Valls… le derviche-tourneur
Le 31 mars, deux jours
avant la formation du gouvernement, Manuel Valls partait avec un préjugé
extrêmement favorable : l’opinion pouvait imaginer que Hollande avait
effectivement « entendu le message » des Français et qu’il allait
composer une équipe de professionnels susceptibles de s’attaquer aux vrais
problèmes (confiance des entreprises, investisseurs étrangers, commerce
extérieur, croissance, emploi, dette, dépenses publiques, comptes sociaux,
sécurité, immigration…). Mais, le 2 avril, le Premier ministre s’est lui-même
planté un clou dans le pied. Il va donc tourner en rond autour du clou rouillé
jusqu’à ce que la gangrène tue le pays. Pathétique…
Ce gouvernement est
totalement hallucinant : il n’est composé que de politiciens de carrière ne
connaissant pas l’entreprise où se créent les emplois marchands : 14 PS sur 16
ministres ! – et 2 Rad.soc (dont Taubira). Des professionnels de la politique,
des idéologues ou des « étatistes » à l’interventionnisme maladif
(type Montebourg), tous totalement et désespérément coupés du monde réel et des
urgences économiques et financières.
- Dirigé par un derviche-tourneur, la France est condamnée à « derviche-tourner » en rond
Malgré le coup de
semonce des municipales, la France reste donc plombée par l’idéologie de ses
dirigeants : un socialisme dépassé et un interventionnisme étatique conçu au
XIXe siècle : massif, lourd comme du fer et pesant comme de l’acier. Une
idéologie qui fait tourner le pays en rond et ne le mène nulle part.
Ce qui me rappelle ce
que disait le grand Eisenberg dans une conférence en 1953 : « Ce bateau n’arrivera nulle part, tout ce qu’il
peut faire est tourner en rond. »
L’Humanité
se trouve dans la situation d’un capitaine dont le bateau serait construit avec
une si grande quantité d’acier et de fer que la boussole de son compas –
au lieu d’indiquer le Nord – ne s’orienterait que vers la masse du bateau.
Un tel bateau n’arriverait plus nulle part, livré aux vents et aux courants.
Tout ce qu’il peut faire est tourner en rond […]
- « Au moment où on comprend, le danger est déjà à moitié écarté »
« Le danger existe – poursuivait
Eisenberg – tant que le capitaine ignore que
son compas ne réagit plus à la force magnétique de la terre. Car au moment où
il le comprend, le danger est déjà à moitié écarté. »
Le
capitaine qui, ne désirant pas tourner en rond, veut atteindre un but connu ou
inconnu, trouvera moyen de diriger son bateau, soit en utilisant de nouveaux
compas modernes qui ne réagissent pas à la masse de fer du bateau, soit en
s’orientant par les étoiles comme on le faisait autrefois [...]
De
toutes façons, la prise de conscience des limites de l’espoir qu’exprime la
croyance au progrès contient le désir de ne pas tourner en rond, mais
d’atteindre un but. Dans la mesure où nous reconnaissons cette limite, elle
devient le premier point fixe qui permet une orientation nouvelle.
- Hollande, le bateau coule : arrêtez de tourner en rond !
Werner Eisenberg est
clair : au moment où le capitaine comprend, c’est déjà à moitié gagné.
S’il veut arrêter de
faire tourner son navire en rond, un capitaine – fût-il de pédalo – doit :
soit renoncer à une idéologie pesante comme de la fonte et qui a fait perdre le
Nord au pays ; soit utiliser de nouveaux compas modernes ne réagissant plus à
la lourdeur d’idées périmées ; soit enfin revenir rapidement aux vieilles
méthodes des anciens capitaines et s’orienter avec les étoiles ! C’est-à-dire
être pragmatique et pas soumis à une idéologie pesante. Savoir distinguer
immédiatement ce qui marche et ce qui ne marche pas. Et agir en conséquence. En
privilégiant le réel et le bon sens et pas l’idéologie. On en est loin
malheureusement pour la France qui perd donc un temps précieux à tourner en
rond. Quand on se plante un clou dans le pied c’est généralement ce qui arrive
! Pas idéal pour boxer…
Source contrepoints.org
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