dimanche 18 décembre 2016

Billets-La guerre du gouvernement contre nos libertés a commencé


La guerre du gouvernement contre nos libertés a commencé

Tandis que François Hollande se barricade au palais de l’Élysée en interdisant la rue Saint Honoré aux voitures, son gouvernement aux abois s’emploie à multiplier les mesures tendant à museler l’expression des Français.

Le gouvernement veut limiter la liberté d’éducation avec les attaques violentes et répétées de Mme Najat Vallaud-Belkacem pour empêcher l’ouverture des écoles indépendantes en les soumettant à un régime d’autorisation liberticide et contrôler leurs programmes pour les obliger à s’aligner sur ceux de l’Éducation nationale, au mépris de la loi.

Il veut supprimer l’indépendance de la justice en soumettant la Cour de cassation, la plus haute juridiction française, au contrôle direct du gouvernement par un décret du 05/12/2016. Prise à l’insu de la Cour et de son Président, cette mesure bafoue le principe de séparation des pouvoirs qui est un des piliers de la République française et garantit aux Français le respect de leur liberté et l’égalité de tous devant la loi.

D’ores et déjà d’ailleurs, vous pouvez réagir en signant la pétition qui s’élève à l’encontre de cette disposition scélérate : Bernard Cazeneuve : Pour l’indépendance de la Cour de cassation et l’abrogation du décret du 05/12/2016
Guerre au libre-échange
Il veut, contre l’Europe qui devait être celle de la liberté de circulation des hommes, des marchandises et des capitaux, renforcer, par un décret du 5 décembre 2016, le contrôle des capitaux jusqu’au moindre détail par un nouveau décret qui confirme l’obligation de déclaration de tout transfert de fonds d’un montant égal ou supérieur à 10 000 euros vers un État membre de l’Union européenne ou en provenance d’un État membre de l’Union européenne.

Sous peine de constituer un manquement à l’obligation déclarative passible d’une amende égale à 50 % des sommes et confiscation des sommes, les déclarations relatives à des transferts de sommes d’un montant supérieur à 50 000 euros doivent être accompagnées de documents dont la production permet de justifier de leur provenance. Au prétexte de la lutte contre le crime organisé, le terrorisme et leur financement, l’État joue Big Brother. Mais lui nous avait caché qu’il versait des rançons pour délivrer les otages ainsi que les documents révélés par Snowden viennent de le révéler !

Il veut encore museler la liberté d’expression avec la proposition de loi, qu’il soutient, votée par le Parlement pour punir de deux ans de prison et 30 000 euros d’amende le « militantisme anti-IVG 2.0 », selon l’expression de son rapporteur, Catherine Coutelle (PS, Vienne). Ceux qui sont favorables à l’avortement, comme c’est leur droit, ne veulent plus désormais que d’autres souhaitent les en dissuader. Demain, ils interdiront de critiquer toute réforme gouvernementale.
Réagir avant qu’il ne soit trop tard
Certes, certains diront que chaque mesure a sa justification. On en trouve toujours une, si mauvaise soit-elle. D’autres excuseront au prétexte que ce sont des points mineurs. Mais on commence toujours par là, et d’ailleurs ils ne sont pas vraiment mineurs. À nous de réagir avant qu’il ne soit trop tard.

À nous de ne pas accorder foi aux candidats comme Macron qui ne nie pas être de gauche et avoir cautionné tout ce mandat présidentiel et qui ne trouve comme bonnes mesures que celles qui déresponsabilisent encore un peu plus les Français (exonération des charges sociales salariales) ou qui créent de nouvelles usines à gaz pour atténuer l’ISF sans le supprimer.
Il faut militer pour qu’une nouvelle majorité favorable aux libertés reprenne le pouvoir rapidement et puisse défaire ces mesures nocives, en même temps qu’inscrire dans la constitution les bornes qui pourraient s’y opposer à l’avenir si par malheur nous devions revivre les affres d’un pouvoir similaire à celui que nous supportons depuis près de cinq ans, livré à l’arbitraire d’un Président immature.

Source contrepoints.org
Photo credits-Nicholas-Kommodore CC
Par Jean-Philippe Delsol.


Jean-Philippe Delsol est avocat fiscaliste, Président de l'IREF, Institut de Recherches Économiques et Fiscales.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire