Aller voter, à quoi bon ?
A deux semaines des élections européennes, deux tendances
semblent se renforcer : le vote eurosceptique et l'abstention. D'après les
calculs du think tank Open Europe, cités par The Guardian, “74,4 %
des citoyens choisiront soit de voter contre l'Unon européenne, pour un
changement radical, soit de ne pas voter du tout. Ce qui voudrait dire que
seuls 25,6 % du corps électoral donneraient leur vote à un parti favorable au
statu quo ou à plus d'intégration”.
En matière
de participation au vote, le Belge est bon élève, note le quotidien L'Avenir.
“Et pour cause, puisque chez nous le vote est obligatoire.” Les Belges, qui
sont appelés à s'exprimer pour trois scrutins à la fois ce 25 mai (élections
fédérales, régionales et européennes), risquent une amende s'ils ne
s'acquittent pas de leur obligation de vote. Dans les faits, les
abstentionnistes sont rarements sanctionnés, mais cette obligation semble avoir
un effet. Elle augmente le taux de participation et nous fait oublier que
celui-ci ne traduit “pas toujours un vrai engagement citoyen ni même une réelle
curiosité pour la gestion de la cité”, explique le journal régional.
Malgré
cette obligation, force est de constater que l'abstention progresse. Et que,
“si le vote est secret, les motivations réelles des abstentionnistes le sont
tout autant”. Lassitude, relativisme, antipolitisme ou “profonde aversion pour
notre système de représentation politique” ? Quoi qu'il en soit, les chiffres
des abstentions mériteront plus qu'un examen distrait au soir du 25 mai. [...]
Il y va de la crédibilité du pouvoir et de la légitimité des élus.”
Dessin de Côté paru dans Le Soleil
Source Courrier International
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