mercredi 24 juillet 2013

Billets-Affaire Bettencourt


Affaire Bettencourt

Censurés sur Mediapart et LePoint.fr, les documents fournis par l'ancien majordome de Liliane Bettencourt n'ont pas pour autant disparu. Quelques irréductibles ont pris la relève…

Depuis le 22 juillet, 19h, des dizaines de contenus du site Mediapart sont inaccessibles. La sentence était tombée le 4 juillet, le site d'information s'y est conformé le plus tard possible : il a retiré de sa plateforme les articles comprenant des enregistrements réalisés clandestinement par Pascal Bonnefoy, le majordome de la milliardaire Liliane Bettencourt.

Inaccessibles… mais pas totalement disparus. Plusieurs sites ont proposé d'héberger ces documents, dont celui de Reporters sans frontières, Rue89… ou encore celui du quotidien belge Le Soir, qui affiche fièrement sa solidarité en première page et dans un édito titré "Au nom de la liberté de la presse".

"La décision de justice qui censure Mediapart est grave et dangereuse pour la presse", écrit Le Soir. "La justice française a d’abord estimé que ce travail constituait une légitime information du public [...]. La cour de Versailles a pris le contrepied du premier juge par une décision manifestement politique, soumise à la Cour de cassation. Nous avons le sentiment que la justice belge aurait tranché comme le premier juge et non comme la cour de Versailles."

Souvent dans l'ombre du 'grand voisin français', la presse belge jouit néanmoins d'un avantage : elle n'est pas soumise aux mêmes lois. Elle peut ainsi se permettre de publier ces documents, de la même façon qu'elle avait diffusé les résultats de la présidentielle française, sans se soucier de l'embargo qui obligeait les médias français à attendre 20 heures. Et toc.

Le fondateur de Mediapart, Edwy Plenel, à sa sortie de l'Assemblée nationale, le 21 mai 2013. - AFP / Joël Saget
Source Courrier International

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