Kevin Carter: Voyage au bout de l'enfer
Autopsie d'un suicide
Kevin Carter (1960 - 1994)
Ce 27 juillet 1994, seul dans ta voiture et au milieu du désert, ta décision était faite.
Sitôt écrit ce dernier mot à laisser aux Absents, tu romprais les amarres. Tu partirais.
Cette fois-ci pour un aller simple, sans le téléobjectif ni le moindre effet encombrant. Ni parafe autorisant mission ni cartes, boussole et les appréhensions de te fourvoyer à nouveau dans le chemin de l'enfer.
Tu partirais vers un monde que ta conscience, et seule ta conscience, permettait d’appréhender comme étant salutaire. Abstrait du mal enduré, intenable, mettant un terme à ton ordalie, à l’inconfort de cette situation où tu perdais certitudes et repères. Et quoiqu’il en soit, un monde qui serait sans faim. Ni fin. Ni guerres.
La mort a dû te fasciner depuis longtemps. Sourdement, sans que tu aies pu le soupçonner.
Tu la côtoyais de si près partout où tu te déplaçais pour en « voler » des images. De Johannesburg à Darfour, dans les ghettos, sur les chemins de l’exode et des errances, dans l’enfer des haines ethniques et des guerres, la fumée et le feu des bûchers, sur les charniers comme dans la solitude et la détresses des faméliques devenus tes familiers. Mais aussi, et peut-être plus qu’ailleurs, dans des contrées apparemment moins sauvages, plus humanisées, apparemment. Dans l’indifférence de ceux qui voient et laissent faire, ceux qui savent et haussent les épaules, ceux qui ne voient plus et ne voudraient plus rien voir, ceux qui vous diraient, citant le bon sens de l’absurde : « Est-ce que l’Humanité était au programme de la création» ?
Au fil de tes obligations professionnelles, lesquelles aussi étaient des moments d'escapade vers l'enfer des uns et des autres, par giclées de caméra-mitrailleuse focalisée sur l'inhumain, l'atroce,
Tu la côtoyais de si près partout où tu te déplaçais pour en « voler » des images. De Johannesburg à Darfour, dans les ghettos, sur les chemins de l’exode et des errances, dans l’enfer des haines ethniques et des guerres, la fumée et le feu des bûchers, sur les charniers comme dans la solitude et la détresses des faméliques devenus tes familiers. Mais aussi, et peut-être plus qu’ailleurs, dans des contrées apparemment moins sauvages, plus humanisées, apparemment. Dans l’indifférence de ceux qui voient et laissent faire, ceux qui savent et haussent les épaules, ceux qui ne voient plus et ne voudraient plus rien voir, ceux qui vous diraient, citant le bon sens de l’absurde : « Est-ce que l’Humanité était au programme de la création» ?
Au fil de tes obligations professionnelles, lesquelles aussi étaient des moments d'escapade vers l'enfer des uns et des autres, par giclées de caméra-mitrailleuse focalisée sur l'inhumain, l'atroce,
les horreurs inédites, ta caméra qui raccompagnait tantôt, et tantôt achevait, t'avait permis d'avoir un certain avant-goût de la mort. C’était à la fois âcre et titillant.
Il te fallait maintenant vider d'un trait la dernière coupe pour basculer instantanément, une fois pour toutes, dans la certitude. Tu ne seras plus.
Tant d'images interposées entre les laissés-pour-compte et les Absents, surtout celles qui restent en travers des cils et du gosier t'avaient viscéralement marqué.
Et dans le dédale du doute, quand des doigts s'étaient élevés pour vouer au pilori certains "tricheurs de l'humanitaire", même s'il était injuste de te sentir viscéralement concerné, à tant valser entre ces deux mondes, celui des voyeurs et celui du militant, tu aurais préféré battre en retraite, laissant à nu le militant et accourant au secours du voyeur.
Mais quoiqu'on eût pu dire, Kevin, tu étais surtout d'un autre monde et d'une cause inaltérable.
