vendredi 4 avril 2014

Billets-Valls… le derviche-tourneur


Valls… le derviche-tourneur

Le 31 mars, deux jours avant la formation du gouvernement, Manuel Valls partait avec un préjugé extrêmement favorable : l’opinion pouvait imaginer que Hollande avait effectivement « entendu le message » des Français et qu’il allait composer une équipe de professionnels susceptibles de s’attaquer aux vrais problèmes (confiance des entreprises, investisseurs étrangers, commerce extérieur, croissance, emploi, dette, dépenses publiques, comptes sociaux, sécurité, immigration…). Mais, le 2 avril, le Premier ministre s’est lui-même planté un clou dans le pied. Il va donc tourner en rond autour du clou rouillé jusqu’à ce que la gangrène tue le pays. Pathétique…
Ce gouvernement est totalement hallucinant : il n’est composé que de politiciens de carrière ne connaissant pas l’entreprise où se créent les emplois marchands : 14 PS sur 16 ministres ! – et 2 Rad.soc (dont Taubira). Des professionnels de la politique, des idéologues ou des « étatistes » à l’interventionnisme maladif (type Montebourg), tous totalement et désespérément coupés du monde réel et des urgences économiques et financières.

  • Dirigé par un derviche-tourneur, la France est condamnée à « derviche-tourner » en rond
Malgré le coup de semonce des municipales, la France reste donc plombée par l’idéologie de ses dirigeants : un socialisme dépassé et un interventionnisme étatique conçu au XIXe siècle : massif, lourd comme du fer et pesant comme de l’acier. Une idéologie qui fait tourner le pays en rond et ne le mène nulle part.
Ce qui me rappelle ce que disait le grand Eisenberg dans une conférence en 1953 : « Ce bateau n’arrivera nulle part, tout ce qu’il peut faire est tourner en rond. »
L’Humanité se trouve dans la situation d’un capitaine dont le bateau serait construit avec une si grande quantité d’acier et de fer que la boussole de son compas – au lieu d’indiquer le Nord – ne s’orienterait que vers la masse du bateau. Un tel bateau n’arriverait plus nulle part, livré aux vents et aux courants. Tout ce qu’il peut faire est tourner en rond […]

  • « Au moment où on comprend, le danger est déjà à moitié écarté »
« Le danger existe – poursuivait Eisenberg – tant que le capitaine ignore que son compas ne réagit plus à la force magnétique de la terre. Car au moment où il le comprend, le danger est déjà à moitié écarté. »
Le capitaine qui, ne désirant pas tourner en rond, veut atteindre un but connu ou inconnu, trouvera moyen de diriger son bateau, soit en utilisant de nouveaux compas modernes qui ne réagissent pas à la masse de fer du bateau, soit en s’orientant par les étoiles comme on le faisait autrefois [...]
De toutes façons, la prise de conscience des limites de l’espoir qu’exprime la croyance au progrès contient le désir de ne pas tourner en rond, mais d’atteindre un but. Dans la mesure où nous reconnaissons cette limite, elle devient le premier point fixe qui permet une orientation nouvelle.

  • Hollande, le bateau coule : arrêtez de tourner en rond !
Werner Eisenberg est clair : au moment où le capitaine comprend, c’est déjà à moitié gagné.
S’il veut arrêter de faire tourner son navire en rond, un capitaine – fût-il de pédalo – doit : soit renoncer à une idéologie pesante comme de la fonte et qui a fait perdre le Nord au pays ; soit utiliser de nouveaux compas modernes ne réagissant plus à la lourdeur d’idées périmées ; soit enfin revenir rapidement aux vieilles méthodes des anciens capitaines et s’orienter avec les étoiles ! C’est-à-dire être pragmatique et pas soumis à une idéologie pesante. Savoir distinguer immédiatement ce qui marche et ce qui ne marche pas. Et agir en conséquence. En privilégiant le réel et le bon sens et pas l’idéologie. On en est loin malheureusement pour la France qui perd donc un temps précieux à tourner en rond. Quand on se plante un clou dans le pied c’est généralement ce qui arrive ! Pas idéal pour boxer…


Source contrepoints.org

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