lundi 31 janvier 2022
dimanche 30 janvier 2022
Billets-Symptômes Covid : quels signes d'une infection ? Quels symptômes pour Omicron ?
Symptômes Covid : quels signes d'une infection ? Quels symptômes pour Omicron ?
SYMPTÔMES CORONAVIRUS. Les indicateurs
épidémiques indiquent que le Covid-19 continue de circuler énormément en
France. Dès lors, comment savoir s'il faut associer votre irritation dans la
gorge ou votre nez qui coule au coronavirus, ou au traditionnel rhume
hivernal ? Quid d'Omicron ? Toutes les réponses à vos questions sur
les symptômes du Sars-CoV-2 sur cette page.
SOMMAIRE
- Débuts des symptômes
- Premiers symptômes du Covid-19
- Symptômes différents avec Omicron
- Paralysie du sommeil
- Rhume ou Covid-19
- Nez qui coule
- Fièvre et courbatures
- Mal de gorge
- Anosmie et perte de goût
- Essoufflement
- Nausée, diarrhée et vomissement
- Covid et surdité
- Orteil Covid
- La langue Covid
- Covid et problèmes de peau
- Symptômes chez les bébés et enfants
- Symptômes chez les jeunes adolescents
- Symptômes chez les femmes et les hommes
- Durée des symptômes du Covid
- Que faire en cas de symptômes
- Quand et comment se faire tester
- LLe Malades asymptomatiques
[Mis à jour le 28 janvier 2022, à 12h13]
Nez qui pique et éternuements, gorge qui gratte et quintes de toux, maux de
tête, fatigue et courbatures, légère (ou forte) fièvre... N'étant pas, à votre
connaissance, cas contact d'une personne positive au Covid-19, vous ne savez
pas si vous avez contracté le coronavirus ou une simple grippe ? Avec
la forte circulation du Sars-CoV-2 en France, rien de plus normal. En outre, à
la multiplication de cas de Covid s'est ajouté le grand retour des virus
hivernaux en ce début 2022...de quoi ne plus savoir où donner de la tête.
Différences entre les symptômes des rhinovirus - à l'origine des rhumes communs
- et du coronavirus, délai d'incubation du Covid-19, signes d'une infection par
Omicron, symptômes considérés comme "graves" par l'Organisation
mondiale de la santé (OMS), symptômes chez les jeunes enfants et bébés... Tout
ce qui est à savoir sur les signes d'une infection au Covid-19 ci-dessous.
A commencer par le variant Omicron qui, représentant 98.4% des cas positifs
de l'Hexagone, est majoritaire en France (pour plus d'informations sur le variant B.1.1.529, vous
pouvez consulter notre article sur le sujet, régulièrement actualisé). Infectant plus de gens, il soulève plusieurs
questions, dont celle de ses manifestations. D'après les dernières données
sur la mutation identifiée pour la première fois en Afrique du Sud, on peut
notamment associer les sueurs nocturnes, les douleurs lombaires et, chez les
enfants, les éruptions cutanées, au nouveau variant. La perte de goût et
d'odorat serait quant à elle quasiment inexistante avec une contamination par
Omicron, semblent indiquer ces mêmes données. D'autres symptômes du
variant Omicron devraient probablement continuer d'être découverts, au fur et à
mesure de l'avancée des connaissance de la communauté
scientifique. Plus de détails sur les symptômes provoqués par une
infection au variant Omicron ici.
Pour rappel, au moindre symptôme, il est vivement recommandé de
réaliser un test PCR. Le dépistage du Covid-19 est remboursé sur
prescription médicale et gratuit pour les personnes avec un schéma vaccinal
complet. Le test RT-PCR et le mode de dépistage qui offre les résultats les
plus fiables et le seul à pouvoir déterminer si l'infection est due au variant
Omicron ou une autre mutation. Si cela n'est pas possible dans l'immédiat, un
test antigénique constitue une bonne alternative.
La liste des symptômes du Covid-19
De manière générale, les symptômes le plus fréquemment associés au
Covid-19 sont la fièvre, la fatigue, une toux et l'agueusie ou
l'anosmie, soit la perte de goût et d'odorat. A ces symptômes connus s'ajoutent
logiquement maux de gorge, maux de tête et courbatures.
D'autres signes, moins fréquents lors de la contraction du
coronavirus, touchent parfois les personnes infectées
: diarrhée, éruption cutanée, décoloration des doigts ou des
orteils, yeux rouges ou irrités, bien que moins fréquents, peuvent tout de
même survenir dans le cadre d'une contamination au Sard-CoV-2.
Enfin, des symptômes qualifiés de "graves" par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et nécessitant, selon l'agence, de contacter
un professionnel de santé, surviennent également parfois. Ainsi, si vous
ressentez des difficultés à respirer ou essoufflement, si vous perdez
votre capacité locutoire ou votre motricité, si vous ressentez un état
confusionnel, ou si vous avez une douleur au niveau de la poitrine,
contactez immédiatement un médecin ou rendez-vous dans un établissement de
santé, même si vous ne savez pas encore si vous êtes positifs ou non au
coronavirus.
Au bout de combien de temps se déclarent les symptômes du coronavirus ?
Selon le ministère des Solidarités et de la Santé, le délai d'incubation du Covid-19 est de trois à
cinq jours de manière générale, cependant cela peut monter à quatorze jours. Il
s'agit de la période entre la contamination et l'apparition des premiers
symptômes.
Quels sont les premiers symptômes liés au coronavirus ?
Quels sont justement les premiers symptômes du Covid ? Une personne
infectée par le virus peut souffrir d'une toux sèche, de la fièvre et de la
fatigue au début. Ces symptômes font leur apparition progressivement chez
certains individus, en ayant une toux anodine au premier abord. D'autres personnes
ne souffrent pas de ces signes alors qu'elles sont tout de même contaminées. On
parle alors de malades "asymptomatiques", ce qui rend la détection de
la maladie beaucoup plus difficile.
Des chercheurs de l'Université de Californie du Sud ont
publié une étude sur Frontiers in Public Health, sur l'apparition des premiers symptômes du Covid-19. Ils semblent se
manifester dans un ordre donné :
- Fièvre
supérieure à 38,5°C pendant deux ou trois jours
- Toux
- Douleurs
musculaires
- Nausées
- Diarrhées
Les scientifiques ont comparé cette analyse à la grippe. Pour cette
dernière, c'est la toux qui se déclare en premier, contrairement au
Covid-19 qui provoquerait d'abord une forte fièvre. La collecte des
informations a eu lieu en février en Chine, au moment où le pays était le plus
touché par la maladie dans le monde. 55 000 cas confirmés ont servi à
l'élaboration de cette étude.
Des symptômes différents avec Omicron ?
Le variant Omicron possède des symptômes proches de ceux du coronavirus,
qui sont très divers : grande fatigue, courbatures, irritation
ou maux de gorge et forte toux... Des maux similaires à ceux
d'une grippe ou dans les formes légères, d'un rhume. Quelques
caractéristiques diffèrent cependant de la souche originelle du Covid-19
et ses autres variants et Omicron semble être à l'origine de sueur nocturne,
soit des épisodes successives de forte transpiration.
Le médecin britannique, David Lloyd, a aussi indiqué fin décembre sur
la chaîne Sky News que
le nouveau variant crée des éruptions cutanées chez 15% des enfants infectés,
un symptôme "inhabituel". Si de nouveaux symptômes sont apparus,
d'autres tendant à disparaitre, selon RTL, le
variant Omicron ne provoque pas de perte de goût et d'odorat, tout du
moins aucun cas n'a été signalé. Pour le moment, on estime que les premiers
symptômes se manifestent 48 heures après la contamination et la guérison
intervient "généralement dans les trois jours" selon le directeur
général de l'assurance médical privée sud-africain Discovery Health, Ryan
Noach.
D'autres observations menées en Afrique du Sud et une étude de l'université d'Hong-Kong estime que le variant Omicron se loge davantage
dans les bronches que les poumons, contrairement aux variants précédents, le
virus pourrait donc occasionner moins d'infections pulmonaires. Selon les mêmes
recherches, le virus se multiplierait surtout dans le nez, d'où sa contagiosité
accrue.
Paralysie du sommeil
En ce qui concerne Omicron, l'experte britannique en thérapie du sommeil,
le docteur Kat Lederle, interrogée par le Daily Mail,
indique que la paralysie du sommeil devait être envisagée comme un
potentiel symptôme du variant. A titre informatif, la paralysie peut intervenir
au moment de l'endormissement ou du réveil et empêche la personne de bouger et
de parler. Cet état, qui peut durer quelques secondes ou quelques
minutes, s'accompagne souvent d'hallucinations. Ces mirages peuvent être
particulièrement effrayants, d'autant plus que l'individu n'a pas la
possibilité de bouger. Selon le Dr. Lederle, "il se pourrait que
l'infection virale elle-même ait un impact sur la régulation du sommeil dans le
cerveau", ce qui expliquerait les paralysies du sommeil pendant ou après
l'infection d'un individu. Parmi les facteurs aggravants, le stress et
l'anxiété auraient également un impact sur le sommeil. Pour plusieurs
spécialistes, ainsi, la paralysie du sommeil serait un effet secondaire de la
combinaison "virus et stress". Pas de quoi s'affoler cependant :
les paralysies nocturnes n'ont été que rarement observées chez des malades du
Covid-19. En outre, d'ordinaire, le variant Omicron ne cause que des
infections bénignes, dont les symptôme fréquents et gênants que sont l'agueusie
ou l'anosmie, soit la perte de goût et d'odorat, touchent moins de 6% des
personnes infectées par la nouvelle mutation.
Comment différencier un rhume du Covid-19 ?
Lorsqu'on se lève le matin et que nous faisons face à une série
d'éternuements ou qu'on a tout simplement le nez qui coule, on peut très vite
associer ces symptômes au coronavirus et non à un simple rhume. Pourtant, un
élément très important doit vous permettre de distinguer les deux et vous
éviter de vous rendre chez le médecin : la fièvre. Le Covid-19, sauf si
vous êtes un cas asymptomatique, doit provoquer d'entrée une grosse fièvre
supérieure à 38°. Même si le rhume peut apporter une légère fièvre, la plupart
du temps vous ne devriez pas avoir ce symptôme mais juste une légère fatigue
qui ne devrait pas perturber vos activités quotidiennes. Le rhume peut ou doit
également entraîner un mal de gorge, des éternuements, une
congestion et/ou un écoulement nasal, des symptômes qui doivent apparaître plus
lentement que pour le Covid, qui les fait apparaître de manière brutale. Notons
également que les éternuements ne sont pas un symptôme avéré du coronavirus ni
même le nez qui coule.
Le nez qui coule est-il un symptôme du Covid ?
Oui et non. En effet, il est difficile de dire si le nez qui coule est un véritable
symptôme du coronavirus. En effet, ce symptôme est assez régulier pour de
nombreuses personnes au réveil et cela ne veut pas dire que vous avez le Covid
ni que vous soyez réellement malade. En revanche, si ce dernier est accompagné
de plusieurs autres maux comme la toux, de la fièvre et même des problèmes de
respiration, alors oui le nez qui coule peut être un symptôme bénin du
coronavirus.
La fièvre et les courbatures sont-elles des symptômes du coronavirus ?
Comme pour la grippe saisonnière, la fièvre et les courbatures sont des
symptômes très fréquents du Covid-19. Le niveau de fièvre est variable
d'un individu à un autre, mais généralement le coronavirus provoque une fièvre
supérieure à 38°. Si vous voulez lutter contre la fièvre ou la douleur,
préférez le paracétamol aux anti-inflammatoires et à l'ibuprofène, soupçonnés
d'aggraver les symptômes en cas de coronavirus. En cas de doutes, restez chez
vous et appelez votre médecin.
Le coronavirus provoque-t-il un mal de gorge ?
Parmi les symptômes principaux du coronavirus, on compte effectivement les
maux de gorge. Les patients Covid présentent le plus souvent une toux
sèche, mais elle peut aussi parfois être grasse. Aurore Jégu-Pétrot,
infirmière, a rapporté sur BFMTV que cette
toux, si elle devient ingérable, doit alerter : "Quand tu vois que tu
tousses à t'en étouffer tu te dis que tu vas avoir besoin d'aide respiratoire"...
Pourtant, dans la majorité des cas, cette toux s'éteint d'elle-même. L'OMS
conseille d'appeler votre médecin traitant si vous avez une toux sèche.
Qu'est-ce que l'anosmie, symptôme particulier du coronavirus ?
Plusieurs ORL ont alerté dès la mi-mars 2020 les autorités
de l'apparition d'un nouveau symptôme : l'anosmie, ou perte d'odorat.
Cette perte d'odorat semblerait être un symptôme pathognomonique,
c'est à dire un signe clinique qui, à lui seul, permet d'établir le diagnostic.
Ce symptôme est la première présentation spécifique du nouveau coronavirus. Le
Dr Corré, ORL à l'Hôpital-Fondation Rothschild à Paris, a théorisé :
"Le virus SARS-Cov-2 est attiré par les nerfs : quand il pénètre dans
le nez, au lieu de s'attaquer à la muqueuse comme le font les rhinovirus
habituels, il attaque le nerf olfactif et bloque les molécules d'odeur".
Le médecin a assuré : "Dans le contexte actuel, si vous avez une
anosmie sans nez bouché, vous êtes Covid positif, ça n'est pas la peine d'aller
vous faire tester." L'œdème bloquant le passage des cellules
aromatiques serait provoqué par la réponse immunitaire, plus
précisément par l'inflammation "globale" du corps provoquée par le
virus, ce qui pourrait expliquer la disparition du symptôme une fois le virus
éliminé.
Comment détecter un essoufflement correspondant au coronavirus ?
L’essoufflement est un autre symptôme du coronavirus qui peut être un
signal d'aggravation de la maladie, qui s'attaque aux voies respiratoires et
peut déboucher sur une pneumonie sévère. Cette complication survient chez
certains patients à partir du septième jour, avec un regain de fièvre,
parfois après une légère phase d'amélioration. L'essoufflement arrive souvent
de manière subite et se constate au moindre effort physique, comme se déplacer
ou montre les escaliers. Pour le détecter si vous avez un doute, mesurez votre
fréquence respiratoire. Au delà des 20 à 25 respirations par minute, il
s'agit d'une la tachypnée (augmentation de la fréquence respiratoire) et il
peut être conseillé de consulter un médecin si vous présentez d'autres
symptômes.
Le coronavirus peut-il déclencher des troubles digestifs ?
