Pour un système de retraite qui marche
On reproche parfois
aux libéraux d’être dans les nuages, d’être trop théoriques et utopistes. José
Piñera est de ceux qui nous prouvent qu’il n’y a rien de plus réaliste que les
solutions libérales. Face à l’absence de débat sur le système de retraite, à
l’inertie des opinions en faveur de la retraite par répartition, l’initiative
de la publication, par Liberté Chérie,
d’un court texte sur le sujet est la bienvenue.
Le « petit livre
rouge de José Piñera » est véritablement révolutionnaire : il avance
des solutions pratiquement inconnues ou ignorées en France. Ce texte sur la
réforme des retraites chilienne est concis mais lucide et captivant par sa clarté.
Il offre de véritables pistes de réflexion face au conservatisme de l’ensemble
de la classe politique. Nous invitons chacun à consacrer un peu de temps à la
lecture de ce livret d’une vingtaine de pages qui ne manque pas d’être
instructif.
Ce petit livre rouge
de José Piñera raconte l’histoire de la réforme intégrale d’un régime de
retraite dégénérescent, gangrené par l’irresponsabilité des hommes politiques
et ruiné par l’influence des intérêts catégoriels. Un régime par répartition
vicié à la base car reposant sur des hypothèses statistiques planifiées et donc
irréalistes. Le système de retraite par capitalisation mis en place au Chili
est flexible et adapté, juste socialement ; il favorise la prospérité de
tous, permet aux travailleurs de maitriser leur vie librement ainsi que de
devenir propriétaires.
Face au succès du
système de retraite par capitalisation, il est temps de se poser la question de
la viabilité du système de retraite français et de proposer une véritable
alternative. Mais la retraite par capitalisation n’est-elle pas un moyen
d’engraisser les patrons ? N’est-elle pas chroniquement instable ?
Ces objections sont en réalité largement des mythes ! Pour le découvrir,
il suffit de lire ce nouveau petit livre rouge. Les faits parlent
d’eux-mêmes. Depuis la réforme des retraites au Chili en 1980, les pensions du
nouveau système par capitalisation ont augmenté de 300%. L’augmentation de
l’épargne a permis de faciliter l’investissement. Les travailleurs sont devenus
propriétaires. Ce système résout les problèmes liés à la démographie. Il est
stable et résiste aux crises financières qui ne sont jamais que passagères à
l’échelle d’une vie active de quarante ans. Après trente-quatre ans, aucun des
sept gouvernements, y compris socialistes, n’a voulu mettre un terme à ce système
qui marche. Personne n’a perdu au Chili l’argent de sa retraite. Plus
exactement, chacun se retrouve avec un pécule augmenté, ayant dans le même
temps contribué à financer l’innovation et l’emploi. La retraite par
capitalisation, c’est la solidarité autrement et librement.
Il est de notre devoir
de faire cesser les réactions épidermiques et irrationnelles à chaque évocation
du mot « capitalisation ». La retraite par capitalisation n’est pas
l’œuvre du diable capitaliste, mais un principe naturel qui en plus d’être
juste et efficace fait appel au bon sens. Tous les jours, nous capitalisons
tous nos connaissances, nos rencontres, l’information, pour les mettre à profit
dans le futur, que ce soit dans un but altruiste ou non. Notre richesse fait
celle des autres. Centraliser le système de retraite comme c’est le cas
aujourd’hui, c’est confisquer à chacun son pouvoir de choisir sa meilleure
solution. C’est comme si l’on décrétait que l’État devait collecter les
connaissances, pour les distribuer arbitrairement, détruisant ainsi les
interactions spontanées fructueuses. Les hommes de l’État, par arrogance,
pensent pouvoir mieux décider que vous ! Mais pourquoi ? Ce ne sont
pas des Dieux, ce ne sont que des hommes ! Vous savez mieux gérer votre
retraite qu’un obscur fonctionnaire dans ses bureaux. Centraliser la
connaissance diffuse dans la société n’est jamais efficace !
Nous sommes arrivés au
point où la retraite par répartition, minée par les déficits, les gaspillages
et les injustices, devient chaque jour un système plus dangereux et risqué.
Comme le demande José Piñera : «voulez-vous
confier les prélèvements sociaux à un programme gouvernemental semblable à un
trou noir dans l’univers, puisqu’on ne sait pas exactement comment l’argent est
utilisé et où il va, ou préféreriez-vous avoir cet argent dans un
livret d’épargne, un « livret de retraite » qui resterait votre
propriété, que personne ne pourrait s’approprier ? »
Grâce à ce petit
pamphlet, José Piñera, que nous avons rencontré, nous montre un chemin :
nous libéraux, nous pouvons révolutionner le logiciel intellectuel et la
société pour la rendre plus libre dans l’intérêt de chacun. Oui, le système par
répartition est un faux système solidaire, qui utilise de façon opaque,
centralisée et immédiate un argent qui pour une part n’existe même pas. Oui, le
système par répartition endette les générations à venir, et va opposer les
générations entre-elles. Ce que l’on voit, c’est l’ensemble des pensions
distribuées aujourd’hui, ce que l’on ne voit pas, c’est les pertes liées à ce
système que nous devrons payer demain.
La réforme des
retraites chilienne démontre une chose : on peut sortir de ce système
s’apparentant à une pyramide de Ponzi, à une expérience digne de Bernard
Madoff. Le pouvoir de la société est supérieur à celui de la spéculation
politique qui nous fait prendre des risques sans en rendre compte, avec
l’argent des autres, au détriment de nos futures retraites. Les décisions que
prennent chaque individus composant le peuple sont supérieures tant sur le plan
de la justice que sur le plan de l’efficacité.
Ce livre est un appel
à chacun, la voie de l’espoir pour nos générations : des hommes politiques
ont volé notre avenir, vous pouvez le reprendre !
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