Traçabilité de la filière textile
S'ils pouvaient indiquer la provenance, comme au
rayon boucherie…
Sweatshop, Pakistan.
Sweatshop, Chine.
Votre couturière : 14 ans, de Bombay, Inde.
Votre couturière : 12 ans, du Bangladesh.
Le bilan
de l'effondrement d'un immeuble de la périphérie de Dacca abritant des ateliers
de confection, le 24 avril, s'est alourdi : ce 3 mai, il a dépassé les 500
morts, après que 41 nouveaux corps ont été dégagés des décombres. Il s'agit de
la pire catastrophe industrielle de l'histoire de ce pays pauvre d'Asie du Sud.
Jeudi 2
mai, le secteur textile au Bangladesh a relancé sa production après une
fermeture de huit jours provoquée par l'effondrement de l'immeuble. Des
millions d'ouvriers ont repris le travail dans des zones industrielles situées
autour de la capitale, où ils fabriquent à une cadence effrénée des vêtements
destinés à des marques occidentales comme Walmart et H&M.
Le pape
François a dénoncé, le 1er mai, le "travail d'esclave" imposé à ces
travailleurs : "Trente-huit euros par mois pour vivre, tel était le
salaire de ces gens qui ont trouvé la mort", a-t-il déclaré dans un sermon
prononcé lors d'une messe privée. "Ne pas verser un salaire juste, ne pas
donner du travail parce qu'on ne regarde que les comptes d'une entreprise,
rechercher le seul profit : tout cela est contraire à Dieu !". A Dieu et à
trois mots – liberté, égalité, fraternité – dont l'humanité tout entière
pourrait faire sa devise.
Dessin
de Martyn Turner, paru dans The Irish Times
Source Courrier International
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