La nausée, les diarrhées ou des vomissements peuvent être des symptômes du
coronavirus, ils en seraient même des symptômes courants. Une étude chinoise,
publiée dans l'American Journal of Gastroenterology, a disposé que les patients du
coronavirus peuvent également être touchés par des troubles digestifs. L'étude
rapporte que sur 206 cas de Covid-19 testés, dont la moyenne d'âge
est de 55 ans, "près de la moitié (48,5 %) s'est rendue à
l'hôpital pour des troubles digestifs divers tels que de la diarrhée
(29,3 %), des vomissements (8 %) ou des douleurs abdominales
(4 %)". Plus étonnant encore, quelques patients (sept) présentaient
des troubles digestifs... mais pas de symptôme respiratoire, qui sont pourtant
les signes les plus courants du nouveau coronavirus.
Une méta-analyse menée par des scientifiques de l'université d'Alberta au
Canada a démontré qu'environ un patient sur cinq positif au
coronavirus ne présenterait que des symptômes gastro-intestinaux en
s'appuyant sur 36 études rendues publiques entre le 31 mars et le
15 juillet 2020. Les résultats ont été publiés dans la
revue Abdominal Radiology.
s généralisées sont des signes gastro-intestinaux qui peuvent se
manifester en cas de contamination au Covid-19. La méta-analyse a démontré
que 18% des patients ayant été testés positifs au SARS-CoV-2, souffraient
de certains de ces symptômes. Dans 16% des cas, les malades ne
présentaient que ce type de signes.
L'auteur principale de cette étude, Mitchell P. Wilson, a expliqué
qu'"il existe un nombre croissant de travaux montrant que les symptômes
abdominaux sont répandus chez les patients atteints de Covid-19". M.
Wilson a ajouté que "l'observation de tels troubles ne signifie pas
nécessairement qu'un patient est atteint de Covid-19. Cela pourrait être
dû à une variété de causes potentielles. Mais l'une de ces causes potentielles
est l'infection par le virus, et dans un environnement où le Covid-19 est
très répandu, il s'agit d'une possibilité devant être sérieusement considérée par
les praticiens." Les scientifiques à l'origine de cette
méta-analyse ont aussi fait part de troubles visibles à la suite d'examens
d'imagerie, qui pourraient indiquer une potentielle infection au
coronavirus : la présence d'air dans la paroi intestinale (pneumatose),
l'inflammation de l'intestin grêle et du gros intestin, ainsi qu'une
perforation intestinale (pneumopéritoine).
Le coronavirus peut-il déclencher une surdité ?
Symptômes, séquelles... Le coronavirus est toujours très difficile à
interpréter pour les médecins dans le monde. Si les symptômes les plus
fréquents comme la fièvre, la taux, les courbatures, maux de tête sont
récurrents, plusieurs le sont moins et doivent vous alerter sur une éventuelle
infection. Le plus connu est la perte de l'odorat et du gout, très désagréable
mais qui selon une étude serait un "bon signe". En revanche,
plusieurs maux apparaissent alors que certains patients sont toujours positifs
ou en phase de guérison. Parmi eux, la surdité est le symptôme le plus récent. En
effet, certaines personnes porteuses du virus souffrent de problèmes
auditifs depuis leur infection, comme le signalent des travaux de chercheurs
britannique. Quatre cas auraient été recensés à travers le monde au moins. Les
auteurs d'une étude parue dans les pages de la revue BMJ Case Reports
demandent qu'un dépistage de la perte auditive soit lancé dans les hôpital pour
que cette surdité puisse être rapidement traitée, sans qu'elle ne devienne
permanente.
Les acouphènes
Une étude britannique, publiée en novembre 2020 dans la
revue Frontiers in Public Health, s'est intéressée aux acouphènes qui apparaissent chez des individus
touchés par le Covid-19. Une équipe de chercheurs de l'Université Anglia
Ruskin au Royaume-Uni a utilisé les données de 3 103 personnes pour
mener ses recherches. Ces derniers, qui sont issus de 48 pays différents,
ont tous des acouphènes. 49% des participants résident en Amérique du Nord,
contre 47% en Europe. "Les autres États ont été
légèrement représentés", selon les scientifiques. Les chercheurs ont
dévoilé que les acouphènes se sont manifestés pour la première fois chez sept
participants à la suite de leur infection au coronavirus. 40% des sondés ont
indiqué que les symptômes du coronavirus ont aggravé leurs acouphènes. 54%
n'ont pas noté de changement, tandis que 6% des individus ont précisé que
le Covid-19 a amélioré leurs acouphènes. La crise sanitaire engendrée par
la propagation du coronavirus n'a pas non plus contribué à l'amélioration
des acouphènes des participants : "Les acouphènes préexistants ont
été considérablement exacerbés chez les personnes qui s'isolaient,
éprouvaient de la solitude, dormaient mal et faisaient moins d'exercice.
L'augmentation de la dépression, de l'anxiété, de l'irritabilité et des soucis
financiers a également contribué de manière significative à ce que les
acouphènes soient plus gênants pendant la période pandémique".
Quel est le symptôme de "l'orteil violet" lié au Covid ?
L'orteil violet est également un signe étrange dont les dermatologues font
état depuis plusieurs mois mais qui refait surface depuis quelques
jours. Selon les recherches menées par la Ligue internationale des sociétés dermatologiques et
l'Académie américaine de dermatologie,
certains des patients infectés par le coronavirus présentent une
inflammation des pieds : les orteils peuvent gonfler ou changer
de couleur. Selon des scientifiques, ce symptôme apparaît une à quatre
semaine après la contamination et il peut se présenter sous
forme d'engelures localisées sur les orteils. "Il semble qu'il y
ait un certain sous-groupe de patients qui, quand ils attrapent le Covid, développent
une inflammation au niveau des orteils. Cela les rend rouges et gonflés et ils
deviennent éventuellement violets. Dans la plupart des cas, cela se résout
naturellement et s'en va", a souligné Esther Freeman,
chercheuse pour l'International Covid-19 Dermatology Registry. Pour d'autres patients, "l'orteil covidé" est
un symptôme du "Covid long" et peut durer jusqu'à 150 jours.
Qu'est ce que la "langue Covid" ?
Selon le Pr. Tim Spector, épidémiologiste et écrivain scientifique
britannique, "une personne sur cinq présente toujours des symptômes moins
courants qui ne figurent pas sur la liste officielle de la Public Health
England, tels que des éruptions cutanées. Je vois un nombre croissant de
langues Covid et d'étranges ulcères buccaux" a-t-il expliqué.
Dans une étude parue le 15 juillet 2020 dans la revue JAMA Network, les
scientifiques rapportent que 29% de patients (6 sur 21) présentaient un
énanthème. Il s'agit d'une éruption qui atteint la bouche, elle apparaît dans
certaines maladies virales.
Le coronavirus peut-il provoquer des problèmes de peau ?
Plusieurs articles scientifiques ont fait état d'un lien entre une
infection au nouveau coronavirus et des éruptions cutanées, une
décoloration des doigts ou des orteils, ou encore des engelures. Afin
d'affirmer ou d'infirmer une possible corrélation, le Service de dermatologie
des Cliniques universitaires Saint-Luc (Belgique) a mené une étude sur
47 sujets, âgés de 26,5 ans en moyenne. L'équipe de recherche a
rapporté dans un communiqué que
"plus de la moitié d'entre elles rapportaient avoir présenté d'autres
manifestations suggestives du Covid-19 (notamment fièvre, toux, rhume,
troubles digestifs)." Pour chaque patient, plusieurs examens ont été
réalisés notamment des tests PCR et sérologiques de détection du Covid-19. Les
scientifiques ont conclu que "les frottis nasopharyngés et les
sérologies Covid-19 se sont révélés négatifs pour les 47 patients.