Aux côtés des laissés-pour-compte, les sous-humains, ceux qui sont livrés à la plus haute des solitudes, les élus de toutes les misères, et dont bon nombre, à la faveur de notre absence et nos bons alibis, ne mettent pas beaucoup de temps pour
Il te fallait maintenant vider d'un trait la dernière coupe pour basculer instantanément, une fois pour toutes, dans la certitude. Tu ne seras plus.
Tant d'images interposées entre les laissés-pour-compte et les Absents, surtout celles qui restent en travers des cils et du gosier t'avaient viscéralement marqué.
Et dans le dédale du doute, quand des doigts s'étaient élevés pour vouer au pilori certains "tricheurs de l'humanitaire", même s'il était injuste de te sentir viscéralement concerné, à tant valser entre ces deux mondes, celui des voyeurs et celui du militant, tu aurais préféré battre en retraite, laissant à nu le militant et accourant au secours du voyeur.
Mais quoiqu'on eût pu dire, Kevin, tu étais surtout d'un autre monde et d'une cause inaltérable.
Aux côtés des laissés-pour-compte, les sous-humains, ceux qui sont livrés à la plus haute des solitudes, les élus de toutes les misères, et dont bon nombre, à la faveur de notre absence et nos bons alibis, ne mettent pas beaucoup de temps pour
s'en délivrer. Tous ceux que tu as pu raccompagner, dans tel ou tel instantanés de leur lente ou brève agonie, tous ceux que tu as pu saisir dans tel ou tel traquenard du photographe ou de leurs bourreaux, tous ceux avec qui tu as erré à la recherche d'une goutte d'eau ou de quelque racine à se mettre sous la dent, ne t'avaient jamais quitté.
Et bien davantage ceux qui auraient pu te reprocher un certain zèle de professionnel. De les serrer de si près, les tiens, de te battre pied à pied avec les vautours autour, ils en seraient arrivés à confondre charognard et photographe. C'était en tous cas la sentence de certains juges, dont le plus implacable n'aurait été autre que toi-même, quand il a fallu comparaître devant ce tribunal d'inquisition. Celui des autres et celui de soi. Et tu avais beau plaider pro domo la belle cause, juge et partie que tu étais, tu ne pouvais disculper le photographe, le reléguant sans appel au banc des charognards.
Et bien davantage ceux qui auraient pu te reprocher un certain zèle de professionnel. De les serrer de si près, les tiens, de te battre pied à pied avec les vautours autour, ils en seraient arrivés à confondre charognard et photographe. C'était en tous cas la sentence de certains juges, dont le plus implacable n'aurait été autre que toi-même, quand il a fallu comparaître devant ce tribunal d'inquisition. Celui des autres et celui de soi. Et tu avais beau plaider pro domo la belle cause, juge et partie que tu étais, tu ne pouvais disculper le photographe, le reléguant sans appel au banc des charognards.
Oh! qu'importe! les laissés-pour-compte seraient dédommagés d'une gloire posthume assurée. Et qui mieux, inespérée. Et puis il fallait songer aussi au pain des vivants. Les tirages qui peinent, les caissettes à renflouer, la courbe des invendus . Sans cette manne des guerres salutaires et les non moins salutaires famines, en Afrique et ailleurs, l'ailleurs et l'Afrique ce serait nous en place qui l'offririons.
Cela, en appui du jugement que tu prononçais contre toi-même, était le verdict de ceux qui dénonçaient l'affairisme de l'humanitaire. La photo choc ne rapporte rien à ceux qui crèvent et ceux qui sont appelés à crever. A l'audimat des grands médias par contre, oui. Au tirage des feuilles de choux à sensations, aux caisses des rentiers de l'info qu'il faut constamment renflouer, aux frissons des résidents et présidents des Circus Maximus dans la société du spectacle et des loisirs, oui. Et au delà de toutes les estimations.
Mais, va quand même, Kevin!
