Nom de code : Paul Bismuth
L'ancien chef de l'Etat a été placé en garde à
vue à l'Office de lutte contre la corruption et les infractions financières et
fiscales (OCLCIFF) pour y être interrogé dans le cadre de l'affaire des
écoutes. Un obstacle de plus sur son chemin de retour au pouvoir.
"Surprenant",
"Inédit", "Sans précédent" : la presse internationale est
au diapason au lendemain du placement en garde à vue de l'ancien président
français. "C’est la première fois dans l’histoire moderne française qu’un
ancien chef de l’Etat est retenu en garde à vue, même si son prédécesseur
Jacques Chirac a été condamné en 2011 à une peine avec sursis pour détournement
de fonds et abus de confiance à l'époque où il était maire de Paris",
écrit The Independent. "C’est une
mesure exceptionnelle qui a surpris la France au réveil. La célérité de cette
opération a également surpris l'ensemble de la classe politique”, s'exclame El
País.
"Nicolas
Sarkozy – nom de code : Paul Bismuth – qui fomente un coup contre ces
"bâtards" de juges à Bordeaux. Il ne s'agit pas du scénario d'un
thriller politique de série B, mais du contenu des conversations entre
l'ex-président français et son fidèle avocat Thierry Herzog", écrit Paolo
Levi dans La Stampa.
Le
Financial Times (FT) rappelle de son côté que l’ancien président et son avocat
sont "soupçonnés d’avoir essayé de favoriser la promotion d’un juge
d’instruction en échange d’informations" sur le dossier d’instruction
concernant le financement de la campagne présidentielle de 2007 par des fonds
libyens provenant de la famille Kadhafi.
"Les
multiples affaires qui touchent Nicolas Sarkozy jettent une ombre sur son
possible retour en politique, alors que ses partisans le poussent à se lancer
dans la course à la présidentielle de 2017", estime encore le FT.
Dessin
de Glez
Source Courrier International
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