Il faut cesser le financement public des partis
politiques
Les Français sont
révoltés par la multiplication des affaires touchant la vie politique de leur
pays. Le Parti Libéral démocrate juge opportun de rappeler que le financement
public des partis et des campagnes électorales leur fait payer ces gabegies.
Les principaux partis tirent actuellement l’essentiel de leurs ressources de
l’argent public : 21 millions d’euros par an pour l’UMP, 30 millions pour
le PS et 6 millions pour le FN pour ne citer qu’eux. Non seulement cette
« fonctionnarisation de la vie politique » n’a pas fait cesser la
corruption politique, comme l’atteste le classement de la France par
Transparency International, mais cette manne récurrente pendant 5 années
incite les dirigeants de ces partis à dépenser sans compter comme
l’affaire Bygmalion l’illustre tristement.
Cette
déresponsabilisation via le financement public prive militants et mécènes de la
possibilité de peser sur la vie de leur parti par leurs contributions
financières personnelles. D’autant que leurs dons sont plafonnés et ne
pèsent donc pas lourd dans le budget de ces partis. C’est pourquoi nous
appelons à la suppression de toute subvention publique aux partis politiques.
En contrepartie, nous proposons de déplafonner les dons, le plafond actuel
constituant le montant fiscalement déclarable maximal. Par souci
de transparence, nous ajoutons la nécessité de rendre public le nom
de tout donateur dont la contribution dépasserait le seuil de 15.000
euros.
Par souci d’équité,
nous appelons aussi à la suppression du financement public des campagnes
électorales dont le score dépasserait 5% (3% pour les européennes). En
échange de quoi nous appelons au déplafonnement des dépenses de campagne pour
mettre fin à cette grande hypocrisie qui permet aux hommes du système de
bénéficier d’atouts que n’ont pas ceux dont le budget plafonné interdit les
investissements nécessaires pour rattraper ce handicap évident. Cette mesure
éviterait la concurrence déloyale entre « grands candidats »
assurés de franchir le seuil et « petits candidats » nécessairement
plus prudents. Elle limiterait les candidatures exotiques attirées
par cette chance d’être financées. Il revient aux sympathisants et aux
candidats eux-mêmes de financer leur campagne dans une démocratie réellement
participative.
Nous proposons enfin
d’interdire toute subvention publique aux associations alliées des partis
politiques, par exemple SOS Racisme dont la nature des actions apparaît
clairement engagée.
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