Tout cela est loin derrière toi maintenant. Car à l'heure où tu as fini ce mot d'adieu, il ne te reste plus qu'à franchir le dernier pas. Avec un peu chance, écris-tu, tu pourrais retrouver Ken.
Ken. Tué d’un feu ami, nous dit-on, dans une localité de la banlieue de Johannesburg.
Était-ce vraiment lui, parti trois mois plus tôt, qui t'aurait télégraphié telle invitation? Il n'était
Cela, en appui du jugement que tu prononçais contre toi-même, était le verdict de ceux qui dénonçaient l'affairisme de l'humanitaire. La photo choc ne rapporte rien à ceux qui crèvent et ceux qui sont appelés à crever. A l'audimat des grands médias par contre, oui. Au tirage des feuilles de choux à sensations, aux caisses des rentiers de l'info qu'il faut constamment renflouer, aux frissons des résidents et présidents des Circus Maximus dans la société du spectacle et des loisirs, oui. Et au delà de toutes les estimations.
Mais, va quand même, Kevin!
Tout cela est loin derrière toi maintenant. Car à l'heure où tu as fini ce mot d'adieu, il ne te reste plus qu'à franchir le dernier pas. Avec un peu chance, écris-tu, tu pourrais retrouver Ken.
Ken. Tué d’un feu ami, nous dit-on, dans une localité de la banlieue de Johannesburg.
Était-ce vraiment lui, parti trois mois plus tôt, qui t'aurait télégraphié telle invitation? Il n'était
pas engoué pour son voyage ni le moindrement pressé de partir. Mais sans trop savoir comment on lui avait offert son aller simple. Et du coup, sans prévenir ni faire d'adieux, il t'avait laissé seul au désert. "Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé !" Ce matin encore, tout autour de toi le désert en résonnait.
Mais même si cela n'annulera pas ce qui est de longue date accompli et scellé, tu avais tort de penser seulement à Ken. Tu n'aurais pas dû te plier à sa voix, aussi irréfragable fût son appel. Tu as fait beaucoup de peines aux amis que tu ne soupçonnais pas, plus nombreux de part le monde, désormais un peu plus esseulés après toi.
Mais va quand même. Les dés comme le mektoub sont scellés. Et la messe est dite.
Et puis Ken n'aurait été qu'une voix. Celle du ténor peut-être, mais juste une voix qui ne couvrirait ni n'éclipserait le chœur. Outre le juge que tu t'étais érigé de toi-même pour prononcer la sentence d'un cas de conscience, et rangé à côté d'autres inquisiteurs ingérant le poison de ta consécration, jugée imméritée, il y avait aussi la traîtrise des frères de sang, la boue venant de journaux saintes-nitouches, les uns et les autres te balançant ainsi dans leur sac à ordures, pour te raffermir encore dans ton ultime choix.
Peu importe! Magnanime, sans rancune aucune, dans cet ultime choix tu leur offrirais sous peu ton propre cadavre qu'ils dépèceraient des jours et des semaines durant.
Mais même si cela n'annulera pas ce qui est de longue date accompli et scellé, tu avais tort de penser seulement à Ken. Tu n'aurais pas dû te plier à sa voix, aussi irréfragable fût son appel. Tu as fait beaucoup de peines aux amis que tu ne soupçonnais pas, plus nombreux de part le monde, désormais un peu plus esseulés après toi.
Mais va quand même. Les dés comme le mektoub sont scellés. Et la messe est dite.
Et puis Ken n'aurait été qu'une voix. Celle du ténor peut-être, mais juste une voix qui ne couvrirait ni n'éclipserait le chœur. Outre le juge que tu t'étais érigé de toi-même pour prononcer la sentence d'un cas de conscience, et rangé à côté d'autres inquisiteurs ingérant le poison de ta consécration, jugée imméritée, il y avait aussi la traîtrise des frères de sang, la boue venant de journaux saintes-nitouches, les uns et les autres te balançant ainsi dans leur sac à ordures, pour te raffermir encore dans ton ultime choix.