L'étude n'établit donc pas d'association directe entre les engelures et le
Covid-19." Les scientifiques ont avancé "une autre hypothèse
pour expliquer l'apparition des engelures chez ces personnes : le
confinement et la sédentarité qu'il implique. L'immobilité peut en effet
provoquer une diminution de la perfusion sanguine au niveau des membres, ce qui
contribuerait au développement des engelures."
Les aphtes, un symptôme du Covid ?
Selon les résultats d'une étude espagnole, le
coronavirus pourrait se manifester avec des lésions cutanées sur le
palais. À travers cette recherche, les scientifiques ont examiné
21 patients d'un hôpital de Madrid (Espagne) qui
avaient des éruptions cutanées. Un tiers des patients souffraient de
taches rouges sur les muqueuses, une éruption cutanée
appelée énanthème. "Malgré les rapports croissants d'éruptions
cutanées chez les patients atteints de COVID-19, l'établissement d'un diagnostic
étiologique est difficile ", rapportent les auteurs. Et
d'ajouter : " Cependant, la présence d'énanthème est un
indice fort qui suggère une étiologie virale plutôt qu'une réaction
médicamenteuse, en particulier lorsqu'un modèle pétéchial (il s'agit d'une
tache cutanée rouge à violacée qui ne change pas de couleur quand une pression
est réalisée dessus) est observé" explique l'étude dans la
revue Jama Dermatology.
La confusion mentale est-elle un symptôme du coronavirus ?
Certains symptômes du Covid-19 sont désormais connus du grand
public. Toux, fièvre, nez qui coule, difficultés respiratoires, anosmie, perte
du goût... Ils sont évoqués de nombreuses fois par les scientifiques et
médecins dans les médias, ou par le biais d'études. D'autres signes de la
maladie existent néanmoins. C'est notamment le cas de la confusion
mentale, relevée plutôt chez les personnes âgées. Dans un rapport de
recherches publié sur Jama Network, une
revue médicale mensuelle, ce symptôme est souvent observé chez les patients
âgés de plus de 65 ans.
"Cette étude a porté sur 817 personnes âgées atteintes du
Covid-19 aux urgences. 28% d'entre elles présentaient une
manifestation du syndrome confusionnel. Ce signe est le sixième symptôme
le plus fréquent. Parmi les patients atteints de ce syndrome confusionnel, 16%
l'avaient comme principal symptôme. 37% des personnes âgées n'avaient pas
de signes typiques du coronavirus, comme la toux ou la fièvre", est-il
mentionné dans le rapport. À la suite de ces résultats, les auteurs de
cette étude ont précisé que "ces recherches suggèrent que les personnes
âgées touchées par le Covid-19 arrivent aux urgences avec un syndrome
confusionnel, et que ce dernier signe devrait être considéré comme un symptôme
du coronavirus".
Quels sont les symptômes aggravants du coronavirus ?
L'infection liée au coronavirus devient inquiétante quand les
personnes "respirent plus rapidement que la normale", a rapporté à
l'AFP le Dr Pauti, qui dit à ses patients d'appeler le 15 dès
qu'ils perçoivent un essoufflement. Ces aggravations brutales
interviennent souvent entre le septième et le quatorzième jour. Elles se
traduisent par une forme de pneumonie bilatérale, à l'aspect radiologique bien
particulier. "Au scanner, on peut avoir la quasi certitude" qu'il
s'agit du Covid-19, a expliquait dès le mois de mars un médecin
hospitalier en région parisienne à l'agence de presse.
Jessica J Manson, spécialiste des phénomènes inflammatoires à l'University
College Hospital de Londres, a estimé dans la revue médicale The Lancet :
"Les preuves s'accumulent pour suggérer qu'une partie des patients souffrant
de formes sévères du Covid-19 sont sujets d'un syndrome de choc cytokinique."
En théorie, en cas d'infection les cytokines permettent une régulation de
l'action immunitaire. Or, avec "l'orage cytokinique", on observe un
emballement de ce système qui débouche sur une réaction
hyper-inflammatoire.
Quels sont les autres symptômes du Covid ?
En marge de la rentrée 2020, Santé publique France a
fait part de l'évolution de certaines connaissances sur la maladie et les
symptômes du coronavirus. Une liste de nouveaux symptômes du
Covid-19 que les patients peuvent rencontrer a été établie. Elle
comprend : tachycardie, malaises, une altération soudaine de l'état
mental (troubles de l'attention etc...), une diminution brutale de la tension
artérielle, une hypoxie (diminution de la quantité d'oxygène que le sang
distribue aux tissus), des chutes ou encore, des frissons.
Quels sont les symptômes chez les bébés et les enfants ?
Une étude du King's College de Londres a permis d'établir que les enfants
et les adultes n'avaient pas systématiquement les mêmes symptômes de la
Covid-19. Ce rapport, révélé par le Guardian le 7 septembre 2020, indique
que les plus jeunes souffrent davantage de fatigue, des maux
de tête et de la fièvre. Les adultes sont quant à eux
plus enclins à être victime de la perte du goût et de l'odorat, ainsi que de la
toux. Autres élément particulier : les troubles digestifs et les éruptions
cutanées. 15% des enfants sur un échantillon de 198 bambins
britanniques positifs ont subi cela. Le professeur Tim Spector du King's College, à la tête des équipes ayant mené l'étude, a affirmé
qu'"un enfant sur six aura (une éruption cutanée) et [que] ce sera souvent
le seul signe". C'est un signe peu fréquent chez les adultes. Selon
cette étude également, 35% des enfants positifs au Covid-19 ont manifesté
une perte d'appétit ce qui n'est jamais bon signe. Suite à
cela, les malades de moins de 18 ans ont sauté des repas.
Selon le Dr Diane Demonchy, pédiatre, urgentiste et infectiologue aux
hôpitaux pédiatriques de Nice CHU- Lenval interrogée par Var Matin, "avant
6 ans, les enfants sont encore en train de constituer leur immunité
(...)Si les moins de 6 ans sont très sujets aux rhumes, rhinites, etc., on
estime, selon les données actuelles, qu'ils sont peu enclins à attraper la
Covid-19 et à la transmettre". Elle conseille toutefois
d'"impérativement consulter en présence d'une forte fièvre et si l'on sent
que l'enfant n'est pas comme d'habitude, qu'il se déshydrate, semble affaibli,
ou que les symptômes durent depuis plus de 3 jours. Toutefois, inutile
d'aller faire un test PCR de son propre chef sans avoir vu un médecin. Car ce
dernier pourra, peut-être à l'examen, trouver la cause des symptômes et
éliminer l'hypothèse de la Covid-19."
