Quand Fillon donnait des leçons de vertu
François Fillon
s’est toujours présenté en modèle de vertu. Retour sur ces précédentes
déclarations, qui prennent une saveur particulière à l'aune du PenelopeGate.
Les opposants de François Fillon, comme les victimes de ses
rappels à l'ordre – et à la morale –, peuvent s'amuser à retourner
aujourd'hui contre lui ses leçons de probité d'hier. Revue de détail.
2016 : "Le général de Gaulle mis en examen?"
"Qui imagine un seul instant le général de
Gaulle mis en examen?" Depuis Sablé, fin août, François Fillon, alors
troisième homme de la primaire, ose une formule choc pour relancer sa campagne.
2014 : "30 ans" loin des affaires
"En trente ans, mon nom n'a jamais été
associé à une affaire ou un comportement contraire à l'éthique",
déclarait-il au JDD le 9 novembre, en réponse aux accusations dont il était
l'objet dans l'affaire Jouyet.
Automne 2013 : la "démocratie
exemplaire"
Il se lance dans la campagne pour la primaire en prônant une
"démocratie exemplaire". "Ce sentiment que les hommes politiques
sont impunis quand ils commettent une erreur, c'est un très grand handicap pour
rétablir l'autorité de l'État", assure-t-il le 5 octobre sur LCP.
Printemps 2013 : "La politique, cela ne sert
pas à se servir"
Lorsqu'éclate le scandale Cahuzac et que le ministre du Budget
est mis en examen pour blanchiment de fraude fiscale, Fillon dénonce, le
2 avril, "la faillite morale" d'une gauche "prompte à
critiquer mais qui se conduit souvent d'une manière très différente de ses
principes et de ses valeurs". "La politique, cela ne sert pas à se
servir, mais à améliorer le quotidien des gens", commente-t-il encore le
10 juillet 2014, lors d'un meeting à Cannes, en référence à cette
affaire.
2012 : la transparence face à Copé
Il fait de la transparence un argument de campagne contre
Jean-François Copé dans la bataille pour la présidence de l'UMP. "ll y a
une injustice sociale entre ceux qui travaillent dur pour peu et ceux qui ne
travaillent pas et reçoivent de l'argent public", harangue-t-il lors d'une
réunion publique à Poitiers le 20 septembre.
2007 : remontrances à Christian Estrosi et
Christian Blanc
À peine nommé à Matignon, il est le premier à
édicter, en mai 2007, des règles concernant les cadeaux faits aux
ministres ou la transparence financière de la vie publique. En 2008, il oblige
Christian Estrosi, alors secrétaire d'État chargé de l'Outre-Mer, à présenter
des excuses après que Le Canard a révélé la location d'un jet privé pour 138.000 euros aux frais de l'État. En 2010, c'est au tour de Christian Blanc,
détenteur du portefeuille du Grand Paris, d'être recadré par Fillon pour avoir acheté 12.000 euros de
cigares. Le chef du gouvernement lui demande de rembourser, avant de le
"démissionner".
1999 : virulent contre l'emploi fictif de Xavière
Tiberi
Tandis qu'il brigue la présidence du RPR, il est l'un des plus
virulents au sujet de l'affaire de l'emploi fictif de Xavière Tiberi, qui
défraie alors la chronique : "Il y a au RPR des milliers de militants et
d'élus qui respectent la loi. Ceux qui ne l'ont pas respectée doivent être
exclus du parti. C'est la règle que je ferai respecter", insiste-t-il sur
le plateau de France 2 le 20 octobre.
Source lejdd.fr/Politique
Photo François et Penelope Fillon à Matignon en
mai 2007. (Sipa)
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