lundi 5 avril 2010

Lectures Ake EDWARDSON-Ce doux pays

Ake EDWARDSON
Ce doux pays
Traduit du Suédois par Marie-Hélène Archambeaud
(4ème de couverture)
« Avec le commissaire Wallander, de Henning Mankell, Erik Winter de Göteborg est devenu le personnage le plus célèbre du roman policier suédois actuel. » Le Monde
« Un suspense haletant. La poésie brute d’une langue dans laquelle l’auteur nous décrit la vie des immigrés, mais aussi la beauté de la nature ou la brièveté de l’été suédois. » Norrköping Tidningar
Une boutique de quartier dans la banlieue de Göteborg. Trois hommes sont retrouvés assassinés, le visage explosé à l’arme à feu. Erik Winter se trouve face à une affaire particulièrement épineuse. Drogue ? Trafic de réfugiés clandestins ? Ou pire encore ?
Personne ne semble avoir vu ni entendu quoi que ce soit, et ceux qui pourraient savoir se taisent – disparaissent…
Ce doux pays est le septième roman d’Ake Edwardson publié en France. Les aventures d’Erik Winter sont traduites dans plus de vingt langues.
(Les personnages principaux :)
Erik Winter, Frerik Halders, Ringmar.
(1ere phrase :)
D’aussi loin que je me souvienne, il y a toujours eu le sable.
(Dernière phrase :)
Elle secoua la tête.
378 pages – Editions Jean-Claude Lattès 2006 (2007, pour la traduction française)
(Aide mémoire perso :)
Une boutique survie dans la banlieue immigrée de Göteborg. On retrouve sur place les corps de trois hommes abattus à bout portant, défigurés. La femme de l’un des trois est également tuée à son domicile. La majorité des habitants du quartier sont Kurdes, Iraniens, Irakiens. Erik Winter, le commissaire d’Edwardson, enquête mais les gens ont peur, les visages sont fermés. Ces populations, ballottées et sans port d’attache, sont tellement fragiles qu’il est difficile d’enquêter à la hussarde. Finalement, à petits pas, les flics arracheront la vérité sur ces morts et sur les trafics qui les ont engendrées. Tout ceci se déroule au début de l’été.
Cette enquête à voix basse, ces déportés sans pays, porteurs d’une langue longtemps interdite. Le romancier se tient collé à son sujet, étire ses dialogues mais ça va dans le sens de son intrigue. Ce qui intéresse chez Winter, c’est sa modernité, son rapport aux autres, à l’immigration, la misère, la solitude. Contrairement à ses collègues scandinaves, Edwardson ne flirte pas avec le passé, la nostalgie, les paysans reclus, dans une tentative de main tendue à Simenon. Winter est marié à une toubib, il a deux petites filles, est âgé de quarante ans et vit en plein centre de Göteborg, là où ça se passe. Quand il écoute de la musique c’est plutôt John Coltrane ou Garbarek. Détail ultime : il porte une arme mais s’en sert rarement.

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