La réponse immunitaire chez certains enfants négatifs à la maladie
Les enfants sont moins impactés par la maladie, puisqu'ils développent
des formes légères à modérée. Ils sont même parfois asymptomatiques. Pourtant,
les enfants restent quand même parfois positifs au Covid-19. Une exception a
toutefois été relevée, puis expliquée dans la revue Nature. En Australie,
trois enfants n'ont cessé d'être testés négatifs. Ils ne
présentaient pas non plus de signes de la maladie, bien que leurs parents
soient positifs et symptomatiques. Ces derniers sont revenus d'un mariage en
souffrant de fièvre, de maux de tête, de toux et de congestion nasale. Les
tests cliniques effectués auprès de cette famille australienne ont
démontré que les profils immunitaires cellulaires et la réponse
cytokinique de tous les enfants sont similaires à ceux de leurs parents à
n'importe quels moments. Les scientifiques ont détaillé dans cette étude
de cas que "tous les membres de la famille ont des anticorps salivaires
anti-SARS-CoV-2, principalement des immunoglobulines (IgA), qui coïncident avec
la résolution des symptômes chez 3 des 4 membres
symptomatiques". Ces informations permettent de savoir que les enfants
peuvent développer une réponse immunitaire face au Covid-19, sans être infecté
par la maladie. "Cela soulève la possibilité que l'immunité chez les
enfants puisse empêcher l'établissement du SARS-CoV-2", ont déclaré les
chercheurs.
Des complications rares, mais possibles
Selon l'UNICEF "chez
les enfants et les jeunes, les effets du virus sont relativement légers, une
très faible proportion d'entre eux étant dans un état grave ou critique à cause
du coronavirus." Dans la plupart des cas, l'infection est peu
symptomatique voire asymptomatique. Si les jeunes enfants et les bébés sont
moins touchés que les adultes par le Covid-19, ils peuvent être
contaminés, et donc transmettre la maladie.
La maladie de Kawasaki,
maladie inflammatoire des vaisseaux sanguins avec de potentielles conséquences
très graves, est en recrudescence depuis le mois d'avril en France chez les
enfants, avec plusieurs centaines de cas recensés au total. Une étude
réalisée à l'hôpital Robert Debré, à Paris, a démontre un lien "assez
clair" entre ce syndrome et le Covid-19, même si la maladie est considérée
comme très rare, avec en moyenne 2 cas pour
100 000 personnes de moins de 21 ans. Selon Albert
Faye, chef du service pédiatrie générale à Robert Debré, entre
2005 et 2020, 230 jeunes patients ont été hospitalisés pour cette
pathologie. Au moment du pic de l'épidémie de Covid-19, l'incidence des
hospitalisations pour maladie de Kawasaki a augmenté de 497%.
En général, les premiers symptômes de la maladie de Kawasaki arrivent
entre 2 à 4 semaines après l'infection au coronavirus. Il
s'agit d'une fièvre importante, une inflammation au niveau du sang, des
éruptions cutanées spécifiques, une forte fatigue et des oedèmes au niveau des
extrémités. Bien connue en pédiatrie, la maladie de Kawasaki est en général
soignée facilement, avec essentiellement des immunoglobulines. Toutefois,
avec le coronavirus, les enfants présentent une résistance certaine aux
immunoglobulines. Dès lors, les médecins associent ce traitement à des
corticoïdes.
Les enfants sont-ils asymptomatiques ?
Une étude
canadienne a démontré qu'un tiers
des enfants positifs au SARS-CoV-2 ne présentaient pas de signes de la
maladie infectieuse. Cette recherche a été publiée dans le Journal de l'Association
médicale canadienne (CMAJ) le 24 novembre 2020. Des scientifiques de
l'Université de l'Alberta ont analysé les résultats de tests de
2463 enfants de moins de 18 ans, réalisés entre le 13 avril et
le 30 septembre dans la province canadienne. Les chercheurs ont comparé
les symptômes des enfants positifs au Covid-19, à ceux d'enfants négatifs à la
maladie. Il y en avait respectivement 1987 et 476. Sur l'ensemble des
enfants positifs au SARS-CoV-2, 714 étaient asymptomatiques, ce qui représente
une proportion de 35,9%. Tous les autres manifestaient des signes du
coronavirus. Le chercheur Jeffrey Bakal, qui a participé à cette étude, a
expliqué que cette proportion de cas asymptomatiques est importante au micro de
Radio Canada : "Les enfants sont infectés et contagieux et nous ne
savons pas assez bien à quel point ils sont contagieux, mais s'ils sont un
tiers d'asymptomatiques, cela pourrait représenter un véritable défi [pour la
santé publique] !".
Un cas particulier a été relevé en France, dans le département de la
Haute-Savoie. Un nouveau-né a développé des symptômes inquiétants dans les
trois jours qui ont suivi sa naissance. Cette dernière a eu lieu le
21 octobre dernier à Annecy. La mère du petit Daryo a décrit au micro
d'Europe 1 les signes de son enfant : "Il est né avec les
yeux qui partaient en coucher de soleil, c'est-à-dire qui partaient vers le
bas. Il a fait 40 de fièvre, ils ont dû faire un prélèvement urinaire, de
selles, une ponction lombaire, un prélèvement sanguin et le test PCR, tout a
été négatif, sauf le test PCR". Daryo a donc été testé positif au
coronavirus trois jours après sa naissance. La mère de l'enfant, âgée de
24 ans, est convaincue qu'elle est à l'origine de cette contamination
étant elle-même infectée par la maladie. "Je pense que tout le
monde l'a attrapé à la maison, et que le bébé était positif parce que
j'étais enceinte", a t-elle précisé. Aujourd'hui, le bébé se porte bien.
Il ne présente en effet
aucune séquelle neurologique. Daryo est donc rentré avec sa
mère à son domicile.
Les symptômes du Covid sont-ils différents chez les hommes et les femmes,
jeunes ou vieux ?
Selon différentes études, les symptômes du Covid-19 peuvent
différencier en fonction de l'âge et du sexe.
Les symptômes du Covid-19 chez les jeunes : Les patients les plus jeunes présentent des symptômes liés à des
troubles ORL et des problèmes digestifs. A l'inverse, chez les personnes les
plus âgées, ce sont plutôt des symptômes de fatigue, de fièvre et de perte
d'appétit.
Les symptômes du coronavirus chez les femmes : Au-delà de la différence de génération, le sexe peut également
provoquer des symptômes différenciés. Selon une étude du Journal of Internal Medecine, publiée en avril et mise à jour en septembre, les
hommes souffriraient plus fréquemment de toux et de fièvre alors que chez les
femmes, la perte de l'odorat, les maux de tête, l'obstruction nasale et la
fatigue seraient plus fréquents.
Le débat sur l'immunité a aussi été examiné en Alsace. Une étude a été
menée par des équipes du CHU de Strasbourg et de l'Institut de Virologie sur
308 membres du personnel hospitalier, qui ont souffert de signes légers de
la maladie. Cette étude a permis d'établir que 84% des patients suivis avaient
des anticorps neutralisants jusqu'à six mois après la contamination. Les
résultats de cette recherche ont attesté que le taux d'anticorps baisse plus
rapidement chez les hommes que chez les femmes. En d'autres termes, la gente
féminine serait plus encline à posséder une immunité plus longue ! La
directrice de l'Institut de Virologie de Strasbourg, Samira Fafi-Kremer, a
donné des indications sur cette différence : "Pour
l'instant, on ne sait pas vraiment pourquoi, il se trouve que plusieurs
réponses immunitaires au virus se trouvent dans le chromosome X, or la femme en
possède deux. Il y a peut-être aussi une explication hormonale, l'oestrogène
joue peut-être un rôle".
