DSK meilleur président que Hollande…
DSK aurait été un meilleur président que
François Hollande
S'il avait été élu, Dominique Strauss-Kahn
aurait réussi, contrairement à François Hollande, à réformer en profondeur
l'économie du pays, assure le Times.
L'avocat
qui a plaidé lundi devant la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris
portait un nom digne d'un roman de Charles Dickens. Me Christophe Bigot était
venu défendre une auteure qui a fait des révélations sur un homme puissant.
“Peut-être qu'il est indifférent qu'un président de la République passe ses
soirées dans des boîtes échangistes. Mais c'est une question qui mérite d'être
posée”, a déclaré l'avocat.
L'ancien
ministre a déposé plainte contre Marcela Iacub et les éditions Stock pour
atteinte à la vie privée dans l'ouvrage Belle
et Bête, récit sensationnaliste mais littéraire d'une liaison de sept
mois entre l'auteur et le candidat déchu après le scandale de la femme de
chambre du Sofitel de New York. S'ils ont refusé de faire retirer le livre du
commerce, les juges ont toutefois accordé 70 000 euros de dommages et intérêts
à Strauss-Kahn, une somme considérable dans le droit français. Ils ont aussi
indirectement fait grimper les ventes du livre paru cette semaine en ordonnant
l'insertion d'un encart rappelant l'atteinte à la vie privée de l'ex-ministre
dans chaque exemplaire. Cet ajout est d'une grande aide aux lecteurs puisque le
nom de l'ancien chef du Fonds monétaire international n'apparaît à aucun moment
dans le livre, l'auteur se contentant de le désigner sous l'appellation plus
brutale de “cochon”.
Son avocat
fit de Strauss-Kahn président de la République une description assez proche de
la réalité. Jusqu'à ce fatidique samedi de mai 2011, DSK faisait en effet
figure de messie. Moqué par les socialistes de la vielle école pour son style
gauche caviar, il n'en était pas moins le favori des électeurs de gauche pour
battre l'exaspérant Sarkozy. Où serait la France aujourd'hui si le scandale
n'avait pas éclaté et si le cours de l'histoire avait été changé? Le très
mondain Strauss-Kahn aurait peut-être fait un meilleur président que son pataud
de camarade. François Hollande était un ancien chef de parti fatigué dont on
regardait les ambitions présidentielles avec un œil moqueur. Durant la
campagne, il s'est présenté comme un futur président “normal”, par opposition
au personnage théâtral et surdimensionné que s'était créé Nicolas Sarkozy.
Depuis le
Moyen Age, les extravagances et le sens de la mise en scène des monarques
français, qu’ils soient héréditaires ou élus, n’est plus à démontrer. Les
quatre présidents de 1974 – Giscard d’Estaing, François Mitterrand, Jacques
Chirac et Sarkozy-étaient réputés pour leurs frasques extra-conjugales sans que
les Français y trouvent à redire.
DSK aurait fait comme Schroeder en Allemagne
Les temps
ont beau changer, la France est encore loin de la société pudibonde et voyeuse
du Royaume-Uni ou des Etats-Unis. DSK aurait très bien pu continuer à
bénéficier de la complicité des médias. Et fort de son autorité d’ancien
ministre des Finances et de patron du FMI il aurait sans doute réussi à sortir
la France de cet état d’esprit étatiste et interventionniste hostile à la
mondialisation, s’il avait su modérer ses ardeurs. Le pusillanime Hollande n’a
fait pour sa part que tergiverser et perdre une précieuse année en augmentant
les impôts et en lançant des réformes timides au nom d’un socialisme de façade.
Le
Président Strauss-Khan aurait remisé au placard les vieilles lunes de la
Gauche, comme Gerhard Schroeder l’a fait en Allemagne il y a dix ans. Et il est
peu probable que DSK le pragmatique ait cherché à s’opposer à Berlin, le
moteur de l’Europe, comme Hollande l’a fait en s’alliant contre l’Allemagne
avec les Etats méditerranéens en difficulté.
D’aucuns
diront que la France n’était pas prête à assumer le credo de
l’ultra-libéralisme et pourtant, bien que très impopulaire, Sarkozy, l’homme
des réformes, a bien failli être réélu. Sous l’égide vigoureuse d’un DSK, la
France aurait pu enrayer cette stagnation qui risque à présent de devenir l’un
des plus gros problèmes de la zone euro.
Mais ce
petit jeu des spéculations a ses limites. Une fois à l’Elysée après une
campagne habile, DSK aurait sans doute été repris par ses démons qui l’auraient
mené droit au désastre. Le libertinage avec des femmes du même rang est une
chose, la lubricité compulsive telle que la pratique DSK en est une autre.
Dans son
livre, Marcela Iacub imagine le scandale si son cochon était devenu Président.
“Le cochon préfère les égouts aux palais et si jamais il est dans un palais, il
se plaît à le transformer en égout.”Si elle dit vrai, les Français peuvent se
réjouir d’avoir Mister Bean aux commandes.
Source Courrier International
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