
lui-même : « J'ai commis l'erreur de
croire que l'on pouvait séparer vie publique et vie privée ». On ne l’y
reprendra plus ! Désormais, l’une et l’autre sont indissociables. Il
apparait, tour à tour, sur les marches du festival de Cannes et les gradins de
Roland-Garros, donzelle au bras, même air rafraîchi de jeune homme amouraché.
C’est le grand retour de « Dominique le
bon vivant », qui s’assume. Les commentateurs, qui essayent d’y
déchiffrer un probable retour en politique se trompent
lourdement ! Lui-même s’en amuse : « Il adore lire ou entendre dans les médias les
interprétations sur ses moindres faits et gestes », témoigne son
ami Laurent Alouzai au Parisien.
Le retour de DSK comme
grand expert économique, alors ? Peut-être. Mais entre deux comparaisons du
style « une armée de lions menée par
un mouton sera toujours défaite par des troupes de moutons commandées par un
lion » pour qualifier la crise économique européenne, les interventions
publiques de DSK cachent tout autre chose.
Harlem Désir,
lorsqu’il qualifiait l’invitation de l’économiste au Sénat d’« initiative baroque et décalée »,
était complètement à côté de la plaque ! Dominique Strauss-Kahn n’est pas « décalé ». Il est, au contraire,
résolument dans l’air du temps. Incarnation d’une élite « décomplexée », après un vague mea culpa sur Europe 1, son retour sur la scène publique est
désormais avéré. Qu’on se le dise : DSK et les siens ne meurent jamais.
DSK sur CNN, retransmis par BFMTV - Capture d'écran
Source marianne.net
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