samedi 8 février 2020

Infos santé-Douleur chez l’enfant



Douleur chez l’enfant

  • Quels sont les symptômes de la douleur chez l'enfant ?
L’expression de la douleur chez les bébés et les très jeunes enfants est rendue difficile par l’impossibilité qu’ils ont de recourir à la parole. Jusqu’à une période récente, les nouveau-nés et les bébés étaient réputés peu sensibles à la douleur. On sait aujourd’hui qu’il n’en est rien.

La douleur des nouveau-nés s’exprime essentiellement au travers du comportement. Les cris et les pleurs sont significatifs, mais aussi l’attitude générale, l’agitation ou les rythmes du sommeil. Certains symptômes sont parfois associés, comme la transpiration, les palpitations cardiaques, l’augmentation de la tension artérielle, etc.

À mesure qu’ils grandissent, le bébé et le jeune enfant peuvent exprimer de plus en plus précisément leurs sensations douloureuses. L’acquisition de la parole facilite la désignation et la description des douleurs, mais pas au même niveau de détail que chez l’adulte.
Une douleur chronique peut avoir des effets négatifs durables sur la santé de l’enfant : troubles du sommeil, perte de poids, ralentissement de la croissance, etc. Pour cette raison, il faut systématiquement la soulager.

  • Comment réagir en cas de douleur chez un enfant ?
N’utilisez jamais un médicament contre la douleur autre que le paracétamol sans en parler auparavant à votre médecin. L’aspirine doit être systématiquement évitée chez les enfants. L’ibuprofène pourra être utilisé sur avis médical, mais uniquement contre des douleurs sans lien avec une maladie infectieuse.
Respectez l’ordonnance de votre médecin : ne modifiez ni les horaires de prise ni les doses prescrites (ne les augmentez pas, ne les diminuez pas).
Restez attentifs aux signes de douleur chez votre enfant. Si la douleur ne passe pas, s’accentue ou se modifie, n’hésitez pas à consulter votre médecin.
En cas de traumatisme, il existe des médicaments antalgiques locaux (pommades, crèmes, gels, etc.) vendus sans ordonnance. Chez les enfants, leur utilisation doit toujours se faire sur avis médical.
Pensez également à l’application de froid pour soulager les douleurs dues à un coup ou un traumatisme.
Rassurez votre enfant face à la douleur. Une fois qu’ils n’ont plus peur de ce qui leur arrive, la plupart des enfants supportent beaucoup mieux les douleurs modérées.
Pendant les soins, les douleurs légères sont mieux supportées lorsque l’enfant est distrait par une histoire, un dessin animé ou un jeu par exemple.

  • Quand consulter en cas de douleur chez un enfant ?
Appelez immédiatement le service d’aide médicale d’urgence (SAMU) en composant le 15 ou le 112 si la douleur est brutale, insupportable, inattendue, inhabituelle, difficile à identifier.
Consultez un médecin dans la journée si elle est persistante ou répétitive.
Consultez un médecin dans les jours qui viennent si elle persiste malgré l'automédication.


  • Comment le médecin évalue-t-il la douleur chez un enfant ?
Le médecin cherche à identifier et à traiter la cause de la douleur. Pour cela, il peut décider d’évaluer son intensité grâce à des échelles de mesure qui aident l’enfant à mieux exprimer ce qu’il ressent. Il en existe plusieurs types, selon l’âge et les capacités d’expression de l’enfant. Ces échelles sont particulièrement utiles pour contrôler l’efficacité d’un traitement contre la douleur.


  • Les protocoles antidouleur hospitaliers chez les enfants
Plusieurs protocoles antidouleur ont été mis au point ces dernières années en milieu hospitalier afin de diminuer ou de supprimer les douleurs provoquées par les examens ou les soins médicaux, notamment chez les enfants.

  • L'utilisation de solution de sucre chez l'enfant de moins de trois mois.
Une solution sucrée concentrée, associée à la succion d’une tétine, stimule la production d’endorphines dans le cerveau et diminue en conséquence les sensations douloureuses. Ce protocole permet de rendre indolores de petits gestes, tels que les prises de sang, les pansements, la pose et le retrait de sondes, etc. L’effet antalgique dure environ cinq minutes et cette méthode ne comporte aucun effet indésirable.

  • Les pommades et les patchs antalgiques
Composés de lidocaïne et de prilocaïne, ils permettent d’obtenir une anesthésie de la peau ou des muqueuses plus ou moins profonde (jusqu’à 5 mm en profondeur). On peut les utiliser avant une injection, une ponction, une pose de cathéter, certaines interventions superficielles sur la peau ou avant des soins dentaires.

  • L'analgésie gazeuse
Elle est obtenue en faisant inhaler un mélange à parts égales d’oxygène et de protoxyde d’azote, un gaz connu pour son effet antalgique, anxiolytique et euphorisant (c’est le célèbre « gaz hilarant »). Chez l’enfant de plus de quatre ans, l’inhalation au masque doit durer au moins trois minutes. Cette méthode est simple (pas de jeûne préalable), sûre et sans aucun danger. Elle permet d’effectuer sans douleur des examens (ponctions, biopsies), des soins (injections, infiltrations) ou de petites interventions d’urgence (sutures).


Source : Vidal

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