La France offre un spectacle affligeant
La zone de turbulences dans laquelle est
plongée la droite française est en train de s’étendre à la majorité. Entre
graves dérives et flou artistique, la vie politique française consterne la
presse étrangère.
"Oui ou non, le gouvernement savait-il que Nicolas
Sarkozy avait été placé sur écoute ?" Le
Soir pose la question sans détour à la
une et y répond, dans un éditorial peu flatteur sur
la France, celle "des amateurs et celle des corrompus." Les affaires
de Nicolas Sarkozy sont en train de rattraper le gouvernement, après le
cafouillage de la ministre de la Justice qui a finalement avoué – après avoir
juré le contraire – qu’elle savait que l’ancien président était écouté, avant
que le Premier ministre ne la contredise ... puis vole à son secours devant les
demandes de démission lancées par l'opposition !
Le constat
du quotidien de Bruxelles est sans appel : "La France offre un spectacle
affligeant. D’un côté : des faits très graves reprochés à l’ancien président
Nicolas Sarkozy, accusé non seulement d’avoir illégalement financé ses
campagnes électorales, mais aussi d’avoir fait pression sur un magistrat pour
échapper aux mailles du filet de la justice. De l’autre : son successeur,
François Hollande, incapable de faire en sorte que son gouvernement parle d’une
seule voix”.
Des boules puantes
L’actuel
locataire de l’Elysée se trouve effectivement en mauvaise posture à son tour.
Lui qui, rappelle le New York Times,
"s’engagea à être "normal" au risque de faire craindre aux
journalistes politiques de s’ennuyer. "C’était compter sans les affaires
judiciaires, les enquêtes et les soupçons généralisés de malversations qui
poursuivent Nicolas Sarkozy et ses lieutenants au-delà des couloirs du pouvoir
– et qui, tel que cela apparaît aujourd’hui, vont même impliquer Mr.
Hollande", suppose le quotidien américain.
Le Soir enfonce le clou : "La gravité des
dérives des uns n’efface pas la légèreté des autres. La vie politique se
résumerait-elle à ce lancer de "boules puantes" dont chacun escompte
un bénéfice électoral ?”
C’est le Financial
Times qui répond à cette question, en
soulignant que "tandis que les deux camps se sont entrainés dans une
furieuse empoignade, […] les commentateurs avertissent que le principal
bénéficiaire est probablement le Front national de Marine Le Pen, qui a bien
l’intention de tirer profit d'une désaffection généralisée envers les
principaux partis lors des élections du 23 et 30 mars."
Dessin
de Mix&Remix
Source Courrier International
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