Des cas particuliers existent également chez les hommes de plus de
50 ans, ou ayant un indice de masse corporelle supérieur à 25. La
présence d'anticorps dans leur corps est plus élevée un mois après la
manifestation des premiers signes du Covid-19, comparé aux autres personnes
testées. "C'est finalement assez logique puisque ces personnes sont les
plus à risques, développent les formes les plus graves de la maladie et donc le
plus d'anticorps pour lutter contre ce virus", a détaillé Samira
Fafi-Kremer. Trois à six mois après l'apparition de symptômes, des anticorps
sont toujours présents chez les individus les plus à risques à hauteur cette
fois de 99%. La directrice de l'Institut de Virologie de Strasbourg a précisé
que ces données sont primordiales pour la vaccination : "De
réaliser que les femmes gardent une immunité plus longtemps peut permettre
d'adapter la vaccination, réfléchir à quel dosage, à quelle périodicité en
fonction de si on est une femme ou un homme".
Quelle est la durée des symptômes du coronavirus ?
Selon les différentes données et études, la durée de l'incubation pour le
Covid-19 est en moyenne de 5 jours et les symptômes doivent durer de 10 à
15 jours sauf pour les cas graves nécessitant une hospitalisation ou un passage
en réanimation. Directrice de recherche Inserm au sein de l'Institut
Pierre Louis d'épidémiologie et de santé publique (Inserm / Sorbonne
Université), Vittoria Colizza a analysé l'apparition et la durée
des symptômes du Covid pour le site spécialisé The Conversation fin
août : "Pendant les trois premiers jours, la personne n'est pas
encore contagieuse. Elle le devient dans un second temps, durant les deux
derniers jours, qui constituent la phase pré-symptomatique. Comme son nom
l'indique, celle-ci précède l'apparition des symptômes. Durant ce dernier laps
de temps, la personne infectée diffuse le virus autour d'elle", écrit la
chercheuse.
"On sait qu'une personne malade peut demeurer positive à un test
plusieurs semaines après le début des symptômes, mais on a désormais tendance à
penser qu'elle n'est pas contagieuse aussi longtemps. Les tests RT-PCR, très
sensibles, détecteraient des restes du virus encore présents dans l'organisme,
mais il ne serait plus infectieux. C'est pourquoi l'OMS estime qu'on peut
autoriser les malades confirmés à quitter l'isolement à peu près
2 semaines après le démarrage des symptômes."
Des symptômes qui persistent
Le 22 juin dernier, l'OMS a reconnu que "certaines personnes ont
des symptômes persistants, comme une toux sèche au long cours, de la fatigue ou
le souffle court en montant des marches." En France, selon les estimations
livrées à l'AFP par Benjamin Davido, infectiologue à l'hôpital
Raymond-Poincaré de Garches (92), 5 à 10% des malades pourraient être dans
cette situation. Selon certaines études comme dans la revue JAMA en juillet ou encore Les Centres de contrôle et de prévention des maladies, ce sont des déréglements immunitaires provoqués par le
Covid qui sont en cause. Parmi les symptômes persistants les plus communs, on
trouve les douleurs thoraciques, des essoufflements,
une fatigue, des courbatures, des maux de tête... Pour
pallier ces symptômes, Nicolas Barizien, chef du service de rééducation
fonctionnelle à l'hôpital Foch de Suresnes a mis en place "Réhab-Covid",
programme de rééducation après l'infection. "La première chose qu'on fait
c'est de vérifier qu'ils ne font pas une rechute ou qu'ils n'ont pas de
cicatrice pulmonaire de leur Covid et la plupart du temps ils vont bien",
a précisé le spécialiste. D'après lui, "la machine est déréglée,
c'est pour cela que c'est beaucoup de rééducation, respiratoire et musculaire
pour re-régler l'ensemble des fonctions cardio."
Quels sont les symptômes du "Covid long" ?
Vous souffrez peut-être de la toux, de la fièvre, ou encore de maux de
gorge. Ces symptômes fréquents sont synonymes de virus classiques de la
période hivernale comme la grippe. Désormais, il est difficile de ne pas songer
au Covid-19 lorsque certains de ces signes se manifestent. Certains symptômes
persistent dans le temps chez 5 à 10% des malades. C'est notamment le
cas des douleurs thoraciques, de la fatigue, des courbatures... Ces signes
sont déjà reconnus comme des symptômes associés au "Covid long".
Les Centres américains pour le contrôle et la prévention (CDC) ont également officiellement
distingués trois nouveaux signes du coronavirus, caractéristiques du
"Covid long", le 13 novembre. Tout d'abord, il y a le
"brain fog", qui signifie littéralement "brouillard
cérébral". En d'autres termes, ce signe est synonyme de "difficultés
de réflexion et de concentration". Une patiente australienne de
36 ans avait expliqué au Guardian qu'elle
ne pouvait pas travailler plus d'une à deux heures par jour. "Même aller
faire des courses devient compliqué" avait-elle ajouté. Une étude
française publiée en août sur le site de la National Library of Medicine, avait fait un constat sur ce sujet. Sur un échantillon
de 120 patients atteints du coronavirus, 55% d'entre eux souffraient de la
fatigue, 34% de la perte de mémoire et 30,8% de troubles du sommeil. Les
difficultés pour se concentrer concernaient 28% des individus.
Le deuxième symptôme relevé par les CDC est la dépression. Selon une étude
de The Lancet Psychiatry publiée
le 9 novembre, près de 20% des anciens malades développerait des
symptômes liés à la dépression et l'anxiété entre 14 et 90 jours
après leur infection. Ce rapport de recherches indiquent que les données de
santé de 69 millions d'individus ont été utilisées. Le troisième signe
ajouté par les CDC est les palpitations cardiaques. Les Centres ont aussi
appelé ce dernier sous la forme de "symptôme du coeur qui bat".
Que faire en cas de symptômes ?
Il est parfois délicat de savoir comment réagir face à des symptômes
évocateurs du Covid-19. Dès qu'un symptôme du coronavirus apparaît, il est
indispensable d'éviter tout contact avec d'autres personnes et d'appeler un
médecin ou de se rendre dans un centre. Il est également possible
d'effectuer un test Covid dans les différents centres de dépistages
disponibles. En cas de symptômes graves, notamment les difficultés
respiratoires, il est impératif de contacter le SAMU (15), ou d'envoyer un
message au 114 pour les sourds et malentendants. Il est conseillé de
contacter son médecin ou un établissement de santé avant de s'y rendre.
Pour pallier certaines interrogations, le Gouvernement a mis en
ligne un questionnaire pour
orienter au mieux les malades potentiels. Avec le même objectif de
rassurer les malades, l'Agence national du médicament (ANSM) a de son côté mis
en ligne un questionnaire simple
qui permet de connaître les effets d'un traitement sur le virus. La plateforme
AlloCovid, lancée fin avril, est un outil qui permet d'aiguiller les malades.
Disponible par téléphone, au 0 806 800 540 (prix d'un appel
local), ce service ne nécessite pas de smartphone ou d'une connexion internet.
Un bot téléphonique vous pose une série de questions, souvent fermées, sur
votre état général.
Quand et comment se faire tester pour le Covid-19 ?
Que faire en cas de symptômes ?
