dimanche 5 mai 2013

Billets-Traçabilité de la filière textile



Traçabilité de la filière textile

S'ils pouvaient indiquer la provenance, comme au rayon boucherie…
Sweatshop, Pakistan.
Sweatshop, Chine.
Votre couturière : 14 ans, de Bombay, Inde.
Votre couturière : 12 ans, du Bangladesh.

Le bilan de l'effondrement d'un immeuble de la périphérie de Dacca abritant des ateliers de confection, le 24 avril, s'est alourdi : ce 3 mai, il a dépassé les 500 morts, après que 41 nouveaux corps ont été dégagés des décombres. Il s'agit de la pire catastrophe industrielle de l'histoire de ce pays pauvre d'Asie du Sud.

Jeudi 2 mai, le secteur textile au Bangladesh a relancé sa production après une fermeture de huit jours provoquée par l'effondrement de l'immeuble. Des millions d'ouvriers ont repris le travail dans des zones industrielles situées autour de la capitale, où ils fabriquent à une cadence effrénée des vêtements destinés à des marques occidentales comme Walmart et H&M.

Le pape François a dénoncé, le 1er mai, le "travail d'esclave" imposé à ces travailleurs : "Trente-huit euros par mois pour vivre, tel était le salaire de ces gens qui ont trouvé la mort", a-t-il déclaré dans un sermon prononcé lors d'une messe privée. "Ne pas verser un salaire juste, ne pas donner du travail parce qu'on ne regarde que les comptes d'une entreprise, rechercher le seul profit : tout cela est contraire à Dieu !". A Dieu et à trois mots – liberté, égalité, fraternité – dont l'humanité tout entière pourrait faire sa devise.

 Dessin de Martyn Turner, paru dans The Irish Times

Source Courrier International

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