La "révolution des parapluies" inspire les
dessinateurs
Des parapluies face à des gaz lacrymogènes.
Cette image symbolique des manifestations de Hong Kong inspire les
dessinateurs. Et Occupy Central a été rebaptisé sur Twitter "révolution
des parapluies".
Les
photographies des manifestants prodémocratie se protégeant dans les rues de
Hong Kong des gaz lacrymogènes à l'aide de parapluies ont fait de cet
accessoire banal du quotidien le symbole du mouvement Occupy Central.
Dès le 29 septembre, au lendemain de l'attaque par la
police des manifestants à coups de bombes lacrymogènes, des dessins
représentants des parapluies ont commencé à circuler sur les réseaux sociaux et
l'expression "révolution des parapluies" a fait son apparition,
raconte le quotidien South China Morning
Post.
L'artiste
Angelo Costadimas a dessiné un homme tenant deux parapluies retournés sur un
aplat de couleur jaune. Il explique au quotidien avoir été inspiré par la photo
d'un homme seul sortant d'un nuage de fumée levant les bras avec deux
parapluies en signe de défiance face aux forces de l'ordre.
"Ce
geste m'a fait penser à l'homme seul face au char de la place Tian'anmen de
1989, et j'ai senti que la posture de défiance de cet homme avec ses parapluies
était très symbolique, comme celle de l'homme au tank." Le jaune fait
référence à la couleur des rubans que les étudiants ont pris l'habitude
d'accrocher sur les grilles du siège du gouvernement pour demander la
démocratie.
Nuage rouge et étoiles jaunes
L'œuvre de l'artiste Tania Willis représente une jeune fille qui s'abrite sous un parapluie
pour éviter les étoiles jaunes qui tombent d'un nuage rouge, comme le drapeau
de la Chine. Sur son compte Twitter, l'illustratrice salue le courage
des manifestants.
Tout au
long de la journée du 29 septembre, de nombreux autres dessins avec des
parapluies ont circulé sur Twitter, comme celui-ci, qui s'inspire du drapeau de
Hong Kong.
L'illustration
ci-dessous, relayée sur le compte Twitter d'un journaliste de Bloomberg
Businessweek installé à Pékin, fait la synthèse entre deux images symboliques.
Le personnage s'adresse aux forces de l'ordre en disant : "Oncle chargé de
la sécurité, nous n'avons qu'un parapluie."
Le dernier
mot pourrait aller à la journaliste de Marie-Claire
(de Bangkok), Abigail Haworth. Sur Twitter, elle souligne le danger de
baptister un tel soulèvement du nom d'un objet que l'on peut plier.
Source courrierinternational.com
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