Elections européennes… la réalité des chiffres
Pour connaitre le
résultat d’une élection, il faut voir le pourcentage d’électeurs ayant choisi
chaque parti. Le nombre total d’électeurs est donc constitué des suffrages
exprimés + les votes blancs et non-exprimés + les abstentions + les
non-inscrits. Nous pouvons estimer les non-inscrits en soustrayant les inscrits
à la population totale ayant le droit de vote.
Pour les élections
européennes du 25 mai 2014, il faut donc inclure environ 10,5% de non-inscrits,
cette différence étant de 4,9 millions de personnes pour 46,9 millions
d’inscrits, 57,6% d’abstentionnistes et 1,7 % d’électeurs ayant voté
blanc ou nul.
Les scores des
principaux partis lors de ce premier tour sont donc :
- Électeurs n’ayant voté pour aucun candidat : 62,7%
- FN : 9,3%
- UMP : 7,8%
- PS : 5.2%
- Autres : 15%
La force de très loin
la plus importante dans le paysage politique français en ce lendemain
d’élection est, de façon criante, les gens qui ne trouvent plus aucun candidat
ni aucun parti à qui apporter leur voix, qui représentent une très forte
majorité des électeurs.
La place donnée à ce
chiffre dans l’inévitable déferlement de commentaires est manifestement
inadéquate. Les classes bavardes passent la majeure partie de leur temps à
couper les cheveux en quatre sur que penser de ce qu’a dit une petite minorité
des électeurs, et passe bien trop peu de temps à s’interroger et analyser
l’éléphant dans le salon : la très forte majorité qui n’a voté pour personne.
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