Cystite = Infection urinaire
Nombre de femmes souffent de
cystites récidivantes, à tout âge de leur vie. 70% d'entre elles estiment que
leur vie quotidienne est affectée. Il est vrai que la prise en charge de
cette infection reste difficile et inégale.
- Qu'appelle-t-on cystites ?
Les
femmes sont les principales victimes des cystites, ces inflammations de la
vessie le plus souvent dues à une infection bactérienne. Les cystites, qui
provoquent de fréquentes envies d’aller aux toilettes et des douleurs en
urinant, comptent parmi les infections urinaires les plus courantes.
Dans
la plupart des cas, les cystites n’entraînent pas de complications. Toutefois,
en l’absence de traitement, l’infection peut remonter le long de l’uretère (le
canal qui relie les reins à la vessie) et atteindre le rein : c’est la
pyélonéphrite.
- Qu'appelle-t-on cystite interstitielle ?
La
cystite interstitielle est une inflammation chronique de la vessie relativement
rare. D’origine inconnue, elle ne doit pas être confondue avec la cystite
bactérienne. Cette maladie touche surtout les femmes jeunes (de 30 à 40 ans).
Elle se traduit par des douleurs intenses du bas-ventre et le besoin fréquent
d’uriner, de jour comme de nuit. La cystite interstitielle est à l’origine de
véritables handicaps, les personnes atteintes n’osant plus s’éloigner des
toilettes.
- Quelles sont les causes des infections urinaires ?
Les
femmes souffrent plus fréquemment que les hommes de cystites, souvent à
répétition, car leur urètre (le canal qui relie la vessie à l’extérieur) est
plus court. L’entrée de micro-organismes infectieux – généralement des
bactéries Escherichia coli – dans la
vessie s’en trouve facilitée. La grossesse, ainsi que certaines maladies,
augmentent le risque d’inflammation de la vessie : malformation des voies
urinaires, calculs dans les reins ou la vessie, diabète, etc. Mais, le plus
souvent, on ne trouve aucune cause précise à la cystite chez les femmes. En
revanche, lorsqu’une infection urinaire survient chez un homme, elle est
souvent liée à une hypertrophie bénigne de la prostate ou à une inflammation de
celle-ci (prostatite).
- Que faire en cas de cystite ?
- Buvez autant que possible lorsque vous êtes au tout début de la cystite. C’est la mesure la plus importante à prendre : uriner souvent empêche les micro-organismes de remonter vers les reins et de déclencher ainsi des complications.
- Si un traitement antibiotique est prescrit par un médecin, réduisez les boissons en attendant que le traitement fasse effet et atténue les douleurs liées à la miction.
- En dehors des crises, surtout si vous avez des cystites récidivantes, il faut boire au moins un litre et demi d’eau par jour en plus des boissons habituelles.
- Comment prévenir la cystite ?
- Buvez plus d’un litre et demi d’eau par jour.
- Ne retenez pas un besoin d’uriner. Un soulagement trop rare de la vessie favorise la prolifération des micro-organismes.
- Tenez propres les parties intimes de votre corps. Attention à l’usage excessif des produits de toilette qui irritent et facilitent la prolifération des micro-organismes. Utilisez un gel lavant doux, sans savon.
- Si vous êtes une femme et souffrez de cystites à répétition, urinez rapidement après les rapports sexuels afin d’éliminer en partie les micro-organismes.
- Pour les femmes, après avoir uriné ou être allée à la selle, essuyez-vous toujours d’avant en arrière, en direction de l’anus.
- Portez des sous-vêtements en coton.
- Comment soigne-t-on la cystite ?
En
cas de cystite, le médecin prescrit généralement un traitement antibiotique de
courte durée (en une seule dose ou sur trois jours). Plusieurs familles
d’antibiotiques peuvent être utilisées. De plus, si les épisodes de cystite se
répètent, le médecin pourra, dans certains cas, prescrire un traitement
antibiotique d’avance, à prendre dès les premiers symptômes ; cette forme
d’automédication contrôlée est possible.
Si
les symptômes persistent malgré le traitement, il faut reprendre contact avec
le médecin. En cas d’infection récidivante, ce dernier effectue un bilan
comprenant divers examens et traite le problème en conséquence.
- Que penser de la canneberge (cranberry) ?
Les
compléments alimentaires contenant de la canneberge (cranberry ou Vaccinium macrocarpon) ont un effet préventif
sur les infections urinaires chez la femme adulte. En effet, des substances
contenues dans ces fruits (proanthocyanidines) diminuent la fixation de
certaines bactéries E. coli sur les
parois des voies urinaires. Cet effet préventif n’a pas été confirmé chez les
personnes âgées. Pour être efficaces, ces compléments alimentaires (ou les
aliments contenant de la canneberge) doivent apporter au moins 36 mg par jour
de proanthocyanidines. Cette quantité correspond à celle apportée par environ
30 g de canneberges fraîches.
Pour
l’instant, aucune preuve ne vient confirmer d’éventuels effets positifs de la
canneberge dans le traitement des infections urinaires déclarées.
source : Vidal
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