Le ministère des Solidarités et de la Santé enjoint les Français
présentant des symptômes du Covid-19 à "agir". En cas de
symptômes, même faibles, les bonnes démarches, listées sur le site Ameli, de
l'Assurance maladie, sont les suivantes :
- s'isoler
sans délai,
- maintenir
à distance les personnes, y compris celles de son entourage,
- porter
un masque en cas de sortie,
- contacter
son médecin traitant ou, en son absence, un autre médecin de ville (ne pas
se rendre directement chez le médecin, ni aux urgences de l'hôpital). Si
l'on n'a pas de médecin traitant, on peut appeler le
09 72 72 99 09 (service gratuit + prix de
l'appel, ouvert 7 jours sur 7, de 8 h à 19 h) pour être
orienté vers un médecin généraliste volontaire pour recevoir, pendant la
période de l'épidémie, des patients potentiellement atteints du
Covid-19 n'appartenant pas à sa patientèle habituelle. Durant cette
période d'épidémie, le recours à la téléconsultation d'un professionnel de
santé est encouragé et facilité. Le médecin prescrira un test RT-PCR (pris
en charge à 100 % par l'Assurance Maladie), remettra ou prescrira des
masques chirurgicaux et détaillera les consignes d'isolement,
- réaliser
le test RT-PCR (pris en charge à 100 % par l'Assurance Maladie, avec
ou sans ordonnance) le plus rapidement possible dans le laboratoire
spécialisé le plus proche (tout savoir sur les test Covid),
- lister
les personnes de son entourage familial, amical, professionnel avec qui on
a été en contact rapproché sans masque (personnes sous le même toit,
collègues partageant le même bureau …) 2 jours avant le début des
signes de la maladie jusqu'à la mise en isolement. Les coordonnées de ces
personnes seront recueillies par le médecin et par les équipes sanitaires
de l'Assurance Maladie, qui contacteront systématiquement ces "
personnes contact ".
Il est aussi préférable de se faire dépister si vous avez croisé la route
d'une personne porteuse du virus, pendant au moins quinze minutes. Le
11 septembre, le Premier ministre Jean Castex a indiqué que des créneaux
et des lieux de tests seraient réservés à trois populations prioritaires : les
personnes ressentant des symptômes, les cas contact et les soignants.
Quand appeler le 15 ? Le site du ministère des Solidarités et
de la Santé précise qu'en cas d'aggravation des symptômes, "avec des
difficultés respiratoires et signes d'étouffement" (manque de souffle au
moindre effort ou lors de la prise de parole), [il faut appeler] le SAMU
(15) ou [envoyer] un message au numéro d'urgence pour les sourds et malentendants
(114)".
Que faire après le test ? Après le test de dépistage au
Covid, isolez-vous chez vous en attendant de recevoir les résultats, pour
éviter de potentiellement infecter d'autres personnes. En cas de contamination
avérée, vous devez rester à votre domicile ou à l'hôtel si vous n'êtes pas
proche de chez vous. Pour les personnes testées positives au #Coronavirus, et
celles avec lesquelles elles ont été en contact, la durée d'isolement est
réduite à 7 jours. Plus d'informations : 0 800 130 000
Quels types de tests ? Plusieurs types de tests relatifs au
SARS-CoV-2 sont actuellement disponibles en France : tests virologiques
RT-PCR, tests sérologiques ELISA, TDR, TROD, ou autotests. Aucun
n'est efficace à cent pour cent mais leur utilisation est complémentaire.
Cependant, seuls les tests RT-PCR qui sont des tests virologiques, offrent
la capacité d'établir le diagnostic de la maladie et ils sont proposés en
centre hospitalier universitaire (CHU) et en laboratoires de ville. "Les
tests sérologiques, en complément des tests RT-PCR, peuvent permettre de
répondre à la question "suis-je ou ai-je été malade de
la Covid-19 ?". En revanche, ils ne permettent pas de répondre
aux questions " suis-je contagieux ?", ou "suis-je
protégé contre la Covid-19 ?"", explique la Haute autorité
de Santé dans un communiqué diffusé le 2 mai.
Le coronavirus entraîne-t-il des troubles rénaux ?
Le nouveau coronavirus peut affecter les reins. Alan Kliger,
néphrologue à la Yale School of Medicine, a chiffré dans le Washington Post :
"Près de la moitié des personnes hospitalisées en raison du
covid-19 ont du sang ou des protéines dans leur urine." Plus
alarmant, une enquête rapportée par le journal début avril estime entre
14 à 30% la part des patients en soins intensifs à New-York et à Wuhan
(Chine) qui avaient perdu leur fonction rénale et nécessité une dialyse à
l'époque. Les individus atteints de maladies rénales sont plus sujets à ces
aggravations. Ils présentent souvent des problèmes de diabète, d'hypertension
ou des maladies cardiovasculaires. Pourtant, le Dr Brad Rovin, directeur du
département de néphrologie à l'université d'État de l'Ohio, a notifié à RFI que "de
nombreux cas qui n'avaient jamais eu de maladie du rein avant, développent de
graves lésions rénales." Il a expliqué : "En fonction de la
gravité et de la durée de l'infection pendant leur combat contre
le Covid-19, ces patients peuvent développer une insuffisance rénale
chronique." Le Dr Brad Rovin a souligné : "Je pense que nous
verrons les conséquences de cette maladie dans les services de néphrologie sur
le long terme."
Le coronavirus entraîne-t-il des troubles neurologiques ?
Certains patients atteints par le Covid-19 présentent des
troubles neurologiques. Une étude publiée en avril dans la revue de l'Association de médecine américaine (Jama) indiquait que sur 214 patients chinois,
36% présentaient des symptômes neurologiques, allant de la perte d'odorat à des
douleurs nerveuses, et jusqu'à des crises convulsives et des accidents
vasculaires cérébraux. Si ces phénomènes sont parfois dues au manque d'oxygène
dans le sang, certains professionnels de santé ont très vite évoqué d'autres
hypothèses, comme une réponse immunitaire anormale — un "orage de
cytokine" — qui provoquerait une inflammation au cerveau appelée
encéphalite auto-immune, ou une encéphalite virale.
Mais une étude récente, dirigée par Akiko Iwasaki, immunologue de
l'université de Yale, et publiée en septembre a
confirmé que les troubles neurologiques pouvaient être liés à la capacité
du coronavirus de pénétrer le cerveau. "Des preuves de la capacité
neuroinvasive du SRAS-CoV2, et une conséquence inattendue de l'infection
directe des neurones par le SRAS-CoV-2", ont été démontrées. "Lors de
l'autopsie du cerveau de patients décédés des suites de la Covid-19, nous
détectons le SRAS-CoV-2 dans les neurones corticaux, et notons les
caractéristiques pathologiques associées à l'infection avec un minimum
d'infiltrats de cellules immunitaires", détaillent les chercheurs. Le
virus de la maladie Covid-19 est donc bien capable d'envahir le cerveau et
de s'y dupliquer.
Par ailleurs, des médecins américains ont constaté une augmentation
des accidents vasculaires cérébraux (AVC) chez des patients
Covid jeunes et d'âge moyen. Dans le Washington Post,
Pascal Jabbour, neurochirurgien à l'hôpital Thomas Jefferson, a déclaré que de
nombreux cas présentaient des caractéristiques inhabituelles. Généralement les
caillots apparaissent dans les artères qui transportent le sang loin du cœur.
Or, chez les malades du Covid-19, les caillots se forment également dans
les veines et sont plus difficiles à traiter. Sherry H-Y Chou, neurologue à
l'hôpital universitaire de Pittsburgh, a émis l'hypothèse que ces affections
seraient conséquentes à "un tir ami", c'est-à-dire à une réponse
immunitaire disproportionnée. Si vous constatez des symptômes d'un AVC
(étourdissements ; engourdissement et affaissement d'une partie du visage, d'un
bras, d'une jambe ou d'une partie du corps ; problèmes d'élocutions...)
contactez le 15 au plus vite.
Le Covid peut-il provoquer une perte de cheveux ?
