lundi 11 février 2019

Photos-Kati Horna

Kati Horna


Kati Horna dans le studio de József Pécsi 
Budapest, 1933 (Robert Capa attribué à) (Tirage gélatino-argentique, 10,5 x 7,5 cm).
Archivo Privado de Fotografía y Gráfica Kati y José Horna. © 2005 Ana María Norah Horna y Fernández 


La grande rétrospective de la photographe Kati Horna se poursuit jusqu'au 21 septembre au Jeu de Paume à Paris. L'occasion de découvrir une artiste avant-gardiste méconnue.

En collaboration avec le "Museo amparo de Puebla" du Mexique, et sous le commissariat d'exposition de Angeles Alonso Espinosa et José Antonio Rodriguez, le Jeu de Paume accueille la première exposition rétrospective de la photographe Kati Horna.

L'exposition retrace plus de six décennies de production en Hongrie, en France, en Espagne et au Mexique. Photographe mexicaine d'adoption, Kati Horna fait partie de la génération de photographes hongrois (comme André Kertész, Robert Capa, Eva Besnyö, Brassaï, Ergy Landau, Martin Munkacsi, etc) contraints de quitter leur pays en raison des conflits des années 1930.

L'exposition qui réunit plus de 150 oeuvres, pour la majeure partie inédites, est construite autour de quatre grandes périodes : ses débuts entre Budapest, Berlin et Paris de 1933 à 1937, l'Espagne et sa couverture de la guerre civile entre 1937 et 1939, Paris à nouveau en 1939, puis le Mexique.

Cette photojournaliste humaniste qui débute comme photographe dès 21 ans, est surtout connue pour son album sur la guerre civile espagnole, réalisé à la demande du gouvernement républicain espagnol entre 1937 et 1939. Il reste de cette période un fonds de plus de 270 négatifs qui témoignent de la réalité du conflit sur le front mais aussi et surtout de la vie quotidienne de la population civile qu'elle a approchée.

Dès 1939, Kati Horna fuit l'Europe et Paris pour le Mexique. Elle raconte en 1993 : "j'ai fui la Hongrie, j'ai fui Berlin, j'ai fui Paris, j'ai tout laissé à Barcelone... quand Barcelone est tombée, je n'ai pas pu revenir chercher mes affaires, j'ai de nouveau tout perdu. Je suis arrivée dans un cinquième pays, au Mexique, avec mon Rolleiflex en bandoulière, je n'ai rien pu emporter d'autre". Elle côtoie là bas de grandes figures du surréalisme, du mouvement Panique et de l'avant-garde artistique mexicaine. Elle travaille alors comme reporter graphique pour des revues comme "Todo", "Nosotros", "Mujeres", ou encore "S.nob", puis enseigne la photographie à l'Université ibéro-américaine de Sans Carlos-UNAM de Mexico.

Décédée en octobre 2000, Kati Horna laisse derrière elle un fonds de 20 000 négatifs et de 3000 tirages d'époque.


Subida a la catedral
[Montée à la cathédrale], guerre civile espagnole, Barcelone, 1938
Kati Horna (Épreuve gélatino-argentique (photomontage), 22,2 x 16,6 cm).
Archivo Privado de Fotografía y Gráfica Kati y José Horna. © 2005 Ana María Norah Horna y Fernández 


Sans titre
Carnaval de Huejotzingo, Puebla, 1941
Kati Horna (Épreuve gélatino-argentique, 19,5 x 21,5 cm).
Archivo Privado de Fotografía y Gráfica Kati y José Horna. © 2005 Ana María Norah Horna y Fernández 




Los Paraguas, mitin de la CNT
[Les Parapluies, Meeting de la CNT], guerre civile espagnole, Barcelone, 1937
Kati Horna (Épreuve gélatino-argentique, 24,2 x 19,2 cm).
Archivo Privado de Fotografía y Gráfica Kati y José Horna. © 2005 Ana María Norah Horna y Fernández 




Sans titre
série "Hitlerei", en collaboration avec Wolfgang Burger, Paris, 1937
Kati Horna (Tirage gélatino-argentique, 16,8 x 12 cm).
Archivo Privado de Fotografía y Gráfica Kati y José Horna. © 2005 Ana María Norah Horna y Fernández 

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