La guerre du gouvernement contre nos libertés a commencé
Tandis que François Hollande se
barricade au palais de l’Élysée en interdisant la rue Saint Honoré aux
voitures, son gouvernement aux abois s’emploie à multiplier les mesures tendant
à museler l’expression des Français.
Le gouvernement veut limiter la liberté d’éducation avec les attaques violentes et répétées de Mme Najat
Vallaud-Belkacem pour empêcher l’ouverture des
écoles indépendantes en les soumettant à un régime d’autorisation liberticide
et contrôler leurs programmes pour les obliger à s’aligner sur ceux de
l’Éducation nationale, au mépris de la loi.
Il veut supprimer
l’indépendance de la justice en soumettant la
Cour de cassation, la plus haute juridiction
française, au contrôle direct du gouvernement par un décret du 05/12/2016.
Prise à l’insu de la Cour et de son Président, cette mesure bafoue le principe
de séparation des pouvoirs qui est un des piliers de la République française et
garantit aux Français le respect de leur liberté et l’égalité de tous devant la
loi.
D’ores et déjà d’ailleurs, vous pouvez réagir en signant
la pétition qui s’élève à l’encontre de cette disposition
scélérate : Bernard
Cazeneuve : Pour l’indépendance de la Cour de cassation et l’abrogation du
décret du 05/12/2016
Guerre au libre-échange
Il veut,
contre l’Europe qui devait être celle de la liberté de circulation des hommes,
des marchandises et des capitaux, renforcer, par un décret du 5 décembre 2016, le contrôle des capitaux jusqu’au moindre détail
par un nouveau décret qui confirme l’obligation de déclaration de tout
transfert de fonds d’un montant égal ou supérieur à 10 000 euros vers un État
membre de l’Union européenne ou en provenance d’un État membre de l’Union
européenne.
Sous peine de constituer un manquement à l’obligation
déclarative passible d’une amende égale à 50 % des sommes et confiscation
des sommes, les déclarations relatives à des transferts de sommes d’un montant
supérieur à 50 000 euros doivent être accompagnées de documents dont la
production permet de justifier de leur provenance. Au prétexte de la lutte
contre le crime organisé, le terrorisme et leur financement, l’État joue Big
Brother. Mais lui nous avait caché qu’il versait des rançons pour délivrer les
otages ainsi que les documents révélés par
Snowden viennent de le révéler !
Il veut
encore museler la liberté d’expression
avec la proposition de loi, qu’il soutient, votée par le Parlement pour punir
de deux ans de prison et 30 000 euros d’amende le « militantisme anti-IVG 2.0 », selon
l’expression de son rapporteur, Catherine Coutelle (PS, Vienne). Ceux qui sont
favorables à l’avortement, comme c’est leur droit, ne veulent plus désormais
que d’autres souhaitent les en dissuader. Demain, ils interdiront de critiquer
toute réforme gouvernementale.
Réagir avant qu’il ne soit trop
tard
Certes,
certains diront que chaque mesure a sa justification. On en trouve toujours
une, si mauvaise soit-elle. D’autres excuseront au prétexte que ce sont des
points mineurs. Mais on commence toujours par là, et d’ailleurs ils ne sont pas
vraiment mineurs. À nous de réagir avant qu’il ne soit trop tard.
À nous de ne pas accorder foi aux candidats comme
Macron qui ne nie pas être de gauche et avoir
cautionné tout ce mandat présidentiel et qui ne trouve comme bonnes mesures que
celles qui déresponsabilisent encore un peu plus les Français (exonération des
charges sociales salariales) ou qui créent de nouvelles usines à gaz pour
atténuer l’ISF sans le supprimer.
Il faut
militer pour qu’une nouvelle majorité favorable aux libertés reprenne le
pouvoir rapidement et puisse défaire ces mesures nocives, en même temps
qu’inscrire dans la constitution les bornes qui pourraient s’y opposer à
l’avenir si par malheur nous devions revivre les affres d’un pouvoir similaire
à celui que nous supportons depuis près de cinq ans, livré à l’arbitraire d’un
Président immature.
Source contrepoints.org
Photo credits-Nicholas-Kommodore
CC
Par Jean-Philippe Delsol.
Jean-Philippe Delsol est avocat fiscaliste, Président
de l'IREF, Institut de Recherches Économiques et Fiscales.
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