Le septième fils
Traduit du l’Islandais par Eric Boury
(4ème de couverture)
Les soirées sont longues dans le port d’Isafjördur, la capitale des fjords de l’ouest de l’Islande, quand on est chargé de traquer le scoop par un rédacteur en chef avide de sensationnel, et qu’on rêve de retrouver sa nouvelle petite amie laissée à Reykjavik. Et puis on découvre que les bars des hôtels abritent des célébrités intéressantes, une séduisante vedette du football national et son copain d’enfance qui le suit comme son ombre et profite de ses conquêtes, une chanteuse pop qui a failli gagner le titre de Nouvelle Star, un brillant avocat d’affaires, les groupies respectives de ces gens importants, et des groupes d’adolescents en révolte. Des maisons brûlent, des tombes sont profanées, des touristes lituaniens sont volés et soupçonnés de trafic de drogue, tout s’emballe, tandis qu’à Reykjavik on retrouve le corps d’un homme politique, nouvel espoir de la gauche et ex-mari de la mère de la presque Nouvelle Star. Einar, le correspondant du Journal du soir, mène l’enquête avec son air désabusé, sa nonchalance et une ironie qui lui permettent d’apprivoiser les témoins et de porter un regard sans préjugés sur les événements. Suite des aventures de Einar commencées dans les deux précédents romans, ce périple dans l’Islande profonde nous montre les transformations mondialisées d’une société au bord de la crise économique, et nous fait voyager au rythme du blues et du rock chers à l’auteur.
Arni Thorarinsson est né en 1950 à Reykjavík où il vit actuellement. Après un diplôme de littérature comparée à l’université de Norwich en Angleterre, il devient journaliste dans différents grands journaux islandais. Il participe à des jurys de festivals internationaux de cinéma et a été organisateur du Festival de cinéma de Reykjavík de 1989 à 1991. Ses romans sont traduits en Allemagne et au Danemark.
Einar, Sigurbjörg Björnsdottir.
(1ere phrase :)
Ici, c’est le diable qui mène la danse, observa-t-il d’un air renfrogné.
(Dernière phrase :)
Eh oui, voyez-vous, c’est comme ça. Je suis l’élu.
350 pages – Editions Métailié - 2010, pour la traduction française
(Aide mémoire perso :)
Un panorama islandais, comme si vous y étiez. Politique, sociologie, mentalités, paysages, vie quotidienne, tout y est pour mieux comprendre ce superbe pays, frisquet certes, mais longtemps béni des dieux nordiques.
Si vous avez besoin de vacances, plongez dans ce livre, c’est un vrai dépaysement, et les écrivains islandais sont des bons, celui-ci en particulier. Petite précision sur les noms islandais, très beaux et très exotiques certes, mais on s’y perd un peu. D’autant que les prénoms ne vous évoquent rien. Comment savoir tout simplement s’il s’agit d’un homme ou d’une femme ? C’est facile : si le nom de famille finit en « son », c’est un garçon. S’il finit en « dottir », c’est une fille. Comme l’ancienne Présidente de la République islandaise, Vigdis Finbogadottir. On ajoute « son » et « dottir », non pas au nom … mais, en général, au prénom du père. Comment se prénommait le papa de Vigdis Finnbogadottir ? Finnbogi. Gagné.Einar, le correspondant du « Journal du Soir » de Reyjkavik, basé à Akureyi, petite ville tranquille, enquête dans les Fjords de l’Ouest. On se croirait dans « Le Seigneur des anneaux ». Il se consacre à quelques faits divers, pas plus troublants que ça. Pas de cadavre à l’horizon pour faire démarrer l’action.
Et puis les faits étranges commencent à s’accumuler, peut-être ont ils des rapports entre eux.
Un pasteur rock, des jeunes gothiques, une maison qui brûle, un camping car, un vieux flic bougon, une chaine hifi volée, un couple de lituaniens, un jeune couple à la veille de se marier, une star de la télé, une star du foot, un député qui s’évanouit dans la nature. L’action ira crescendo. Il y a de l’animation, finalement, dans les fjords de l’Ouest.Einar travaille pour une presse qui ne se porte pas mieux qu’ailleurs (l’auteur est journaliste lui-même). Il a une petite amie envahissante, qui ne comprend pas qu’il ne soit pas à son écoute, qu’il ait l’esprit ailleurs, qu’il rumine. C’est vrai qu’il rumine énormément. Il cherche non seulement à étoffer ses papiers, mais aussi à résoudre les mystères des humains qui l’entourent. Il est honnête, il a des scrupules, il est obstiné. Il finira par comprendre, après avoir récolté quelques gnons, physiques et moraux.
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