Le coronavirus pourrait provoquer une perte de cheveux sur certaines
personnes qui ont été positives au Covid-19. Selon une étude publiée en août
par la chercheuse et professeure Natalie Lambert de l'Université de médecine de l'Indiana, ce symptôme est apparu à plusieurs reprises. Sur
les 1 567 répondants, 423 attestent de ces chutes, soit environ
27% des sujets. Une des participantes de l'étude a expliqué qu'elle
avait perdu 75% de sa masse capillaire après avoir contracté la maladie. Ceci
viendrait de l'effluvium télogène, un dérèglement capillaire à l'origine d'une perte
de cheveux importante ou localisée, généralement causée par le stress.
Selon le Dr Esther Freeman, chercheuse à l'American Academy of
Dermatology, la perte de
cheveux commence à se voir dans les trois mois suivant le stress.
Les symptômes oculaires
Les symptômes du Covid-19 sont similaires à ceux d'autres maladies
infectieuses typiques de la saison hivernale : toux, fièvre,
courbatures... Certaines personnes peuvent également être
victimes de difficultés respiratoires. Au fil de l'année, divers
signes du SARS-CoV-2 ont été découverts par les médecins et les
scientifiques. Les recherches continuent toujours en cette fin d'année, et
permettent de mettre en lumière d'autres symptômes. Une étude publiée en
novembre 2020 dans la revue médicale BMJ Open a
établi que les yeux irrités constituent un signe du coronavirus.
Un questionnaire en ligne a été mis à la disposition de personnes atteintes
par le Covid-19. Une vérification des signes des participants, de
leur fréquence et de leur durée, a été faite. Les symptômes oculaires
des malades s'étant manifestés avant leur infection ont été comparés avec
ceux pendant qu'ils étaient atteints par le coronavirus. Sur les
83 participants de l'étude, 66% ont souffert de la toux sèche, 76% de la
fièvre, 90% de la fatigue et 70% de l'agueusie et de l'anosmie. En ce qui
concerne les signes oculaires, les trois symptômes les plus courants chez les
participants de cette recherche étaient la photophobie, qui est une grande
sensibilité à la lumière (18%), les yeux irrités (16%) ainsi que les yeux qui
piquent (17%). Les auteurs de cette étude ont expliqué que "la fréquence
des yeux irrités était significativement plus élevée pendant l'état
Covid-19 (16%), par rapport à l'état pré-Covid (5%)". Aucune
différence entre les hommes et les femmes ont été relevées. Les scientifiques
ont ajouté que "81% des participants ont indiqué être victimes de
symptômes oculaires dans les deux semaines suivant les autres symptômes du
coronavirus". 80% ont également déclaré que ces derniers duraient moins de
deux semaines.
Malades asymptomatiques
Certains symptômes du coronavirus sont identiques à ceux de maladies
hivernales comme le rhume ou la grippe : la fièvre, la toux, le nez qui
coule… Cette similarité crée la confusion pour différencier les maux. Pourtant,
la manifestation de symptômes chez des personnes atteintes par le
Covid-19 ne serait pas si fréquente. Selon une étude réalisée par des chercheurs de l'University
College de Londres (UCL), 86% des
résidents au Royaume-Uni testés positifs sont asymptomatiques. Ce n'est rien de
dire que cette forte proportion de personnes asymptomatiques pose de nouvelles
questions, puisque le coronavirus deviendrait plus difficile à identifier
au sein de la population. Sur 36 061 individus testés,
115 d'entre eux étaient positifs. Parmi ces 115 personnes,
16 présentaient des symptômes ce qui représente une donnée de 13,9%. Les
99 autres se sont signalées asymptomatiques, soit 86,1% des cas positifs.
Cette statistique est largement supérieure à celles publiées en
juin 2020 Outre-Atlantique, dans le journal Annals of Internal Medecine.
L'étude américaine avait détaillé que 30 à 45% de la population touchée
par le virus était asymptomatique. D'après les scientifiques, il s'agissait
d'une "estimation prudente" puisque certaines personnes sans
symptômes pouvaient en développer dans les jours qui suivaient le test. Les
chercheurs de l'étude britannique mettent cependant en perspective leurs
propos : "La prévalence des cas asymptomatiques varie
considérablement, probablement en raison de l'échantillonnage et des paramètres
de l'étude. […] Les données de surveillances recueillies par l'étude
proviennent de foyers privés anglais, et excluent les personnes vivant dans les
établissements de soin, les établissements communautaires et les
hôpitaux."
Quelles sont les séquelles du coronavirus ?
Le coronavirus peut entraîner différents niveaux de séquelles. Xavier
Lescure, professeur et infectiologue à l'hôpital Bichat à Paris, a expliqué
sur FranceInfo :
"On ne pense pas qu'il y ait des séquelles pour les personnes qui ont eu
de faibles symptômes". En revanche, chez les patients lourdement atteints,
les conséquences seront indélébiles. Les poumons sont les premiers organes
affectés. Une vidéo 3D (réalisée
par des chercheurs de l'hôpital universitaire George Washington aux Etats-Unis)
révèle que le tissu pulmonaire est très largement endommagé chez les patients
sévèrement atteint. Keith Mortman, chef du service de chirurgie thoracique, a
théorisé : "Quand cette inflammation se réduit, elle laisse des
cicatrices sur les poumons et crée des dégâts à long terme. Cela peut détériorer
les capacités respiratoires d'un patient dans le futur." Les autopsies
confirment que les patients grièvement touchés développent des fibroses
pulmonaires. Xavier Lescure a expliqué : "On voit que les personnes
qui décèdent ont de grosses lésions liées à des inflammations
pulmonaires."
Depuis l'été 2020, plusieurs médecins en France et à l'étranger
s'inquiètent également des séquelles somatiques ou psychologiques
qui émergent plusieurs mois après le début de la pandémie dans plusieurs pays
du monde. Ces dernières ne sont pas encore totalement documentées.
Le coronavirus chez les animaux
Le coronavirus s'attaque également aux animaux. Des chercheurs de l'Université de Lettonie des sciences et technologies de la
vie (LLU) ont mené une étude auprès
de 130 chats. Ces derniers sont issus de refuges et de foyers où les
habitants ont été infectés par le Covid-19. Les scientifiques ont fait des
prélèvements de sang afin de détecter des anticorps, pris des échantillons de
selles, et effectué des frottis dans la gorge. "Les premières
découvertes sont que plusieurs chats ont développé des anticorps contre l'agent
Covid-19", a expliqué le Dr. Gundega Mūrniece, membre de la Faculté de
Médecine Vétérinaire de la LLU. Le Dr. Mūrniece a ajouté : "La
présence d'anticorps démontrent le fait que le chat est susceptible d'avoir eu
le Covid-19." La différence entre les êtres humains et les chats
concerne la durée des symptômes. Chez les Hommes, les signes du coronavirus se
manifestent pendant cinq à dix jours en moyenne, alors que les petits félins
subissent les symptômes durant peu de temps. Le doyen de la Faculté de Médecine
Vétérinaire de la LLU, le professeur Kaspars Kovaļenko, a indiqué que
l'infection est "spontanément résolutive". En d'autres termes, cela
signifie qu'elle guérit rapidement sans traitement. Le Dr. Kovaļenko a détaillé
que "pendant deux ou trois jours le chat présente des
signes cliniques". L'animal se rétablit ensuite assez rapidement. Les
chats sont plus résistants que les humains en raison de leur immunité naturelle
ainsi que d'autres facteurs génétiques selon le professeur.