Triste sortie de route de Kader Arif
Kader
qui ? Kader Arif. Personne, en dehors du Parti socialiste Midi-Pyrénées, ne le
connaissait, c’est normal. Kader Arif était, jusqu’à ce vendredi 21 novembre
2014, l’inutile alibi (en qualité de fils de harki) au sein d’un secrétariat
d’État tout aussi inutile : les anciens combattants.
Il a
présenté sa démission ce vendredi, au lendemain des révélations de Mediapart.
Une perquisition l’avait visé le 6 novembre, dans une enquête sur des marchés
passés par le conseil régional de Midi-Pyrénées à une société dont les associés
sont le frère, la belle-sœur ou les neveux du secrétaire d’État aux anciens
combattants.
Voila
donc un authentique apparatchik local, fils de prolo immigré, qui passe à la
trappe, certes pour des erreurs condamnables par la justice, mais qu’il faut
relativiser au vu du montant en jeu. Les deux sociétés des frères et cousins de
Kader Arif, spécialisées dans la sonorisation et l’éclairage d’événements
publics, ont empoché deux millions d’euros (de chiffre d’affaires, pas de
bénéfices !) pour leurs prestations. Quel idiot, ce Kader Arif ! Il n’aura pas
eu le bon goût, lui et sa famille, de faire perdre des dizaines de millions
d’euros au contribuable forcé d’investir dans une banque publique, puis d’être
promu pour cela.
La
culpabilité de Kader Arif ne fait pas de doutes si ces marchés ont été
attribués sans appel d’offres. On espère simplement que dans la lutte anti
corruption, Mediapart et la justice
seront aussi promptes à juger messieurs Fabius ou Huchon – eh bien non en fait,
ce dernier a été condamné et est toujours en poste.
Enfin,
ministres ou pas, l’existence d’un casier judiciaire bien fourni semble être un must have dans le club privé de la Hollandie
!
Cerise
sur le gâteau, le gouvernement Valls, que l’on sait pourtant extrêmement
rigoureux sur le plan budgétaire, n’a pas jugé bon supprimer ce
sous-secrétariat au vide, et a nommé un successeur à Kader Arif.
Source contrepoints.org
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire