Irak : pour les Etats-Unis, rien ne se passe comme prévu
Au Moyen-Orient, "le principe selon lequel 'les
ennemis de mes ennemis sont mes amis' ne fonctionne pas, affirme le ministre britannique des Affaires
étrangères au Christian
Science Monitor. Les ennemis de mes
ennemis sont des gens dont je m'occuperai une fois que j'en aurai terminé avec
mes ennemis." Philip Hammond résumait par cette formule l'objectif de la
coalition internationale : démettre Bachar El-Assad une fois l'Etat islamique
suffisamment affaibli.
Le
problème, fait observer le magazine américain, ou plutôt les problèmes, c'est que, en attendant, les
frappes américaines font plutôt l'affaire de Damas, allégeant la menace
représentée par l'Etat islamique, l'un de ses adversaires les mieux organisés.
Ajoutons que le Royaume-Uni n'a obtenu de mandat de la part de son Parlement
que pour frapper l'Irak, pas la Syrie, et que la Turquie, furieuse qu'Assad ne
soit pas la cible prioritaire, s'est montrée beaucoup moins coopérative
qu'escompté. Enfin, ajoute le CS Monitor,
le plan américain prévoyait de former les rebelles syriens "modérés"
– mais ce terme reste à définir – et de mettre en place "un gouvernement
inclusif et non sectaire à Bagdad" afin de stabiliser l'Irak. Sauf que les
leaders chiites ne se montrent pas disposés à "faire des concessions aux
Arabes sunnites, qu'en ce moment ils voient généralement comme des
traîtres".
Bref,
"les Etats-Unis, et leurs partenaires tels que le Royaume-Uni, sont en
train de s'embourber dans une situation où aucun des acteurs locaux ne partage
leurs priorités".
Source courrierinternational.com
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