Peu importe! Magnanime, sans rancune aucune, dans cet ultime choix tu leur offrirais sous peu ton propre cadavre qu'ils dépèceraient des jours et des semaines durant.
Il y avait aussi le chœur des revenants.
Ceux qui te harcelaient à des heures indues, alors que tu tentais de chercher dans le sommeil un abri. Ceux-là même que tu raccompagnais, qui ne demandaient plus rien à personne, ni pitié ni assistance, rien de rien, si ce n'est le droit de mourir au moins comme les hommes, seuls ou avec les leurs, mais dignement.
Qui d'eux tous t'aurait le mieux subjugué?
Ce ver nu et gringalet qui mourait d'inanition, d'aucuns
Ceux qui te harcelaient à des heures indues, alors que tu tentais de chercher dans le sommeil un abri. Ceux-là même que tu raccompagnais, qui ne demandaient plus rien à personne, ni pitié ni assistance, rien de rien, si ce n'est le droit de mourir au moins comme les hommes, seuls ou avec les leurs, mais dignement.
Qui d'eux tous t'aurait le mieux subjugué?
Ce ver nu et gringalet qui mourait d'inanition, d'aucuns
liraient une autre appétence, et cherchait un semblant de salut à boire à même la vache l'urine apaisant sa soif? Ce damné qu'on brûlait sur le bûcher de la haine ethnique et qui, enchaîné ou anesthésié par le supplice flambait vaillamment et fumait? Cet
enfant qui rampait à quatre pattes derrière l' âme secourable escomptée et ne cessait d'espérer quand bien même le secours indifférent hâtait ses pas loin devant lui? Ces squelettes qui conservaient encore une mince bande de peau adhésive, recroquevillés sur eux, incapables même de chasser les mouches qui trouvaient dans ces intouchables une manne pour se nourrir? Cet enfant dégarni, sans fesses, pas même une, juste une mince planche à la verticale dressée sur deux dents de fourche pointues, dont le dos strié par les côtes saillantes ressemble, et c'est peu dire, au cliché d'une radioscopie, et qui peinait à supporter entre les épaules sa lourde tête?
Ou fût-ce le corbeau maudit que tu n'aurais vu qu'aviné, étourdi?
La cerise sur le gâteau, qui t'a valu la gloire, la consécration? L'oiseau de malheur venu posant pour l'immortalité de cette image, sans oublier de demander à bon droit qu'on lui cède sa basse venaison, entamant pour le délire des sens et la fin de la faim son compte à rebours. Et, indulgent, t'offrant si gracieusement la belle part du cadavre?
Non, c'était elle qui t'aurait appelé.
Cette enfant qui n'en pouvait plus, à tant l'attendre la fin, et qui chavirait, ivre de lassitude, le visage contre la terre qui ne s'ouvrirait pas pour l'accueillir.
Si l'on en juge par l'aplomb du charognard à l'affût.
Allez, va quand même, Kevin.
Loin de ton téléobjectif mais à tes côtés quand même, plus jamais ils ne verront l'enfer ces anges que tu as rejoints là-haut.
Voici ce qu'on peut lire sur les carnets laissés par le photographe au sujet de la fillette et du corbeau: "à environ 300 mètres du centre d'Ayod, j'ai croisé une toute petite fille au bord de l'inanition qui tentait d'atteindre le centre d'alimentation. Elle était si faible qu'elle ne pouvait faire plus d'un ou deux pas à la fois, retombant régulièrement sur son derrière, cherchant désespérément à se protéger du soleil brûlant en se couvrant la tête de ses mains squelettiques. Puis elle se remettait péniblement sur ses pieds pour une nouvelle tentative, gémissant doucement de sa petite voix aiguë.
