jeudi 2 février 2017

Billets-La France offre un spectacle affligeant


La France offre un spectacle affligeant

La zone de turbulences dans laquelle est plongée la droite française est en train de s’étendre à la majorité. Entre graves dérives et flou artistique, la vie politique française consterne la presse étrangère.

"Oui ou non, le gouvernement savait-il que Nicolas Sarkozy avait été placé sur écoute ?" Le Soir pose la question sans détour à la une et y répond, dans un éditorial peu flatteur sur la France, celle "des amateurs et celle des corrompus." Les affaires de Nicolas Sarkozy sont en train de rattraper le gouvernement, après le cafouillage de la ministre de la Justice qui a finalement avoué – après avoir juré le contraire – qu’elle savait que l’ancien président était écouté, avant que le Premier ministre ne la contredise ... puis vole à son secours devant les demandes de démission lancées par l'opposition !

Le constat du quotidien de Bruxelles est sans appel : "La France offre un spectacle affligeant. D’un côté : des faits très graves reprochés à l’ancien président Nicolas Sarkozy, accusé non seulement d’avoir illégalement financé ses campagnes électorales, mais aussi d’avoir fait pression sur un magistrat pour échapper aux mailles du filet de la justice. De l’autre : son successeur, François Hollande, incapable de faire en sorte que son gouvernement parle d’une seule voix”.

Des boules puantes
L’actuel locataire de l’Elysée se trouve effectivement en mauvaise posture à son tour. Lui qui, rappelle le New York Times, "s’engagea à être "normal" au risque de faire craindre aux journalistes politiques de s’ennuyer. "C’était compter sans les affaires judiciaires, les enquêtes et les soupçons généralisés de malversations qui poursuivent Nicolas Sarkozy et ses lieutenants au-delà des couloirs du pouvoir – et qui, tel que cela apparaît aujourd’hui, vont même impliquer Mr. Hollande", suppose le quotidien américain.   

Le Soir enfonce le clou : "La gravité des dérives des uns n’efface pas la légèreté des autres. La vie politique se résumerait-elle à ce lancer de "boules puantes" dont chacun escompte un bénéfice électoral ?”

C’est le Financial Times qui répond à cette question, en soulignant que "tandis que les deux camps se sont entrainés dans une furieuse empoignade, […] les commentateurs avertissent que le principal bénéficiaire est probablement le Front national de Marine Le Pen, qui a bien l’intention de tirer profit d'une désaffection généralisée envers les principaux partis lors des élections du 23 et 30 mars."

 Dessin de Mix&Remix
Source Courrier International

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