La perte de poids peut jouer sur l'humeur
Perdre du poids ne rend pas particulièrement
heureux. C'est ce que conclut une étude qui s'est intéressée aux effets du
régime sur l'humeur.
Qui a dit qu'il fallait maigrir pour être heureux ? Pas le
centre de cancérologie du Royaume-Uni en tout cas. Il vient de publier une
étude dans la revue PLOS one qui
révèle justement que le fait de perdre du poids pourrait être un facteur
de dépression.
- Un moral en berne
Réalisée
sur un peu de moins de 2 000 Britanniques obèses ou en surpoids, l’étude a
révélé que les personnes qui ont perdu 5 % de leur masse corporelle sur une
période de quatre ans ont amélioré leur condition physique. Mais elles sont
aussi plus sujettes à une dépression que les personnes dont la perte de poids
n’a pas dépassé les 5 % au cours de cette même période. Ces résultats
démontrent clairement que, si les conséquences d’une perte de poids peuvent
être bénéfiques pour la santé physique, elles peuvent en revanche être néfastes
pour le moral.
- Publicité mensongère
« Nous
ne voulons pas décourager les gens dans leur volonté de perdre du poids. Les
effets bénéfiques sur la santé sont réels. Mais ces personnes ne doivent pas
s’attendre à voir tous les aspects de leur vie changer pour autant »,
limite le Dr Sarah Jackson, auteur principal de l’étude. Elle dénonce une
société où la publicité mensongère sur les régimes alimentaires est
omniprésente. « Les gens devraient être réalistes au sujet de la perte de
poids, et prêts à relever des défis », ajoute-t-elle. Le médecin insiste
sur l’importance d’être soutenu par ses proches lorsqu’on entreprend un régime
alimentaire « qui affecte bien souvent le moral. »
- Mieux vaut un mode de vie sain qu’un régime draconien
Adopter un mode de vie sain est le meilleur des remèdes,
aussi bien pour le physique que pour le mental. En effet, la pratique d’une
activité physique permet de rester en forme et de libérer des endorphines, les
hormones dites « du bonheur. » Une alimentation équilibrée permettra
d’être en meilleure forme physique, et de prévenir certaines maladies,
notamment cardiovasculaires. Mais surtout, cette solution empêcherait d’avoir
des attentes irréalistes liées aux « régimes miracles » qu'évoque le Dr
Jackson. D'autant
qu'ils sont souvent incompatibles avec une bonne santé.
Cependant,
l’auteur précise que cette enquête ne porte que sur une période de quatre ans
et qu’il serait intéressant de mener une étude sur une plus longue période
« afin de voir comment se porte le mental de ces personnes une fois
qu’elles se sont habituées à leur nouveau poids. » Car dans ce cas, ce
serait bien l'effort du régime qui nuirait au moral, et non la perte de poids
en elle-même.
Source pourquoidocteur.fr
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