Suisse : Les fondations, mieux que les anciens comptes
anonymes
À l’occasion de
l’inauguration de la fondation Louis Vuitton, jeudi 2 octobre, regardons, avec Avenir Suisse ce que recouvre ce phénomène
des fondations. De toutes vocations, qu’elles soient vitrines d’entreprises ou
bras armés de causes universelles – écologie, défense des animaux etc. –, les
fondations sont le plus souvent vouées à rester inactives, servant de simples
forteresses aux capitaux. C’est le scandale ayant conduit à l’abdication de
Juan Carlos qui a mis cette pratique sur le devant de la scène.
En fait, depuis déjà
plusieurs années, le phénomène se développe en Suisse où l’absence de contrôle
permet une absence de poursuites certifiée. Les fraudeurs y créent des
fondations à but non lucratif pour cacher leurs capitaux aux yeux du monde, et
leur assurer de n’être pas amoindris par l’impôt, tout cela dans la plus grande
sécurité.
En Suisse, les
fondations ne sont que peu soumises à l’impôt (car « seuls les bénéfices dépassant 20 000 francs – 16 000 euros – doivent
être imposés chez les personnes morales poursuivant des buts idéaux »)
et à « transparence limitée » par le
biais du mandataire, ces organisations à but non lucratif et pour la plupart
inactives sont le refuge idéal des fraudeurs, cherchant à éviter la ponction de
leurs richesses capitalistiques. Pour preuve, Avenir
Suisse précise dans son étude que « 80%
n’emploient pas du tout de personnel salarié ».
Selon les
statistiques, c’est près de 13 000 fondations, dont un grand nombre ont leur
siège à Zurich, Lausanne, Berne et Genève, qui détiendraient au total plus de
70 milliards de francs suisses (58 milliards d’euros). Une manne considérable
que nos amis helvétiques sont particulièrement satisfaits de voir consignée
chez eux.
Source contrepoints.org
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