Après un infarctus du myocarde
- L'infarctus du myocarde, qu'est-ce que c'est ?
Le cœur est
essentiellement un muscle, appelé myocarde, dont les contractions permettent de
faire circuler le sang dans le corps. L’infarctus du myocarde, ou « crise
cardiaque », correspond à la destruction d’une partie du muscle cardiaque quand
celui-ci n’est plus suffisamment approvisionné en oxygène, par exemple
lorsqu’une ou plusieurs des artères qui l’irrigue (les artères coronaires)
diminuent brutalement de diamètre.
Aujourd’hui, 96 % des
personnes qui font un infarctus survivent au-delà d’un mois et 89 % survivent
au-delà d’un an.
- Quels sont les signes de la crise cardiaque ?
Une douleur dans la
poitrine est le symptôme le plus caractéristique de l'infarctus du myocarde :
cette douleur « en étau » dure plus de 20 à 30 minutes. Elle irradie derrière
le sternum, dans le dos, les épaules, la mâchoire, ainsi que dans le bras gauche.
D'autres symptômes sont possibles : anxiété, sueurs, vertiges, essoufflement,
par exemple. Plus rarement, certains infarctus peuvent passer inaperçus et sont
découverts à l'occasion d'un électrocardiogramme pratiqué lors d'un bilan de
santé.
- Quelles sont les complications de l'infarctus du myocarde ?
Les complications de
l’infarctus du myocarde sont diverses : accident vasculaire cérébral,
insuffisance cardiaque chronique (70 % des insuffisances cardiaques chroniques
sont dues à un infarctus), récidives (infarctus qui se répètent) et
artériopathie oblitérante des membres inférieurs (les artères des jambes se
bouchent).
- Les traitements chirurgicaux de l'infarctus de myocarde
L’angioplastie consiste à introduire un tube très
fin (cathéter) dans une artère au niveau de l’aine. Ce cathéter chemine dans
les artères jusqu’à parvenir à l’artère coronaire obstruée. À l’extrémité de ce
tube se trouve un ballonnet. Une fois parvenu dans l’artère coronaire bouchée,
le ballonnet est gonflé, ce qui dilate l’artère et écrase le caillot. Le plus
souvent, un petit ressort (stent) est mis
en place dans l’artère afin qu’elle conserve un diamètre correct une fois le
cathéter retiré.
Lorsque des troubles
du rythme cardiaque subsistent malgré un traitement médicamenteux, un défibrillateur cardiaque implantable (destiné à
resynchroniser le cœur en cas de contractions anarchiques) ou un stimulateur cardiaque (« pacemaker », pour
régulariser le rythme) peuvent être mis en place sous anesthésie locale.
Si plusieurs artères
coronaires sont rétrécies ou bouchées, le chirurgien peut procéder à un pontage : un fragment de vaisseau sanguin est
prélevé, le plus souvent au niveau de la jambe, et greffé de manière à
constituer une nouvelle voie d’irrigation du cœur.
- Les médicaments prescrits après un infarctus du myocarde
Après un infarctus du
myocarde, le traitement médicamenteux prescrit actuellement par les
cardiologues est appelé « BASI ». Ces
quatre initiales correspondent à quatre familles de médicaments :
Bêtabloquants, Antiagrégants plaquettaires, Statines et Inhibiteurs de l’enzyme
de conversion.
Ce traitement est mis
en place progressivement après l’infarctus et adapté aux particularités de
chaque patient. Il doit être pris pendant plusieurs mois, voire pour le restant
de la vie. Malheureusement, il n’est pas toujours bien suivi, en particulier par
les personnes âgées. Pourtant, de nombreuses études ont montré de manière
certaine que ces médicaments diminuent les récidives et les complications, et
améliorent la survie à long terme des patients.
- Le suivi médical après un infarctus du myocarde
Divers examens
complémentaires évaluant le fonctionnement cardiaque sont réalisés avant la
sortie de l’hôpital afin de dépister une éventuelle insuffisance cardiaque
provoquée par l’infarctus et d’estimer le risque de récidive ou de troubles du
rythme cardiaque. Ce bilan recherche également certains facteurs qui
influencent la survenue de maladies cardiovasculaires : les facteurs de risque cardiovasculaire (âge, sexe,
antécédents familiaux de maladie cardiovasculaire, tabagisme, surpoids et
obésité, sédentarité, diabète, excès de cholestérol).
Après la sortie de
l’hôpital, le patient qui a eu un infarctus doit faire l’objet d’une réadaptation cardiovasculaire dont le but est
de favoriser la récupération des capacités du muscle cardiaque et d’aider à la
réinsertion socioprofessionnelle. Cette réadaptation est particulièrement
importante : elle diminue en moyenne de 30 % la mortalité liée aux maladies
cardiovasculaires.
- Post-infarctus et vie professionnelle
Après six semaines de
réadaptation cardiovasculaire, 95 % des personnes qui ont souffert d’un
infarctus du myocarde reprennent leur activité professionnelle, parfois avec
des adaptations. La cicatrisation du muscle du cœur nécessitant environ trois
semaines, il est conseillé de respecter au minimum un arrêt-maladie de cette
durée.
Les délais de reprise
du travail sont variables, allant de quelques semaines à six mois, et dépendent
du degré de récupération de l'organisme, de l'état de fatigue du patient et,
bien sûr, du type d'activité professionnelle exercé.
Source : Vidal
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