Bouleversé, je me retranchai une fois de plus derrière la mécanique de mon travail, photographiant ses mouvements douloureux. Soudain la petite bascula en avant, son visage plaqué dans la poussière. Mon champ de vision étant limité à celui de mon téléobjectif, je n'ai pas tout de suite remarqué le vol des vautours qui se rapprochaient, jusqu'à ce que l'un d'eux se pose, apparaissant dans mon viseur. J'ai déclenché, puis j'ai chassé l'oiseau d'un coup de pied. Un cri montait en moi. J'avais dû parcourir 1 ou 2 kilomètres depuis le village avant de m'écrouler en larmes. " Kevin Carter (Mini bio du photographe) - source de ce texte.
Dans la note de suicide que Kevin a laissée on peut lire au sujet de l'ami assaissiné trois mois plus tôt: "Si je suis très chanceux, je vais retrouver Ken"
Kevin Carter s'était donné la mort à un moment de dépression. Les atrocités dont il fut témoin, la mort d'un ami assassiné et les critiques acerbes dont il fit l'objet après sa récompense du prix Pulitzer étaient aux origines de cette fin tragique.
Source: amhed amri (amriahmed.blogspot.com)
A voir également
http://monblog75.blogspot.fr/2013/11/photos-lhistoire-du-bang-bang-club.html
Ou fût-ce le corbeau maudit que tu n'aurais vu qu'aviné, étourdi?
La cerise sur le gâteau, qui t'a valu la gloire, la consécration? L'oiseau de malheur venu posant pour l'immortalité de cette image, sans oublier de demander à bon droit qu'on lui cède sa basse venaison, entamant pour le délire des sens et la fin de la faim son compte à rebours. Et, indulgent, t'offrant si gracieusement la belle part du cadavre?
Non, c'était elle qui t'aurait appelé.
Cette enfant qui n'en pouvait plus, à tant l'attendre la fin, et qui chavirait, ivre de lassitude, le visage contre la terre qui ne s'ouvrirait pas pour l'accueillir.
Si l'on en juge par l'aplomb du charognard à l'affût.
Allez, va quand même, Kevin.
Loin de ton téléobjectif mais à tes côtés quand même, plus jamais ils ne verront l'enfer ces anges que tu as rejoints là-haut.
Voici ce qu'on peut lire sur les carnets laissés par le photographe au sujet de la fillette et du corbeau: "à environ 300 mètres du centre d'Ayod, j'ai croisé une toute petite fille au bord de l'inanition qui tentait d'atteindre le centre d'alimentation. Elle était si faible qu'elle ne pouvait faire plus d'un ou deux pas à la fois, retombant régulièrement sur son derrière, cherchant désespérément à se protéger du soleil brûlant en se couvrant la tête de ses mains squelettiques. Puis elle se remettait péniblement sur ses pieds pour une nouvelle tentative, gémissant doucement de sa petite voix aiguë.
Bouleversé, je me retranchai une fois de plus derrière la mécanique de mon travail, photographiant ses mouvements douloureux. Soudain la petite bascula en avant, son visage plaqué dans la poussière. Mon champ de vision étant limité à celui de mon téléobjectif, je n'ai pas tout de suite remarqué le vol des vautours qui se rapprochaient, jusqu'à ce que l'un d'eux se pose, apparaissant dans mon viseur. J'ai déclenché, puis j'ai chassé l'oiseau d'un coup de pied. Un cri montait en moi. J'avais dû parcourir 1 ou 2 kilomètres depuis le village avant de m'écrouler en larmes. " Kevin Carter (Mini bio du photographe) - source de ce texte.
Dans la note de suicide que Kevin a laissée on peut lire au sujet de l'ami assaissiné trois mois plus tôt: "Si je suis très chanceux, je vais retrouver Ken"
Kevin Carter s'était donné la mort à un moment de dépression. Les atrocités dont il fut témoin, la mort d'un ami assassiné et les critiques acerbes dont il fit l'objet après sa récompense du prix Pulitzer étaient aux origines de cette fin tragique.
Source: amhed amri (amriahmed.blogspot.com)
A voir également
http://monblog75.blogspot.fr/2013/11/photos-lhistoire-du-bang-bang-club.html
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