Hollande et le PS
Encore un petit effort François … et ton
quinquennat sera un succès !
Oui, François, tu es sur la bonne voie ! Encore
un petit effort ! L’œuvre de ta vie est sur le point de s’accomplir …
Tu vas détruire le parti socialiste, ton quinquennat aura au
moins servi à ça !
Déjà, quand tu étais à
la tête du PS, et cela dura 11 ans, de 1997 à 2008, tu portais déjà ce projet
fou de le détruire. Sinon, comment comprendre ton inaction à la tête de ce
parti. Après la défaite de Lionel Jospin à la présidentielle de 2002, où le PS
avait été privé de second tour, une refondation du parti socialiste et plus
généralement du « socialisme à la française » s’imposait. Et, toi,
conscient de ton destin de fossoyeur de ton propre parti, tu n’as absolument
rien fait. Tu as endormi ce parti. Tu t’es contenté de gagner les élections en
regardant la droite décevoir les Français.
Ton destin reçut un
coup de pouce décisif, avec l’intempérance sexuelle de DSK qui t’offrit la
présidence de la République sur un plateau. Avec les compétences que tu as
montrées en pilotant le cabinet noir de l’Elysée qui tente, par tous les
moyens, de rendre Nicolas Sarkozy inéligible, on pourrait aujourd’hui se
demander si ce cabinet n’était déjà pas à l’œuvre en mai 2011 dans les couloirs
de l’hôtel Sofitel de New York …
Mais aujourd’hui, ton
destin s’accomplit au grand jour. Tu as atteint ton bâton de maréchal et tu es
passé de l’immobilisme à l’action offensive contre le parti socialiste. Tu
tiens ta vengeance contre tes « amis » du PS qui ne t’ont jamais apprécié
:
- C’est Fabius qui avait déclaré : « Vous imaginez François Hollande président ? On rêve ! ».
- Martine Aubry ne te ménageait pas non plus : « Arrêtez de dire qu’il travaille. François n’a jamais travaillé. Il ne fout rien».
- Jusqu’à ta compagne de 20 ans qui disait de toi : « Le point faible de FH, c’est l’inaction. Les français peuvent-ils citer une seule chose qu’il aurait réalisée en 30 ans de vie politique ? »
- Montebourg t’avait donné le coup de grâce : « Je n’ai pas oublié que François Hollande a immobilisé le Parti pendant 10 ans. Comment peut-il aspirer à diriger la France ? »
Ce qui est beau dans
ta démarche, c’est cet effacement de ta personne, je dirais même ce sacrifice,
que tu t’es imposé pour arriver à tes fins. Car pour tuer le PS, tu as décidé
de te saborder !
C’est ainsi que tu as
décidé :
- de jouer au président normal,
- de faire semblant, au début, de faire de l’anti-Sarkozy pour finir deux ans plus tard par le copier,
- de compléter, à la tête de l’état, ton inexpérience de « jamais ministre », par le manque de charisme de ton premier ministre,
- de nommer une équipe de branquignols et de bras cassés en guise de gouvernement,
- de glisser aussi quelques personnalités bien sectaires pour pimenter la chose et provoquer les Français …
Et tout cela dans un seul but : échouer et entraîner le PS dans
ta chute ! Trop fort !
Ta première victoire
dans ton dessein caché fut la raclée du PS aux municipales qui a dépassé tes
espoirs les plus fous. Pour occuper les médias, tu as jeté le
« citron-Ayrault » déjà pressé, voire essoré pour le remplacer par
Manuel Valls. Ce fut un coup de maître. Un coup double : non seulement tu
allais désormais pouvoir te cacher derrière Valls pour préparer tranquillement
la suite mais en plus tu allais tuer l’avenir de Valls de façon à ce que le PS
n’ait plus de bouée de sauvetage en 2017. Trop génial !
Car tu as toujours un
coup d’avance ! Les médias et le PS se concentrent sur Valls, les premiers pour
l’adorer les seconds pour déjà le haïr et toi tu es déjà en train de préparer
le désastre des européennes. Pour ce faire, tu as commencé à abattre l’un de
tes atouts majeurs : ta république exemplaire, attrape-nigauds sur laquelle tu
as été élu et dont tu viens de décider l’implosion. En à peine 3 semaines, tu
viens de planter pas moins de 5 banderilles dans ton concept vide de république
exemplaire :
- Alors que « Toi candidat, tu » promettais que « Toi président » ne serait pas le chef de la majorité, tu as exfiltré toi-même Harlem désir de la tête du PS,
- Alors que »Toi candidat, tu » promettais de ne pas t’entourer de personnes condamnées par la justice, tu as gardé tes deux compères condamnés (Désir et Cambadélis) à des postes importants dont un ou gouvernement,
- Alors que tu promettais que tu serais, à chaque instant, exemplaire, tu viens d’organiser un magistral et inédit chassé-croisé entre Jean-Pierre Jouyet et Pierre-René Lemas entre le secrétariat de l’Elysée et la Caisse des dépôts. Jouyet va t-il manquer à la Caisse des Dépôts, Lemas y fera t-il l’affaire … Ça n’est pas ton problème !
- Tu as même recasé Dominique Voynet à l’Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS) rendant même furieux Claude Bartolone !.
Mais ton coup de génie
fut de sacrifier ton principal conseiller, Aquilino Morelle, sur l’autel de ton
funeste projet. Christiane Taubira t’avait précédemment transmis un dossier sur
lui, sur un possible conflit d’intérêt dont il se serait rendu coupable.
Aquilino Morelle est ton conseiller mais aussi un ami personnel de Manuel
Valls, d’origine espagnol comme lui. C’est ce dernier point qui a fait
germer, dans ton cerveau retors, l’idée de savonner la planche de ton
premier ministre en jetant Morelle à la vindicte publique. Il t’a suffi de
transmettre le dossier Morelle à … ton bon ami Edwy Plenel de Mediapart!
Mais tu as dû juger
que le conflit d’intérêt était une notion trop complexe pour que le
« petit peuple » de France s’émeuve, et tu as ajouté au dossier
Taubira, quelques renseignements sulfureux et croustillants qui feraient, à
coup sûr, le succès médiatique du sacrifice de Morelle. Tu as glissé dans
l’oreille d’Edwy que ton conseiller privatisait régulièrement un salon de
l’hôtel Marigny pour y faire cirer ses chaussures de luxe à plusieurs SMICs par
paire, qu’il avait un faible pour les grands crus de la cave de l’Elysée et que
ses deux voitures de fonction avec chauffeurs servaient souvent à aller
chercher ses enfants à l’école.
Et que dire du
merveilleux timing de l’opération ? Deux jours après que Manuel Valls ait
annoncé le gel des retraites de 13 millions de Français, dire à ces même
Français que sous les ors de la république, un copain de Valls déguste du
château Petrus en regardant ses « Berluti » ou ses
« Weston » se faire reluire, c’était du grand art !
Avec la réussite
médiatique que l’on connait …
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