Syndrome des jambes sans repos (impatiences)
- Qu'appelle-t-on syndrome des jambes sans repos ?
Le syndrome des jambes
sans repos, également appelé impatiences ou impatiences nocturnes, est une des
causes de troubles du sommeil. Il provoque également des troubles de la mémoire
et de la concentration.
Les impatiences
tendent à devenir plus fréquentes avec l’âge. Au-delà de 50 ans, on estime que
5 à 10 % des personnes en souffrent occasionnellement. Les personnes atteintes
de maladies chroniques (diabète, polyarthrite rhumatoïde, insuffisance rénale,
etc.) sont plus exposées aux impatiences.
- Quels sont les symptômes des jambes sans repos ?
Les personnes qui
souffrent d’impatiences se plaignent d’un besoin impérieux de bouger les
jambes, voire de fourmillements, de picotements ou de sensations de courant
électrique. Ces impatiences se produisent essentiellement au repos : au lit,
dans un fauteuil, au spectacle, etc. Pendant le sommeil, leurs jambes font des
mouvements incontrôlés : le pied se redresse, la jambe se plie brutalement. Ces
soubresauts sont très gênants pour le conjoint.
Le phénomène se
reproduit par épisodes qui durent de cinq à vingt minutes, avec des mouvements
toutes les trente secondes environ. Les symptômes des impatiences nocturnes
sont différents de ceux observés lors de crampes nocturnes, souvent plus
douloureuses.
Même si la personne
qui en souffre n’a pas conscience de se réveiller, le syndrome des jambes sans
repos entraîne souvent des microréveils de quelques secondes. Le matin, le
dormeur se sent donc fatigué et a l’impression que son sommeil n’était pas
réparateur. Parfois, il ressent même des courbatures dans les jambes comme s’il
avait marché toute la nuit.
- Les causes des jambes sans repos
La cause de ce
syndrome reste inconnue. On soupçonne une origine génétique, car il existe des
familles qui sont plus affectées. Chez les personnes atteintes par le syndrome
des jambes sans repos, il existerait un déséquilibre dans la production de
dopamine, une substance utilisée par les cellules nerveuses pour communiquer
entre elles (un neurotransmetteur). Les impatiences sont plus fréquentes chez
les personnes qui souffrent d’anémie par carence en fer. En effet, il semble
que celle-ci diminue la production de dopamine par le cerveau et la moelle
épinière.
Les impatiences sont
assez fréquentes chez les femmes enceintes lors du dernier trimestre de la
grossesse, mais il n’est pas prouvé qu’elles soient de même origine que celles
observées hors de la grossesse. En effet, elles tendent à disparaître dans les semaines
qui suivent l’accouchement.
Il semble que le
stress, l’anxiété, la fatigue, le tabagisme ainsi que l’abus d’alcool ou de
caféine augmentent à la fois le risque de souffrir de syndrome des jambes sans
repos et la fréquence des crises.
- Que faire en cas de jambes sans repos ?
Pendant la crise,
certains gestes permettent un soulagement immédiat mais de courte durée :
bouger les jambes,
se déplacer, s’étirer, plier les genoux, faire de petits mouvements de
piétinement (lorsqu’on est assis) ;
se masser les
jambes ;
appliquer de la
chaleur (douche chaude des jambes, massage énergique) en alternant
éventuellement avec du froid (douche froide, poche de glace) ;
essayer d’occuper
son esprit à d’autres activités.
Éventuellement, il est
possible de prendre un médicament sans ordonnance contre la douleur :
paracétamol, ibuprofène, aspirine, par exemple.
- Que fait le médecin en cas de jambes sans repos ?
Pour poser un
diagnostic de jambes sans repos, il est nécessaire que quatre symptômes soient
simultanément présents :
la nécessité
impérieuse de bouger les jambes, avec des sensations désagréables
(picotements, démangeaisons, fourmillements, etc.) ;
une aggravation
de ce besoin lors de repos ou d’inactivité, en particulier lorsque le patient
est assis ou couché ;
une aggravation
des symptômes le soir et la nuit ;
un soulagement
systématique lorsque la personne se déplace ou bouge ses jambes (ou
lorsqu’elle les masse).
Parfois, le diagnostic
impose de passer une nuit dans un centre d’étude du sommeil où l’activité des
muscles des jambes est enregistrée tout au long de la nuit (hypnogramme).
- Le traitement des jambes sans repos
Lorsqu'il s'accompagne
de troubles gênants (insomnie, retentissement sur la vie quotidienne), le
syndrome des jambes sans repos peut bénéficier d’un traitement médicamenteux.
Certains médicaments utilisés dans la maladie de Parkinson permettent de diminuer
les mouvements des jambes pendant la nuit chez les personnes atteintes de ce
syndrome. Ces médicaments ne sont pas pris en charge par l’Assurance maladie
dans cette indication.
Dans certains cas, le
médecin peut également prescrire des médicaments contre la douleur, des
anxiolytiques ou des sédatifs. Si une anémie par carence de fer a été
diagnostiquée, il prescrit des suppléments de fer.
Source : Vidal
Bonjour,
RépondreSupprimerVotre article est une synthèse intéressante sur le sujet. Si vous le permettez, je signale aussi que le syndrome des jambes sans repos a été renommé récemment "Maladie de Willis-Ekbom".
Ce changement est intervenu au niveau international, entre autres, pour mieux refléter les causes neurologiques et refléter les souffrances des personnes atteintes.
Merci beaucoup pour l'information, je l'ai trouvé utile.
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